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Bon, si tu insistes, pourtant je m'étais promis que je ne serai pas médisant aujourd'hui...
Ce livre ne retrace en rien la vie réelle du Donzeil, c'est du pétage de bretelles de la part d'une famille qui a contribué au déclin et à la mort du village en rachetant toutes les maisons afin de les fermer, de sorte qu'ils ne soient pas perturbés par les voisins quand ils viennent en vacances l'été, parce qu'ils n'y habitent pas. Le résultat est qu'il n'y a plus aucun commerce et que même les services tels que école et poste ont disparu. Quand on se promène au Donzeil en dehors des périodes de vacances, on peut y croiser le chat de la Marinette où Bill, le vieux chez errant du père Fredo laissé à l'abandon après le décès de son maitre il y a trois ans, mais à part ces deux, pas une âme qui vive. Quand une personne agée n'est plus en mesure d'être maintenue à son domicile, elle est place en maison de retraite. Sa famille ne pouvant payer les sommes exorbitantes que réclament ces maisons, le Conseil général prétend apporter une aide. En fait d'aide, il fait une avance et au décès de la personne il met sa maison en vente aux enchères pour rentrer dans ses fonds. C'est là que les descendants du fameux notaire venus de Montluçon il y a quelques siècles entrent en action en achetant pour une bouchée de pain ces maisons. C'est ainsi que les petites gens du peuple voient partir le petit patrimoine familial que leurs parents et grand parents ont constitué au fil des années, et évidement, ils font la queue devant l'office des hlm de la ville voisine pour se loger alors qu'ils ont été élevés dans une maison qu'ils croyaient à eux. Que c'est triste un village sans enfants...
Parle-t-on de la Fauchette, du père Fredo, du grand Claude où de la Marinette dans ce bouquin? Non? Ce livre retrace l'histoire d'une famille mais pas celle d'un village. On y expose la rivalité entre la bourgeoisie et l'aristocratie, sans oublier le clergé à la botte de l'éveché de Limoges contre lequel Fredo, le dernier curé du village avait fait un réquisitoire implacable dans son livre "La hache et le missel" (remarquer l'ordre) autrement plus instructif, mais le peuple qui a forgé l'histoire de ce village est pratiquement absent de ce livre.
J'ai lu ce bouquin jusqu'au bout avec beaucoup de difficultés et de bâillements parce qu'il ne retrace en rien le Donzeil qui m'a accueilli il y a 17 ans. Je concède à Jean Marie Chevalier un certain talent pour l'écriture puisque je suis arrivé jusqu'à la dernière page de son livre sans m'endormir, et que sur un autre forum son bouquin est présenté en termes élogieux par une anarchiste, là faut reconnaitre qu'il a fait fort, mais mes compliments se limiteront à cela.