Metiers de nos ancêtres
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- chef_joseph
- Vieux crouton
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- Localisation : Vallée de la grande Creuse/Bordelais/
Metiers de nos ancêtres
Le Laboureur et ses enfants
Travaillez, prenez de la peine :
C'est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
"Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage
Que nous ont laissé nos parents :
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'oût :
Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse."
Le père mort, les fils vous retournent le champ,
Deçà, delà, partout....
si bien qu'au bout de l'an
Il en rapporta davantage.
D'argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.
Jean de La Fontaine
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Rendons hommage à nos ancêtres
édité par joelausec: réduction de l'image à moins de 800 pixels de large... et moins de 150 Ko
Travaillez, prenez de la peine :
C'est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
"Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage
Que nous ont laissé nos parents :
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'oût :
Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse."
Le père mort, les fils vous retournent le champ,
Deçà, delà, partout....
si bien qu'au bout de l'an
Il en rapporta davantage.
D'argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.
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" A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ! "
- chef_joseph
- Vieux crouton
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- Localisation : Vallée de la grande Creuse/Bordelais/
Le Forgeron
Dans son atelier obscur aux murs maculés de suie, le forgeron ceint d’un épais tablier de cuir, manches retroussées, de sa main droite tire sur la chaîne de son soufflet qui geint et fait s’exhaler du foyer une légère fumée grise parsemée d’étincelles.
Le fer qu’il tient de sa main gauche, au bout d’une longue pince rougeoie. De dessous les charbons il le sort cramoisi, éblouissant de lumière. Il le dépose sur l’enclume.
De sa main droite il empoigne un lourd marteau qui commence sa danse carillonnante de l’enclume au fer dans une éclaboussure d’étoiles filantes: haut il se lève, violemment il retombe, accompagné dans sa chute d’un ahannement sourd.
Le fer se tord, prend forme, ternit, bleuit. Alors on le recache sous les charbons qui refleurissent en rouge sous le vent du soufflet. Le forgeron le repose à nouveau sur l’enclume et, de son marteau, lui donne de petites tapes amicales. Il le laisse bleuir, lui jetant un regard complice. Son œil s’éclaire.
Alors, d’un geste vif, il le plonge dans un baquet tout proche. Un nuage de vapeur enveloppe le magicien. L’eau bouillonne, chuinte fort, puis doucement tout se tait. Le forgeron a disparu; il est dans un autre coin de l’atelier vaquant à d’autres ouvrages pendant que le fer refroidit.
La trempe de l’acier était un art qui faisait la réputation d’un forgeron. Art d’où dépendait la solidité et la qualité du tranchant de la hache, du soc de la charrue, de la houe (pielle ou tranche) en un mot de la plupart des instruments aratoires.
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Dans son atelier obscur aux murs maculés de suie, le forgeron ceint d’un épais tablier de cuir, manches retroussées, de sa main droite tire sur la chaîne de son soufflet qui geint et fait s’exhaler du foyer une légère fumée grise parsemée d’étincelles.
Le fer qu’il tient de sa main gauche, au bout d’une longue pince rougeoie. De dessous les charbons il le sort cramoisi, éblouissant de lumière. Il le dépose sur l’enclume.
De sa main droite il empoigne un lourd marteau qui commence sa danse carillonnante de l’enclume au fer dans une éclaboussure d’étoiles filantes: haut il se lève, violemment il retombe, accompagné dans sa chute d’un ahannement sourd.
Le fer se tord, prend forme, ternit, bleuit. Alors on le recache sous les charbons qui refleurissent en rouge sous le vent du soufflet. Le forgeron le repose à nouveau sur l’enclume et, de son marteau, lui donne de petites tapes amicales. Il le laisse bleuir, lui jetant un regard complice. Son œil s’éclaire.
Alors, d’un geste vif, il le plonge dans un baquet tout proche. Un nuage de vapeur enveloppe le magicien. L’eau bouillonne, chuinte fort, puis doucement tout se tait. Le forgeron a disparu; il est dans un autre coin de l’atelier vaquant à d’autres ouvrages pendant que le fer refroidit.
La trempe de l’acier était un art qui faisait la réputation d’un forgeron. Art d’où dépendait la solidité et la qualité du tranchant de la hache, du soc de la charrue, de la houe (pielle ou tranche) en un mot de la plupart des instruments aratoires.
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" A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ! "
- chef_joseph
- Vieux crouton
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LE SABOTIER
Longtemps ils ont vécu dans les bois. Ils y choisissaient les bois en fonction de la qualité et de l’utilisation des futurs sabots. Chaque essence a ses qualités et ses défauts. Le peuplier, bois tendre, permet au sable et au gravier de s’incruster, ce qui augmente sa dureté et empêche de glisser. Le frêne donnait des sabots plus résistants à l’eau pour les paysans et le merisier des sabots vernis pour les Dames. Plus le sabotier prendra le bois du bas de l’arbre, plus le sabot sera lourd et solide. Plus on va vers le haut plus il sera léger mais moins résistant.
Un bon sabotier devait garder le pied de son client en mémoire et tenir compte du "retrait" c’est-à-dire la rétraction du bois lors du séchage (2 à 3 mn) pour le calcul de la pointure. Les mesures du pied du client visualisées, le sabotier prend alors un billot de bois demi-sec et le débite en rondins d’une pointure allant du 28 au 46. Le rondin changera d’aspect d’abord dans le chant de la scie debout ensuite sous les dents et la scie à plat. Il sera dégrossi à l’aide de la hache et de l’herminette, calé sur la chèvre, sorte de tréteau. Il fera une encoche qui sera le talon. Le paroir fera naître la forme générale de la coque avec l’extrémité relevée et arrondie. Le bout saillant du sabot sert, au retour des champs, à gratter la semelle et à enlever les plaques de boue ou de terre sèche. Avec les gouges et les cuillères de différentes tailles, le sabotier dégorge l’intérieur du sabot, ouvre sa gueule, arrondit le talon, fait naître les courbes qui épouseront le pied, aplanit, épluche et fait surgir d’un vulgaire morceau de bois une forme douce, renflée et toute en arrondis. Le finissage et le polissage se feront au racloir, les motifs à la gouge.
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LE SABOTIER
Longtemps ils ont vécu dans les bois. Ils y choisissaient les bois en fonction de la qualité et de l’utilisation des futurs sabots. Chaque essence a ses qualités et ses défauts. Le peuplier, bois tendre, permet au sable et au gravier de s’incruster, ce qui augmente sa dureté et empêche de glisser. Le frêne donnait des sabots plus résistants à l’eau pour les paysans et le merisier des sabots vernis pour les Dames. Plus le sabotier prendra le bois du bas de l’arbre, plus le sabot sera lourd et solide. Plus on va vers le haut plus il sera léger mais moins résistant.
Un bon sabotier devait garder le pied de son client en mémoire et tenir compte du "retrait" c’est-à-dire la rétraction du bois lors du séchage (2 à 3 mn) pour le calcul de la pointure. Les mesures du pied du client visualisées, le sabotier prend alors un billot de bois demi-sec et le débite en rondins d’une pointure allant du 28 au 46. Le rondin changera d’aspect d’abord dans le chant de la scie debout ensuite sous les dents et la scie à plat. Il sera dégrossi à l’aide de la hache et de l’herminette, calé sur la chèvre, sorte de tréteau. Il fera une encoche qui sera le talon. Le paroir fera naître la forme générale de la coque avec l’extrémité relevée et arrondie. Le bout saillant du sabot sert, au retour des champs, à gratter la semelle et à enlever les plaques de boue ou de terre sèche. Avec les gouges et les cuillères de différentes tailles, le sabotier dégorge l’intérieur du sabot, ouvre sa gueule, arrondit le talon, fait naître les courbes qui épouseront le pied, aplanit, épluche et fait surgir d’un vulgaire morceau de bois une forme douce, renflée et toute en arrondis. Le finissage et le polissage se feront au racloir, les motifs à la gouge.
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" A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ! "
- Beaujarret
- Décédé
- Messages : 841
- Enregistré le : samedi 25 août 2007 23:07
- Localisation : St Dizier Leyrenne (Villeneuve sur Lot)
J'ai porté des sabots à l'école primaire comme tous les autres ! On les laissait dans le couloir et on entrait en chaussons avec la semelle en basane pour ne pas salir le plancher ciré.
J'entends encore le bruit des sabots dans la cour quand sonnaient les récrés.
Eh l'hiver ça nous faisait des échasses la neige tassée en dessous !
J'entends encore le bruit des sabots dans la cour quand sonnaient les récrés.
Eh l'hiver ça nous faisait des échasses la neige tassée en dessous !
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- chef_joseph
- Vieux crouton
- Messages : 8675
- Enregistré le : dimanche 20 mai 2007 15:27
- Localisation : Vallée de la grande Creuse/Bordelais/
Dans la neige je verrais plutôt des skis " casse-gueule" que des échasses
Chez moi il y avait 2 sortes de sabots , les gros, classiques presque fermés sur le dessus du pied et des plus légers plus ouverts que l' on appelait les " soques", un peu comme sur la photo plus haut !!
As- tu connu ça vers chez toi, Beaujarret ??
Chez moi il y avait 2 sortes de sabots , les gros, classiques presque fermés sur le dessus du pied et des plus légers plus ouverts que l' on appelait les " soques", un peu comme sur la photo plus haut !!
As- tu connu ça vers chez toi, Beaujarret ??
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- chef_joseph
- Vieux crouton
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- Enregistré le : dimanche 20 mai 2007 15:27
- Localisation : Vallée de la grande Creuse/Bordelais/
-
- Épi
- Messages : 664
- Enregistré le : mardi 25 septembre 2007 18:20
- Localisation : plus au sud
Le sabotier, le forgeron, ok. Mais pourquoi pas de petit mot sur le fameux "maçon creusois" ?? Je crois savoir que les maçons (y en avait-il dans la Creuse beaucoup plus qu'ailleurs ?) "s'exhilaient" l'hiver vers la région parisienne (d'ailleurqs beaucoup de parisiens ont des racines creusoises non ), car la région était tellement pauvre qu'ils allaient chercher ailleurs ce que leur terre ne pouvait leur donner en quantité suffisante : leur pitance. Et revenaient chez eux aux beaux jours.
Rude vie ....
Rude vie ....
- Beaujarret
- Décédé
- Messages : 841
- Enregistré le : samedi 25 août 2007 23:07
- Localisation : St Dizier Leyrenne (Villeneuve sur Lot)
- joelausec
- Décédé
- Messages : 9815
- Enregistré le : mardi 21 juin 2005 17:21
- Localisation : En Aquiteigne!
Les maçons de la Creuse n'ont pas seulement travaillé à Paris, mais également à Lyon, pour ceux de l'est du département et à Bordeaux pour ceux de l'ouest du département. De leur exil, ils n'ont pas seulement ramené leur pitance, mais aussi un savoir faire dans les métiers du bâtiment qui a aboutit à la fondation de l'école du bâtiment de Feletin.
De temps à autre on rencontre des demeures creusoises dont l'architecture est fortement inspirée des régions dans lesquelles ils sont allé travailler. Récemment j'ai travaillé sur une maison bourgeoise au style résolument Landais.
Il est vrai qu'il est difficile de garer une voiture immatriculée 23 sur un parking parisien sans se faire aborder par un exilé ou fils d'exilé creusois.
De temps à autre on rencontre des demeures creusoises dont l'architecture est fortement inspirée des régions dans lesquelles ils sont allé travailler. Récemment j'ai travaillé sur une maison bourgeoise au style résolument Landais.
Il est vrai qu'il est difficile de garer une voiture immatriculée 23 sur un parking parisien sans se faire aborder par un exilé ou fils d'exilé creusois.
- Beaujarret
- Décédé
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- Localisation : St Dizier Leyrenne (Villeneuve sur Lot)
- chef_joseph
- Vieux crouton
- Messages : 8675
- Enregistré le : dimanche 20 mai 2007 15:27
- Localisation : Vallée de la grande Creuse/Bordelais/
En hommage à nos ancêtres :
« Dans cette société majoritairement rurale, burinés par la dureté de l'existence, lourdement marqués par les accidents divers, endurants à la douleur, parfaitement dépassés par leur environnement, se fiant à la nature et s'en défiant à la fois, profondément crédules et croyants, méfiants et craintifs, parlant de gestes plus que de mots, sensibles au bruit et à la rumeur, retenant plus par l'oreille que par l'oeil, émotifs et excessifs, incapables de prévision, comme de prévoyance, tels étaient nos ancêtres.
Ils nous étonnent. Ils paraissent si loin de nos habitudes, de nos préoccupations, de nos intérêts, bref, de ce qui fait notre monde, notre vie, notre être. Et pourtant, ils sont aussi, par ailleurs, tellement semblables.
Dans la chaîne de solidarité ininterrompue, ils ont formé ce chaînon indispensable et, finalement, tellement proche, immédiatement contigu et lié au nôtre. Ne nous renvoient-ils pas une certaine image de nous, occultée ? »
Gabriel AUDISIO
« Dans cette société majoritairement rurale, burinés par la dureté de l'existence, lourdement marqués par les accidents divers, endurants à la douleur, parfaitement dépassés par leur environnement, se fiant à la nature et s'en défiant à la fois, profondément crédules et croyants, méfiants et craintifs, parlant de gestes plus que de mots, sensibles au bruit et à la rumeur, retenant plus par l'oreille que par l'oeil, émotifs et excessifs, incapables de prévision, comme de prévoyance, tels étaient nos ancêtres.
Ils nous étonnent. Ils paraissent si loin de nos habitudes, de nos préoccupations, de nos intérêts, bref, de ce qui fait notre monde, notre vie, notre être. Et pourtant, ils sont aussi, par ailleurs, tellement semblables.
Dans la chaîne de solidarité ininterrompue, ils ont formé ce chaînon indispensable et, finalement, tellement proche, immédiatement contigu et lié au nôtre. Ne nous renvoient-ils pas une certaine image de nous, occultée ? »
Gabriel AUDISIO
" A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ! "
- catseyes
- Blé mur
- Messages : 2141
- Enregistré le : vendredi 02 novembre 2007 10:29
- Localisation : betete(23)et Bernes sur oise(95)
Le meunier
Il a toujours occupé une place décisive dans l'activité économique du département. Le tournant du siècle fut véritablement son âge d'or.
Au début du XIXe siècle la Creuse comptait au moins un millier de moulins, dont la plupart ne tournaient qu'une partie de l'année, le meunier étant aussi paysan ou marchand. Outre les grains, on écrasait aussi le colza, noix ou faînes pour en tirer l'huile, et même le mil dans le Sostranais; plusieurs s'étaient aussi équipés pour faire le cidre.
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moulin de Fréteix avant l'actuel rénovation en 2005
Il a toujours occupé une place décisive dans l'activité économique du département. Le tournant du siècle fut véritablement son âge d'or.
Au début du XIXe siècle la Creuse comptait au moins un millier de moulins, dont la plupart ne tournaient qu'une partie de l'année, le meunier étant aussi paysan ou marchand. Outre les grains, on écrasait aussi le colza, noix ou faînes pour en tirer l'huile, et même le mil dans le Sostranais; plusieurs s'étaient aussi équipés pour faire le cidre.
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moulin de Fréteix avant l'actuel rénovation en 2005
"ne t'en vas pas au dehors, rentres en toi-même,
au cœur de la créature habite la vérité"
St Augustin
au cœur de la créature habite la vérité"
St Augustin
- catseyes
- Blé mur
- Messages : 2141
- Enregistré le : vendredi 02 novembre 2007 10:29
- Localisation : betete(23)et Bernes sur oise(95)
Le tisserand
On apportait au tisserand, lou teissier ou teicher, sous la forme de pelotes, le chanvre qu'il tissait. Le tisserand devait travailler, pour une meilleur efficacité, dans une pièce peu éclairée, dans un air chargé d'humidité, sur un métier dit de basse lisse. Les jeux des mains lançant la navette et des pieds alternant les fils de la trame composaient un rythme ternaire étonnant, sans qu'il soit très musical....
Petit à petit s'allongeait la pièce, s'enroulant presque indéfiniment sur la largeur d'une aune ( 1,20 ou 1,30m); mais le tisserand l'interrompait périodiquement et la coupait pour qu'elle soit maniable.
Après 1914, il ne restait guère de tisserand, alors qu'en 1880 presque chaque village avait le sien.
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carte postale ancienne coll.M.Robert
On apportait au tisserand, lou teissier ou teicher, sous la forme de pelotes, le chanvre qu'il tissait. Le tisserand devait travailler, pour une meilleur efficacité, dans une pièce peu éclairée, dans un air chargé d'humidité, sur un métier dit de basse lisse. Les jeux des mains lançant la navette et des pieds alternant les fils de la trame composaient un rythme ternaire étonnant, sans qu'il soit très musical....
Petit à petit s'allongeait la pièce, s'enroulant presque indéfiniment sur la largeur d'une aune ( 1,20 ou 1,30m); mais le tisserand l'interrompait périodiquement et la coupait pour qu'elle soit maniable.
Après 1914, il ne restait guère de tisserand, alors qu'en 1880 presque chaque village avait le sien.
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carte postale ancienne coll.M.Robert
"ne t'en vas pas au dehors, rentres en toi-même,
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St Augustin
au cœur de la créature habite la vérité"
St Augustin
- Marie
- Blé mur
- Messages : 1624
- Enregistré le : mardi 12 juillet 2005 14:40
- Localisation : poitou et limousin le we
Taupier
Mon père était taupier, pour se faire un peu d'argent... En ce temps là; on disait des sous...
J'ai oublié combien c'était par taupes..
En tout cas, il piègeais les taupes et les dépouillait, pour revendre la peau qui servait à faire des cols de fourrure...
Il me disait qu'il les écorchait avec une lame de rasoir et clouait la peau sur de petits plachettes de bois... La couleur rouge sombre de la chair de la taupe, lui donnait la nausée. Et, vint un moment, où il n'arriva plus à les dépouiller tant le dégoût lui venait..
Je sais moi aussi pièger les taupes! j'ai longtemps suivit gamine, mon grand-père dans sa chasse aux taupes..
Je pense qu'il faudrait relancer le mètier! En creuse surtout et dans nos campagnes les taupes pullulent et font de gros dégât dans les près et les cultures.. Je vous mets pour le plaisir, une anecdote de mon grand-père, pour attrapper une taupe récalcitrante
Le piégeage des taupes par grand-père!
Les taupes ont toujours été un fléau pour l'agriculteur et le jardinier car elles font d'énormes dégâts dans les cultures et les semis, elles retournent la terre à la recherche de vers de terre et de larves d'insectes et leurs monticules recouvrent les jeunes plants. D'où je pense la haine que leur vouait mon grand-père qui à ses heures, devenait taupier.
Au lever du jour, il partait dans les champs avec sa pelle sur l'épaule et sa musette remplie de pièges à taupe.
C’était de simples pinces en acier dont il fallait écarter les deux branches pour y coincer l’anneau, celui-ci était attaché au piège avec un morceau de ficelle pour ne pas le perdre. Il fallait les tendre avec précaution afin d’éviter de se pincer les doigts si l’anneau glissait, en le mettant suffisamment en équilibre pour qu’il se décroche au passage de la taupe.
Il allait chaque matin relever ceux qu'il avait tendu la veille et dont il avait marqué l'emplacement avec un petit bâton. Il grattait la terre de ses mains nues enlevant les mottes qui cachaient le piège pour voir s'il en avait pris une, il arrivait parfois qu'il en prenne deux dans la même taupinière. Il rebouchait ensuite soigneusement le trou et préparait d'autres pièges, pour de prochaines victimes.
Après avoir examiné les taupinières, il choisissait celle qui était la plus fraîche, car, il savait que la taupe pour continuer ses galeries, repasserait par celle-ci. Il prenait sa pelle et découpait une ouverture nette dans le monticule à la recherche de l'entrée des tunnels afin d'y tendre ses pièges, il les recouvrait délicatement avec des mottes de terre pour, que la taupe ne voit pas la lumière et ne se méfie pas. A force, de le voir faire, je devins rapidement experte en matière de piégeage et j'attrapais moi aussi mes premières taupes.
Parfois, il essayait de les tuer lorsqu'elles commençaient à fouiller le sol et à faire leur galerie; Il restait immobile de longues minutes sans bouger ni faire un bruit, et lorsque la terre remuait, il plantait sa pelle d'un coup sec du pied pour lui couper tout passage vers la sortie. Il jetait brusquement la terre sur le côté pour mettre la taupe hors du trou, ensuite il achevait sa victime avant de l'enterrer. Cette méthode n'était pas la plus efficace car il fallait être rapide et précis, si le sol était trop dur ou caillouteux il était impossible d'enfoncer la pelle, et le petit animal rusé, percevant le moindre mouvement, se terrait au plus profond de ses quartiers.
#Je me souviens du jour, où pour se débarrasser d'une taupe récalcitrante qu'il n'arrivait pas à piéger dans le jardin, il eut l'idée saugrenue, de mettre le tuyau d'arrosage dans le trou et de laisser couler l'eau pour la noyer. Il mit son projet à exécution avant le repas du midi mais oublia de fermer le robinet et partit faire sa sieste. Mon père qui passait près du jardin retrouva celui-ci plein d'eau et en allant fermer le robinet découvrit la nouvelle tactique de destruction des taupes inefficace bien sûre. Car, notre petite futée, loin de se laisser piéger, s'était enfuie dans des endroits moins humides et comme c'était l'été et la sécheresse, je pense que toute cette eau loin de lui déplaire, n'avait fait que lui faciliter la tâche pour creuser de nouvelles galeries au grand désespoir de mon grand-père.
sacré pépé, ce que tu m'as fait rire..
Mon père était taupier, pour se faire un peu d'argent... En ce temps là; on disait des sous...
J'ai oublié combien c'était par taupes..
En tout cas, il piègeais les taupes et les dépouillait, pour revendre la peau qui servait à faire des cols de fourrure...
Il me disait qu'il les écorchait avec une lame de rasoir et clouait la peau sur de petits plachettes de bois... La couleur rouge sombre de la chair de la taupe, lui donnait la nausée. Et, vint un moment, où il n'arriva plus à les dépouiller tant le dégoût lui venait..
Je sais moi aussi pièger les taupes! j'ai longtemps suivit gamine, mon grand-père dans sa chasse aux taupes..
Je pense qu'il faudrait relancer le mètier! En creuse surtout et dans nos campagnes les taupes pullulent et font de gros dégât dans les près et les cultures.. Je vous mets pour le plaisir, une anecdote de mon grand-père, pour attrapper une taupe récalcitrante
Le piégeage des taupes par grand-père!
Les taupes ont toujours été un fléau pour l'agriculteur et le jardinier car elles font d'énormes dégâts dans les cultures et les semis, elles retournent la terre à la recherche de vers de terre et de larves d'insectes et leurs monticules recouvrent les jeunes plants. D'où je pense la haine que leur vouait mon grand-père qui à ses heures, devenait taupier.
Au lever du jour, il partait dans les champs avec sa pelle sur l'épaule et sa musette remplie de pièges à taupe.
C’était de simples pinces en acier dont il fallait écarter les deux branches pour y coincer l’anneau, celui-ci était attaché au piège avec un morceau de ficelle pour ne pas le perdre. Il fallait les tendre avec précaution afin d’éviter de se pincer les doigts si l’anneau glissait, en le mettant suffisamment en équilibre pour qu’il se décroche au passage de la taupe.
Il allait chaque matin relever ceux qu'il avait tendu la veille et dont il avait marqué l'emplacement avec un petit bâton. Il grattait la terre de ses mains nues enlevant les mottes qui cachaient le piège pour voir s'il en avait pris une, il arrivait parfois qu'il en prenne deux dans la même taupinière. Il rebouchait ensuite soigneusement le trou et préparait d'autres pièges, pour de prochaines victimes.
Après avoir examiné les taupinières, il choisissait celle qui était la plus fraîche, car, il savait que la taupe pour continuer ses galeries, repasserait par celle-ci. Il prenait sa pelle et découpait une ouverture nette dans le monticule à la recherche de l'entrée des tunnels afin d'y tendre ses pièges, il les recouvrait délicatement avec des mottes de terre pour, que la taupe ne voit pas la lumière et ne se méfie pas. A force, de le voir faire, je devins rapidement experte en matière de piégeage et j'attrapais moi aussi mes premières taupes.
Parfois, il essayait de les tuer lorsqu'elles commençaient à fouiller le sol et à faire leur galerie; Il restait immobile de longues minutes sans bouger ni faire un bruit, et lorsque la terre remuait, il plantait sa pelle d'un coup sec du pied pour lui couper tout passage vers la sortie. Il jetait brusquement la terre sur le côté pour mettre la taupe hors du trou, ensuite il achevait sa victime avant de l'enterrer. Cette méthode n'était pas la plus efficace car il fallait être rapide et précis, si le sol était trop dur ou caillouteux il était impossible d'enfoncer la pelle, et le petit animal rusé, percevant le moindre mouvement, se terrait au plus profond de ses quartiers.
#Je me souviens du jour, où pour se débarrasser d'une taupe récalcitrante qu'il n'arrivait pas à piéger dans le jardin, il eut l'idée saugrenue, de mettre le tuyau d'arrosage dans le trou et de laisser couler l'eau pour la noyer. Il mit son projet à exécution avant le repas du midi mais oublia de fermer le robinet et partit faire sa sieste. Mon père qui passait près du jardin retrouva celui-ci plein d'eau et en allant fermer le robinet découvrit la nouvelle tactique de destruction des taupes inefficace bien sûre. Car, notre petite futée, loin de se laisser piéger, s'était enfuie dans des endroits moins humides et comme c'était l'été et la sécheresse, je pense que toute cette eau loin de lui déplaire, n'avait fait que lui faciliter la tâche pour creuser de nouvelles galeries au grand désespoir de mon grand-père.
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- chef_joseph
- Vieux crouton
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- chef_joseph
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le maréchal-ferrant
Le premier travail est d'enlever l'ancien fer. Pour cela le maréchal-ferrant utilise les tricoises, sortes de tenailles à long manche. Ensuite l'excédent de corne est enlevé avec le boutoir et le "rogne-pied", outils formés d'une lame, en s'aidant de la mailloche qui est le mateau typique du maréchal-ferrant (aussi appelé brochoir ou marteau à ferrer). Pour terminer le parage du sabot, le dessous est nettoyé avec la rainette et les côtés limés avec la rape.
Pendant ce temps, le fer chauffait dans la forge ; il était à la bonne température lorsqu'il devenait d'un rouge soutenu. Le maréchal-ferrant l'ajuste alors sur le sabot, opération caractérisée par l'odeur de la corne brûlée. Au besoin, le fer est ajusté, puis, il est mis en place et broché avec des clous à tête carrée. Il fallait enfoncer les clous sans blesser le cheval ou boeuf, vache. Les pointes des clous sont ensuite coupées et la partie restante replié dans le sabot. Un dernier coup de rape pour la finition...
Il fallait compter environ 20 minutes par fer. Quant l'ouvrage est terminé, le maréchal-ferrant regarde toujours l' animal ferré de neuf partir pour s'assurer que le travail est correct.
L'un de mes 2 grands pères fut maréchal ferrant
" A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ! "
- chef_joseph
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La dentelle aux fuseaux
on trouve la dentelle du puy ainsi que celle de cluny pour ce qui est de la région limousine. je tacherais d'en apprendre un peu plus d'ici quelques jours.
Je m'initie à ce magnifique passe temps!!!! et pour débuter on commence par la dentelle torchon qui permet d'apprendre les points de base.
J'ai commencé un dauphin et jusqu'à présent, je ne faisais que des bandes de dentelles pour apprendre( j'apprends encore ) donc voici les débuts.
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"ne t'en vas pas au dehors, rentres en toi-même,
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