Croyances et superstitions

[Marité]

Dans le Limousin d'hier, croyances et superstitions étaient nombreuses. Pour conjurer lou favoriser le sort, certains rites, certaines coutumes se devaient d'être respectées.

Vous avez connu ou connaissez :

Ainsi, avoir une pièce de monnaie sur soi au premier chant du coucou, promettait une aisance assurée pour l'année.

Renverser une salière ou poser le main à l'envers augurait un malheur.

Posséder un mouton noir dans son troupeau faisait encourir le risque d'une maladie.

Laisser couver des oeufs pendant la semaine sainte, équivalait à prendre le risque de voir un proche mourir dans l'année.

Glisser une pièce de monnaie dans la main d'un défunt facilitait son passage dans l'au delà.

[chef_joseph]

Dans le Limousin d'hier, croyances et superstitions étaient nombreuses.

Renverser une salière ou poser le main à l'envers augurait un malheur.

Surtout poser le main à l'envers !!! et la pain à l'endroit

[chticreusois]

Comme croiser les couverts dans l'assiette ! Foutaises !

Je suis cartésien et le reste ... Avis tout personnel !

[Marité]

ha ! CJ j'ai fait une fôte de frappe mais revue et corrigée, c'est très drôle.

[Anne-Vicky]

De toutes façons être superstitieux porte malheur. Alors bon entendeur .....

[lucane]

Le diable semble avoir une grande importance en Creuse !



Encore une histoire de pont et de diablerie !

Le pont du diable



(L’asne dau molinière – L’âne du meunier)



Sur la Creuse on voit un pont avec une curieuse voûte ogivale ; ce pont n’a qu’une seule arche ; il mène d’une rive de la Creuse à l’autre ; sur l’une des rives se trouve un moulin.



Il y a longtemps, au Moyen Age, puisque l’Enmaliciat (le Sabatonat : termes pour désigner le Diable.) aimait souvent qz monrer dans ce temps là, il n’y avait pas de pont.



Le maître du moulin y pensait chaque fois qu’un paysan qui demeurait sur l’autre rive lui apportait son blé ou revenait chercher sa farine ; il fallait traverser la rivière avec une barque ou faire un grand détour jusqu’au pont qui était bien loin. Cela ne facilitait pas la vie des hommes. Le pauvre meunier aurait aimé faire construire un pont, mais il n’était pas assez riche. Parfois il tirait de son moulin de petites bourses pareilles aux sacs de grain, mais beaucoup plus petites qu’eux ; ces bourses contenaient des pièces d’or ; peut être attendait –il que les pièces deviennent plus nombreuses à l’heure d’ouvrir les bourses, mais la monnaie restait ainsi, elle s’accumulait seulement doucement lentement le pauvre homme pouvait y mettre quelques pièces de plus.



Le meunier avait une fille jolie, bien faite et de surcroît très pieuse, on la nommait Marie.



Cela lui aurait bien plu, à elle aussi d’avoir un pont, elle était obligée de prendre une barque pour aller à l’église, pour rendre visite à ses amies ; pour cette raison elle ne rencontrait pas souvent la jeunesse du pays, elle se plaignait parce que son « prétendu » Jantou habitait de l’autrecôté et elle ne pouvait aller le trouver à son gré....

[chticreusois]

Autre version ... presque à l'identique !

« le pont du Diable »

Un ancien pont en bois avait été construit par les Romains mais il n’était plus guère solide. Aucun maçon ne parvenait à construire un pont en pierres, à chaque fois les pierres s’éboulaient mystérieusement. La légende veut qu’un inconnu acceptât le travail et promît de le faire en une nuit. En contrepartie, il demanda l’âme de la première personne qui passerait sur le pont. Pour convaincre les notables, l’homme mystérieux lança des braises qui se transformèrent en pièces d’or. Le lendemain, le pont était achevé. Il y manquait une pierre car le Diable, car c’était bien lui dont il s’agissait, de ne voulait pas la placer tant qu’il ne serait pas entré en possession de son « cadeau ».

Personne ne voulut évidemment s’aventurer sur le pont. Les habitants biaisèrent et y firent passer un chat dont le Diable dut bien se contenter. C’est ainsi que les habitants d’Anzême purent poser la dernière pierre du Pont du Diable. Une autre légende fait état d’un meunier désespéré qui ne pouvait construire un pont. Le diable, déguisé en cavalier, promit de le lui construire avant le lever du jour en échange de sa fille. Le meunier accepta mais la jeune fille s’empara d’un coq et fit briller une magnifique bague de fiançailles offerte par le cavalier. La bague scintilla tellement que le coq se mit à chanter avant le lever du jour. Le Diable ne put terminer son travail et depuis, la dernière pierre dépasse du pont même si elle s’ébranle un peu lors des crues. Quant à la « fiancée du Diable », elle ne trouva jamais de mari !

[lucane]

Dans l'autre version elle épouse son Jeantou car elle a su resister aux paillettes que le diable faisait miroiter !



Euh chti tu cites la légende du pont à la chatte dans ton message du pont du diable !! le boulet le boulet le boulet hihihihihih !!!!

[chticreusois]

... Euh chti tu cites la légende du pont à la chatte dans ton message du pont du diable !! le boulet le boulet le boulet hihihihihih !!!!

NON ! Tiré aux meilleures sources ...

[f5nql2003]

Bonjour à tous



C'est un post de Marité qui aurait peut être mérité d'être mieux compris.



Il ne s'agit pas de voir ces superstitions avec les yeux du 21ème siècle mais de les considérer comme des faits d'Histoire ou plutôt d'histoires.



Il ne faut pas oublier que dans nos campagnes, jusqu'à pas si longtemps, certaines d'entre elles conditionnaient encore la vie de nos grands parents.



Je me souviens avoir entendu d'un oncle de Marie Claire, né en 1910, une histoire qu'il tenait de son Grand père, limousinant qui s'était fixé dans l'Yonne vers 1860.



C'était l'histoire de Saint Greluchon. Combien de femmes en mal d'enfants l'ont elle invoqué ou se sont rendues en pélerinage à ses lieux de culte ?





Aller en pèlerinage à Saint Greluchon



Depuis le XVIIème siècle les limousinants creusois qui se rendaient à Paris passaient par le Berry.

Même pressés , il y avait toujours au moins deux nuits à l’aller et au retour à tuer dans les auberges de la roule. Fatalement au cours de ces soirées, mêmes crevés, il y en avait toujours pour se frotter aux gens du cru.

Quand ça se passait bien, il arrivait même de se recréer les veillées autour d’un broc. Et qui donc en faisaient les frais ? les femmes bien entendu.

Ainsi se répandit dans certains coins de Creuse l’idée du pélerinage à Saint Greluchon, idée ramenée par les jeunes goujats, pour se moquer des femmes qui, mariées, n’avaient pas encore eu d’enfant passé trois ans de mariage.



En fait Saint Greluchon est un saint, imaginaire , honoré dans le Bas-Berry. Toléré par l’Eglise, il avait remplacé les cultes païens aux dieux de la fécondité,



A Gargilesse Dampierre, il y avait dans l'église une statue en bois d’un saint Greluchon, dont le membre surdimensionné gonflait la soutane au bon endroit. Certains disaient même que cette protubérance énorme, n'était visible qu'en présence de femmes stériles.Cet endroit était particulièrement poli à force d’avoir été au mieux caressé, au pire gratté pour en retirer une sciure ou des copeaux, qui mélangés à du vin rendait féconde les femmes qui ingurgitaient le breuvage.



On signalait le même cas aussi en Bourbonnais, à Bourbon l’Archambault.



Les jeunes maçons revenant de campagne trouvaient là matière à rigolades aux veillées. Ca pouvait aussi aller loin et jusqu’à saouler le mari et tenter de faire le Saint Greluchon avec sa femme ; d’où aussi une vieille réputation connexe qui fit de ce saint, le patron des cocus.



Parler de Saint Greluchon aux couples sans enfants s’inscrivait dans les violences verbales de village. Heureux si ça n’allait pas plus loin, mais le vin aidant ça devenait souvent prétextes à grandes bagarres au sein du village quand ce n'étaient pas des rixes inter-villageoises..



Du canton de Saint Sulpice, je ne pense pas que beaucoup de femmes firent le pèlerinage, car ça faisait 150 km aller retour, mais combien d'entre elles mises au courant de son existence n'ont elles pas invoqué Saint Greluchon en cachette?



Depuis Internet m'a permis de vérifier tout ça et jai trouvé d'autres fontaines ou statues de Saint Greluchon, jusque dans les Ardennes. En Bourgogne, les filles étaient elles plus sages ? Elle se contentaient de mettre dans leur armoire une statue de Sainte Solange avec la double intention, se marier et avoir des enfants..

[mjo]

Je n'en avais jamais entendu parler..merci...Si la généalogie me laisse un peu indifférente...ces histoires me plaisent beaucoup...

[Marité]

super Maurice

[chiffonnette]

Magnifique ! c'est super ces morceaux d'histoire raconté, re découvert comme ça!

Merci beaucoup !

[Marité]

La pierre aux 9 gradins



Cet étrange amas rocheux, au-dessus du village de la Matinèche, demeure un mystère pour ceux qui l'ont étudié. Dans les bois, sur près de 2 000 m2, des rochers aux formes étonnantes semblent avoir été taillés par l'homme mais on ignore dans quel but. L'érosion a créé à la surface de certains rochers des cuvettes qui se rejoignent parfois, d'une roche à l'autre, par un jeu de rigoles. Certaines pierres présentent des caractéristiques spécifiques qui font penser que l'homme n'est pas étranger à leur présence, notamment ce gros bloc de granit dans lequel 9 marches sont taillées. Si l'origine exacte de ces rochers reste ignorée, de nombreuses légendes courent autour du site. On dit qu'un roi fort puissant qui souhaitait un trône à la hauteur de son ambition fit un pacte avec le diable. Celui-ci commença à rassembler les blocs de pierre mais lorsqu'il demanda l'âme du roi en échange de son travail, le monarque paniqua et coulut récuser le marché. Le diable en colère dissémina les rochers sur lesquels il avait commencé à dessiner les marches d'accession au trône. Aux légendes s'ajoutent quelques superstitions : on dit qu'il suffisait de jeter une pièce dans un des bassins pour être guéri de la fièvre et que le fait d'y jeter une épingle assurait à la jeune épouse la fidélité de son mari. Ce qui est sur, c'est que le site de la pierre aux 9 gradins permet une agréable balade dans les bois.

[chiffonnette]

Super ça comme légende, tu y a déjà été te promener Marité? c''est une balade que tu feras?

[mjo]

Très agréable promenade mais à éviter en temps de neige....car le dénivelé est assez prononcé!

[Marité]

c'est une balade que je ferai j'm beaucoup ces endroits plein de légendes

[mjo]

Un petit tour par là.....

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