Le patouais creusoué, si ne lé pas parla, ou va merrir !! Bieau be !!
Per que ne chabe pas de s'en na, bé nous, chabaz d'entra per lou parla.
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mjo a écrit :.. por echi, do veji n'en fen de lo soupo o de la liquour ( n'in ai begu, que chemblave à re, que n'ère que sucre!)!!...disin que las estrujas chemblin à do epinards!
je traduis :
Par ici des voisins en font de la soupe ou de la liqueur ( j' en ai bu , ça ressemblait à rien , ce n' était que du sucre ) disons que les orties ressemblent à des épinards !!
Edité en dernier par chef_joseph le mardi 16 décembre 2008 18:54, édité 2 fois.
" A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ! "
Par ici des voisins en font de la soupe ou de la liqueur, j'ai ai bu, ça ne semblait à rien , ce n'était que sucre, ils( les voisins) disent que les orties ressemblent à des épinards.
chef_joseph a écrit : J'aime bien le patois de Jipé !! ça sent tout à fait le coté Limoges , plus chantant , avec le son a à la fin de chaque mot pratiquement !!
l'occitan de Limoges n'est pas plus chantant que celui de Bourganeuf ni d'Aubusson, c'est juste que Jipé87 écrit en graphie normalisée occitane... un peu adaptée par moments pour que vous puissiez tout lire.
Il y a tout de même quelques variantes dans les patois creusois, car le haut du département est la limite Langue D'Oc et Langue d'Oil. Mes grands-parents (région de Bellegarde) comprenaient plus les auvergnats que les limougeauds ou les creusois de l'Ouest.
Quelques ouvrages qui permettent d'approfondir le sujet :
*CONTRIBUTION A L’ETUDE DU PARLER DE LA CREUSE LE PATOIS DE LA REGION DE CHAVANAT Tome I Grammaire et Folklore
Tome II Vocabulaire Patois-Français publiés en 1927 et 1930,
*la PETITE GRAMMAIRE DES PARLERS OCCITANS DU SUD DE LA CREUSE de J chauvin 1980;
* LAS ISTOERAS DE LA MARIA de CHAUVIN et Marie BOSLE ces deux ouvrages servaient aux élèves du lycée d'Aubusson pour l'option patois.
* ETUDE SUR LA LIMITE GEOGRAPHIQUE DE LA LANGUE D’OC ET DE LA LANGUE D’OIL Ch de TOURTOULON et O. BRINGUIER 1876
Il y a aussi un livre sur Guéret et sa région avec un CD-rom de patois, mais je ne rappelle plus sont titre, le livre a été publié par le conseil général sous la direction de Michel Manville.
Il y a aussi un livre sur Guéret et sa région avec un CD-rom de patois, mais je ne rappelle plus sont titre, le livre a été publié par le conseil général sous la direction de Michel Manville.
Ici vidéo de présentation du livre sur l'occitan du pays de Guéret (France 3 Limousin)
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Je signale en passant une trés belle étude parue dans les mémoires de la société des Sciences de la Creuse sur les bols des défunts que l'on ne trouve plus guère dans nos cimetières creusois, victimes de la perte de la pratique et de quelques brocanteurs du dimanche.
Frédéric a écrit : Je signale en passant une trés belle étude parue dans les mémoires de la société des Sciences de la Creuse sur les bols des défunts .
je suis membre de la-dite société, mais si tu pouvais m'indiquer l'année et le n°, j'aimerais bien consulter cette étude sur les bols de nos aïeux...
Je viens de vérifier tous les bulletins jusqu'en 1969 et je n'ai pas retrouvé l'article, j'avais en tête un article de JAcqueline SABOURRIN. Peut-être un autre support (Limousin magazine ?) je ne me rappelle plus. Je vais poursuivre mes recherches et au pire j'esaierai d'appellr Mme SABOURRIN.
J'ai retrouvé la référence des bols utilisés lors des enterrement set que l'on laissé sur la tombe, c'est dans le bulletin des Amis de la Creuse de Janvier 2007 : [Vous devez être enregistré et connecté pour voir les liens]
ainsi que dans le colloque des sociétés savantes du centre qui s'est déroulé à Guéret en 2004 : start5g.ovh.net/~societeh/index.php?option=com_docman&task=doc_download&gid=63&Itemid=47 .
"Au sujet de la langue d'oc, les préjugés bien établis hélas ! sont multiples. En général le Français cultivé ignore les particularités du patois limousin, et notamment creusois : il confond la diversité des dialectes avec la corruption du langage ou le "charabia".
Je lis, dans les Nouvelles Ephémérides du ressort de la Cour Royale de Limoges, ces lignes succulentes à propos de la Creuse :
Le patois est un français corrompu, mélangé de quelques mots d'origine celtique et d'autres importés des provinces avec lesquelles les nombreux ouvriers de ce canton sont en relation. Il se rapproche toujours de plus en plus du français, et ce ne serait peut être pas un paradoxe de dire que dans un temps donné la langue de Chateaubriand sera la langue de ces campagnes.
On remarque aussi dans chaque commune des nuances locales et une prononciation différemment accentuée".... Plus loin ..." L'accent devient plus agréable et se rapproche du français dans les parties des deux cantons de Bénévent et de Pontarion qui avoisinent les cantons de Saint Vaulry Guéret et Ahun, et le patois est plus caractérisé dans les autres localités et surtout dans celles qui touchent le département de la Haute Vienne ? "
Ainsi le plus grand compliment fait au limousin serait de se rapprocher du français par le son et la teneur !"
Ainsi le livre de Baldit et de Chauvin Contes Populaires du Limousin : la Haute Marche est de convaincre, par cette brassée de "contes le lecteur le moins averti, qu'il y a une civilisation d'oc, une originalité marchoise ou limousine, et qu'il convient de sauvegarder une habitude de vivre, de parler, de penser et donc de créer !
Ces mythes, ces mots, ces idées, ont été forgés au fil des siècles par une race laborieuse et opiniâtre, agrippée à une terre âpre et difficile, qu'elle aime avec passion...
L'enracinement devient alors culture humaine.
Majoral Robert Joudoux
Président Directeur de Lemouzi
Membre du Conseil Nation des Langues et Cultures Régionales.
En ce qui concerne la revue Lemouzi, j'ai un peu de distance, ils sont trés tournés vers le patois de la région de Limoges, moins sur la Creuse et encore moins vers les parlés de l'Est du département qui varient un peu et se rapprochent plus de l'auvergnat. Il est vrai qu'il y a bcp plus de monde de ce coté que sur l'est et le palteau. Ils viennent cependant de sortir un livre sur les noms du canton de Gentioux.
J'ai proposé l'an passé au Directeur Dptal du patrimoine de faire le même livre sur le patois de l'Ouest que celui qui avait été fait sur la région de Guéret, mais ce n'est malheureusement pas possible. Ils avaient bénéficié d'un linguiste ce qui ne pourra pas (ou plus) se faire .
Frédéric a écrit :En ce qui concerne la revue Lemouzi, j'ai un peu de distance, ils sont trés tournés vers le patois de la région de Limoges, moins sur la Creuse et encore moins vers les parlés de l'Est du département qui varient un peu et se rapprochent plus de l'auvergnat. Il est vrai qu'il y a bcp plus de monde de ce coté que sur l'est et le palteau. Ils viennent cependant de sortir un livre sur les noms du canton de Gentioux.
Bonsoir,
Je me permets de contredire amicalement Frédéric, la revue Lemouzi n'est pas très tournée vers le patois de la région de Limoges, mais plutôt vers celui de la région de Tulle.
D'ailleurs, l'adresse de la revue est : LEMOUZI, 13, place Municipale, 19000 TULLE
Son site : [Vous devez être enregistré et connecté pour voir les liens]
D'autre part, le "patois" de la région de Limoges est pratiquement identique à celui de la région de Bourganeuf. Mon père était originaire des environs de Bourganeuf (Montboucher), et ma mère de la banlieue de Limoges. A de toutes petites nuances près, c'est la même langue, alors que le "patois" corrézien de Lemouzi présente beaucoup plus de différences...
Je suis d'accord, je viens de relire une vieille revue, mais je reste sur ma position quand au patois de la région d'Aubusson différent de celui de Bourganuef et de celle de Crocq et Bellegarde encore différent. Jacques DALLIER notaire a Aubusson en avait parlé en son temps, mais là je ne retrouve plus rien, et ma bibliotèque est en Creuse ce qui n'arrange rien.
Les variantes étaient (sont ?) sur les terminaisons et les intonations.
Je suis aussi d'accord, le "patois" d'Aubusson, c'est de l'Auvergnat, celui de Bourganeuf, c'est du Limousin, mais un Auvergnat et un Limousin, chacun parlant sa propre langue, peuvent discuter ensemble sans trop de difficultés, j'en ai fait l'expérience .
Je lis l'introduction du livre "Contes occitans" de Jean Markale
"Linguistiquement, le domaine occitan n'est pas français puisque la langue occitane, avec ses quatre principaux dialectes (nord-occitan, gascon, languedocien et provençal), constitue une évolution différente des langues romanes et se présente comme une langue parallèle au français. Mais l'importance de ce domaine occitan est considérable puisqu'il couvre, pour le moins, la superficie de trente six départements français.
C'est dire que la tradition occitane doit être considérée dans sa spécificité, et dans un cadre culturel qui ne correespond pas forcément au découpage politique et aux nécessités économiques.
On pourrait se demander, en effet, ce qu'il peut y avoir de commun entre Limoges et Avignon. Evidemment ces deux villes sont partie intégrante de la communauté française, mais leurs intérêts économiques ne sont guère concordants.
Et pourtant, Limoges et Avignon sont de culture occitane et parlent des dialectes occitans.
C'est cette spécificité occitane qui ressort de la moisson des contes traditionnels opérée sur cet immense territoire. Bien sûr encore une fois, nous ne pouvons que constater l'universalité des schémas, la permanence' des mêmes préoccupations, les mêmes règles de morale ou les mêmes tentatives pour percer les grands secrets du monde.
Mais la mentalité qui s'exprime à travers ces contes n'est pas la même que dans le domaine français proprement dit. Et ce qui est intéresssant c'est de voir comment des thèmes semblables voire identiques ont été traités par les uns et les autres.
On pourrait d'ailleurs être tenté de croire à une influence plus profonde de la mythologie gréco-romaine sur la tradition orale occitane.
C'est vrai pour certaines régions, notamment la Provence et le bas Languedoc, qui semblent avoir eu des contacts très profonds avec les Grecs eux mêmes, comme en témoignent certains récits.
Mais l'influence latine est de même importance que partout ailleurs, y compris le domaine germanique, c'est à dire qu'elle est très minime.
On a l'impression que la mythologie proprement romaine était déjà morte à l'époque de la conquête de la Gaule.
Les mythologies qui perdurent sont essentiellement la celtique et aussi la germanique, notamment par l'apport wisigothique très important dans le Sud Ouest.
Et qui pourrait dire la part prise par les éléments dits "ibères" dans la constitution du fonds populaire traditionnel de la Gascogne, l'un des plus riches qui soit ?
Terre de brassages, terre d'élection de la civilisation urbaine au Moyen Age, terre marquée par une tradition écrite, celle des troubadours, qui lui donne des lettres de noblesse incontestables, l'Occitanie est aussi le pays des contes et des légendes, le pays du merveilleux, le pays du rêve et de l'imaginaire.
Et cette longue marche de l'esprit n'est pas la moins passionnante en ce pays de soleil et de neige aux confins d'un Occident qui s'est toujours cherché et qui se trouvera peut être."