Fils du peuple

[Frédéric]

Qui savait que Maurice THOREZ avait passé une partie de son enfance en Creuse. En effet, de 1914 à 1917, un jeune homme, évacué des houillères du Nord séjourna à Clugnat avec son grand-père:

Il raconte ses souvenirs dans sa biogarphie "Fils du peuple" et nous décrit la vie de la Creuse à cette époque:

"Un cultivateur des environs consentit à me prendre comme "brayot" (valet de ferme)". « La petite propriété où je travaillais se trouvait au village des Forges, à un kilomètre et demi du bourg de Clugnat. »

La guerre porta un rude coup à la commune de Clugnat : la population devait tomber de 2000 habitants en 1911 à 1300 en 1921. Les hommes valides partis pour le front, il ne restait plus au village que les femmes, les adolescents et les vieillards : mais tous travaillaient du même coeur pour faire lever les récoltes.

Debout dès l'aube, je soignais le bétail, je nettoyais l'étable, je conduisais les vaches au pré.

Quand la saison des foins arriva, j'appris à faucher, à battre la lame. Et ce fut la moisson, les blés et les avoines coupés avec la faux et ramassés en javelles avec la faucille. Puis il fallut arracher les pommes de terre et les betteraves dans le sol mouillé de la mauvaise saison, activer les labours d'automne, semer et herser les blés. L'époque des travaux multiples était venue. Les doigts engourdis par les premiers froids, on allait couper le bois dans les taillis, lier les fagots, arracher les genêts, et vers la fin de l'hiver émonder les haies, ébrancher les chênes, balayer les feuilles, curer les fossés. Quand il faisait mauvais temps, on se tenait sous le hangar pour réparer les instruments agricoles, brouettes, herses, râteaux, fourches, etc. A la veillée, on épluchait les châtaignes qui constituaient, avec le lait pur, notre repas du soir.

(...)

Les habitants les plus pauvres, ceux qui n'avaient pas assez de terre pour vivre, allaient passer une partie de l'année à Paris comme maçons, puis s'en revenaient cultiver leurs petits champs et tisser sur des métiers à bras installés dans les granges. "



Pour les bibliophiles, sur les premières éditions, le "nègre" qui rédigeat le livre écrivit la phrase "Maurice Thorez n'a pas écrit ce livre" sur les premières lignes en prenant les premières lettres de chaque phrase. inutile de vous dire que cela n'a pas perduré sur les autres éditions.



Frédéric

[catseyes]

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A force de passer à maintes reprises devant cette petite maison, je me suis enfin arrêtée lire cette plaque!!!!!!!!!!

Par contre, je ne sais si je peux mettre la maison??????

[Frédéric]

Belle plaque, merci de la photo. Le style est caractéristique. Il serait intéressant d'avoir la maisona.Les habitants ont ils des souvenirs de son passage ??

[catseyes]

Je vais tenter de demander aux voisins car je n'y ai jamais vu quiconque.........elle n'est pas à l'abandon mais pas au mieux de sa forme non plus!!

Je retourne dans le secteur bientôt.

[Frédéric]

Merci. Je descends égalemrn tantôt mais Clugnat est asse loin de chez moi.