Une communauté villageoise creusoise au XVIIè sièce

[Invité]

Le village de Masgrangeas (Creuse) : une communauté villageoise au XVII è siècle :

Le petit village creusois de Masgrangeas (commune de Royère) est niché dans une alvéole du plateau limousin, à un altitude de 660 m. On n'imagine pas aujourd'hui que ces lieux aient pu abriter 130 habitants en 1700, sous le règne de Louis XIV. Grâce au remarquable travail de relevés des registres paroissiaux effectué par Mme Josette Moré (gendep23.org et wilimousin.com), on peut avoir une idée assez précise de cette petite communauté agricole. Vivant et travaillant sur un terroir de quelques 4 km2, elle présentait ainsi une densité humaine très élevée pour l'époque (plus de 30 hab/km2). Son plus fort développement correspond aux années 1670-1700, durant ce que le contemporains appelaient « le temps des bons blés ». Pendant cette période, elle passa de 100 à 130 âmes. Eu égard aux conditions géographiques défavorables – pauvreté des sols, rudesse du climat – cette évolution est tout à fait remarquable. Autour d'un noyau familial d'une dizaine de familles (les plus nombreux étaient les Lebraud, Mouraud, Randan, Toumieux,....) s'organisait une vie agricole autonome où dominaient les cultures de seigle et d'avoine, complétées par l'élevage bovin. Cette communauté présente bien des caractères exemplaires, que je vais essayer de développer rapidement. Elle était suffisamment solidaire pour s'opposer au seigneur - et propriétaire des terres dans un long procès (1669), et exiger le respect de baux de métayage vieux de deux siècles. Elle s'adaptait efficacement, par les mariages, aux contraintes du temps.

Les courbes de natalité et mortalité (baptêmes et sépultures) permettent de voir clairement une croissance forte d'environ 1% par an. On y lit ainsi les effets désastreux des deux grandes crises alimentaires (« les temps de misères ») de 1693-94 et 1709-1710 . Pourtant, nos ancêtres semblaient là étonnamment résistants, les épisodes de mortalité étant plus brefs et moins aigus qu'ailleurs. Les femmes étaient plus fécondes : nombreux sont les ménages ayant de 8 à 10 enfants, et plus rare la mortalité infantile. Une forme de « rusticité » remarquable. Ainsi, des 9 enfants de Martial Lebraud, dit « le jeune » (1631-1703) et de Catherine Le Roudier, un seul n'atteindra pas l'âge adulte. Sur un échantillon de dix couples, et 81 enfants, seulement 7 meurent avant l'âge de 10 ans. Ce chiffre est très inférieur à celui communément admis. Après, la population diminua régulièrement, comme partout dans le Massif Central. On résista pourtant mieux ici qu'ailleurs; nous en avons plusieurs témoignages. Il y eut d'abord une multiplication des « hirondelles blanches », ces maçons creusois si réputés. On peut suivre leur trace sur les routes du travail saisonnier, grâce aux mariages, à St Amand, Augne, Bujaleuf, Saint Léonard. Ceux de Masgrangeas allaient vers l'Aquitaine, comme Etienne Mazeau, qui épousa Marie Pernègre, de Blaye (33) le 25 juillet 1695. Seule une union sur 5 était conclue dans le village même. La moyenne était d'une dizaine de km autour de Masgrangeas. Après le « grand hiver » de 1709, il deviendra de plus en plus difficile de trouver un conjoint, comme François Pateix, qui épousa une fille de Chammet, Françoise Bosdevezy (16 janvier 1711).

On a ainsi le tableau d'un groupe de « montagnards » particulièrement résistants à l'adversité, adaptés économiquement et socialement à des conditions de vie défavorables.

On pourra lire une version plus détaillée et complète de cet article sur le site wilimousin.com

[chef_joseph]

Le village de Masgrangeas (Creuse) : une communauté villageoise au XVII è siècle :

Le petit village creusois de Masgrangeas (commune de Royère) est niché dans une alvéole du plateau limousin, à un altitude de 660 m.

Les femmes étaient plus fécondes

. Seule une union sur 5 était conclue dans le village même. La moyenne était d'une dizaine de km autour de Masgrangeas.

On a ainsi le tableau d'un groupe de « montagnards » particulièrement résistants à l'adversité, adaptés économiquement et socialement à des conditions de vie défavorables.

j'ai volontairement extrait quelques phrases :



un groupe de « montagnards » : - .................. 660 m



Les femmes étaient plus fécondes : -............ et les hommes ??



Seule une union sur 5 était conclue dans le village même- ......le cas était semblable dans toute campagne sinon risque de " consanguinité évidente ", non ?? ( je fais référence à ma généalogie personnelle : 3 400 individus sur un rayon d’environ 25 kms maxi)



J'accepte toute remarque à mes " remarques "

[Invité]

1 . La région est appelée l" "montagne limousine"; ce n'est pas une question d'altitude.

2 . En démographie, la fécondité est mesurée par le nombre d'enfants par femmes : ex. celle de la France 1,6

3 . Ce que tu dis du rayon de mariage est juste, je me contentais de dire le % de mariages de voisinage, qui dépend d'abord du nombre d'habitants du lieu.

Enfin, bref, à ce niveau là, je n'ai plus d'humour, j'ai mieux affaire que des dialogues de sourds. Re bye !

[joelausec]

Je fais quoi avec ça maintenant? Je supprime le forum qui sera de toute façon toujours plombé par la même personne à chaque fois que nous avons un membre intéressant et cultivé qui cherche à partager son savoir, où alors je vire chef_joseph pour que cette hémorragie cesse enfin?

[mjo]

Je suis choquée...Chef Joseph....

invité, je te prie de croire que tous nous n'avons pas les mêmes réactions , ce que tu nous "offrais" est une grande richesse.. je te serais profondément reconnaissante et très obligée de revenir parmi nous , de nous faire bénéficier de tes connaissances en les partageant avec nous..

Mon Papa est né à Jallagnat (j'y vais régulièrement car j'y ai encore de la famille)... avoir ici quelqu'un du "cru" qui apporte autant est une joie dont je ne voudrais pas me passer à cause d'humour mal placé que je ne partage pas...et qui me gène beaucoup!

[catseyes]

Faisant mes recherches généalogique et épluchant par la force des choses des pages compètes de registres paroissiaux, il m'est bien apparu qu'à certaines périodes, il y avait plus ou moins de décès, de naissances.

Je n'aurais jamais songé, ni pu en sortir une telle synthèse!!!!!

Cela paraît d'une telle évidence une fois écrite comme cela..............de pouvoir mettre ces personnes dans un contexte, une histoire, une période.



Je vais regarder ces registres d'un autre œil

[chef_joseph]

j'ai voulu faire un peu d'humour encore une fois



Dommage ceci n'a pas été compris !



Donc toutes mes excuse à invité et autres que j'ai pu " choqué " !!

[mjo]

Voir des sujets que je qualifie de sérieux et importants me réjouissait...L'humour c'est bien mais pas n'importe comment....

Un "historien" creusois , qui en plus, parle en connaissance de cause, de la Creuse, sur notre forum....cela ne court pas les chemins...et le voilà parti, "dégoutté" ....je ne puis qu'en être navrée et contrariée..

[chiffonnette]

J'apprends avec plaisir, tes écrits sont bien intéressants! merci pour ce partage invité, j'aime bien lire le passé lorsqu'il est délié comme tu le fait! merci beaucoup!

N'étant pas Creusoise, je ne connais strictement rien a la région, hormis que j'aimerais y vivre .. un jour. (sic) et tout ce qui touche au patrimoine, au passé, a ce que vivaient nos aïeux, restent très passionnant.

[Invité]

Ah oui, c'était de l'humour ? et bien, nous n'avons pas le même. Finalement, c'est ma faute, je ne comprends pas les grands esprits. Raison de plus de me retirer, désormais ... à pas de loup. Je vais creuser ailleurs. En tout cas, merci pour les témoignages de sympathie.

[chiffonnette]

:/.... Ha mince alors, reviens , restes, je ne te connais pas, j'apprécie beaucoup tes récits, c'est très intéressant! Allez, le loup, remontres ton beau museau!