la Creuse en habits !!!
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- chef_joseph
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la Creuse en habits !!!
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" A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ! "
- chef_joseph
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- chef_joseph
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..Le barbichet : Il est dit qu’il s’agit d’une des plus belles coiffes de France. Certains poètes limousins la comparaient à un papillon à cause de ses larges barbes (ailes) de mousseline coton blanche. Il se compose également d’un fond brodé à la main représentant le plus souvent des motifs floraux. Autour des ailes on voit apparaître une large bande de tulle coton brodé de 8 à 10 cm. A l’arrière de la coiffe, deux pants d’environ 50cm chacun en soie brochée, accrochés à un nœud descendent dans le dos. Enfin il est utile de préciser qu’il existe 3 modèles de barbichets : ( fête, demi-deuil, et deuil)." A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ! "
- chef_joseph
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Coiffes des temps passés, ô coiffes paysannes !
Qui dans la paix des champs, sous les cieux diaphanes,
Vous penchiez, tout le jour, sur les rudes sillons !
Coiffes, de tulle fin, ou bien de mousseline,
D'une blancheur pareille à la jeune aubépine,
Que l'on voyait passer dans les processions !
Coiffes des jours heureux, coiffes des épousées,
Sur des fronts en émoi modestement posées,
Pour cacher un bonheur qu'on a longtemps rêvé !
Dans la maison en deuil, quand on fermait les portes,
Coiffes que l'on mettait au front pâli des mortes,
Comme un emblème saint du labeur achevé !
Coiffes, soeurs des sabots et des capotes grises
Dont les brides battaient au souffle frais des brises,
Coiffes, je suis de ceux qu'attriste votre exil !
Au temps où vous régniez, sur tous nos vieux villages,
Vous mettiez de la grâce aux rustiques visages ;
Vous aviez la douceur des floraisons d'avril.
Celles qui vous portaient, petites coiffes blanches,
Travaillaient, à pleins bras, en retroussant leurs manches ;
Mais dans leur coeur, vivait le doux rêve des cieux.
Vous avez dû, là-haut, vous enfuir avec elles !
Le poète, à présent, vous revoit, toujours belles,
Errant par les chemins des grands paradis bleus !
Joseph Berniguet
La chanson solitaire
Qui dans la paix des champs, sous les cieux diaphanes,
Vous penchiez, tout le jour, sur les rudes sillons !
Coiffes, de tulle fin, ou bien de mousseline,
D'une blancheur pareille à la jeune aubépine,
Que l'on voyait passer dans les processions !
Coiffes des jours heureux, coiffes des épousées,
Sur des fronts en émoi modestement posées,
Pour cacher un bonheur qu'on a longtemps rêvé !
Dans la maison en deuil, quand on fermait les portes,
Coiffes que l'on mettait au front pâli des mortes,
Comme un emblème saint du labeur achevé !
Coiffes, soeurs des sabots et des capotes grises
Dont les brides battaient au souffle frais des brises,
Coiffes, je suis de ceux qu'attriste votre exil !
Au temps où vous régniez, sur tous nos vieux villages,
Vous mettiez de la grâce aux rustiques visages ;
Vous aviez la douceur des floraisons d'avril.
Celles qui vous portaient, petites coiffes blanches,
Travaillaient, à pleins bras, en retroussant leurs manches ;
Mais dans leur coeur, vivait le doux rêve des cieux.
Vous avez dû, là-haut, vous enfuir avec elles !
Le poète, à présent, vous revoit, toujours belles,
Errant par les chemins des grands paradis bleus !
Joseph Berniguet
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- chef_joseph
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- Marie
- Blé mur
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- Localisation : poitou et limousin le we
la Creuse en habits !!!
--------------------------------------------------------------------------------
HISTOIRE DES COIFFES
Cayons, barbichets ou penn'sardin, des coiffes aux mille noms dressaient sur la tête de nos ancêtres, de fragiles édifices de tissus légers et raffinés : tulle, mousseline et dentelle étaient à l'honneur
Les coiffes multiples, qui ont pratiquement disparu aujourd'hui, ont très largement évolué et fournissent quantités d'informations sur nos ancêtres.
C'est au XIXème siècle que se développe l'intérêt pour le costume ancien et pour sa collecte
Nous sommes entrés dans l'ethno-histoire des coiffes. Une histoire conséquente puisqu' aujourd'hui 3000 variétés différentes au moins sont recensées
Depuis le XIVème siècle, les coiffes paysannes se présentent comme un morceau de linge soit noué sur le devant, soit pendant sur les épaules
Les hautes coiffes normandes pourraient dériver du hennin médiéval
Mais il y aurait plutôt similitude de formes, car trop de siècles les séparent les uns des autres
En revanche au XIVème siècle, la similarité du chapeau que porte la " Rustique de Bresse" avec le traditionnel brelot bressan, laisse perplexe.
De même, la coiffe appelée " frontière" en Savoie, avec sa corne qui avance sur le front, n'est pas sans rappeler la coiffe de Catherine de Médicis
Les innombrables coiffes sont, en fait, le résultat de l'invention des femmes elles-mêmes , se surpassant dans les travaux de montage, assemblage et ornementation
Jusqu'au XVIIIème sècle, les femmes des classes supérieures ont porté des coiffes qui évoluaient avec la mode, en fins tissus, ornées de flots de dentelles et de rubans
C'est après la Révolution, avec la fin des lois somptuaires, que les coiffes vont s'épanouir et se diversifier dans le monde rural, alors qu'elles disparaissent de la garde-robe des femmes élégantes.Une plus grande richesse des campagnes, l'affirmation d'une identité des bourgs et des villages vont permettre la multiplication des coiffes et des bonnets ornés
Les coiffes se sont portées jusqu'au début du XXème siècle, puis se sont trouvées en concurrence avec la mode des villes qui laissait les cheveux libres ou proposait le port du chapeau
Elles disparaissent plus ou moins rapidement selon les régions. Dans le Centre, elles sont encore très présentes en 1900, mais en 1920, elles ne sont plus portées que par les vieilles femmes
Au moment de la Seconde Guerre Mondiale, en Bretagne, toutes les Lorientaises portent encore leur petite coiffe plate.
La coiffe est l'élément le plus individualisé du costume, variant de village en villageet parfois même de hameau en hameau.
Aujourd'hui les quelques "pains de sucre " bigoudens encore portés font le bonheur des médias.
Les dernières coiffes portées, l'ont été par des femmes de milieux modestes
Les lingères et repasseuses de fin, les dentellières et brodeuses ont disparu
Seuls quelques groupes folkloriques s'attachent à la préservation de ce savoir-faire
En même temps qu'elle est création individuelle, la coiffe est un signe d'appartenance
Elle donne l'origine géographique, le milIeu social.
Elle témoigne aussi du genre de vie : maîtresse de ferme, servante, artisane ou femme de pêcheur
HISTOIRE DES COIFFES
Cayons, barbichets ou penn'sardin, des coiffes aux mille noms dressaient sur la tête de nos ancêtres, de fragiles édifices de tissus légers et raffinés : tulle, mousseline et dentelle étaient à l'honneur
Les coiffes multiples, qui ont pratiquement disparu aujourd'hui, ont très largement évolué et fournissent quantités d'informations sur nos ancêtres.
C'est au XIXème siècle que se développe l'intérêt pour le costume ancien et pour sa collecte
Nous sommes entrés dans l'ethno-histoire des coiffes. Une histoire conséquente puisqu' aujourd'hui 3000 variétés différentes au moins sont recensées
Depuis le XIVème siècle, les coiffes paysannes se présentent comme un morceau de linge soit noué sur le devant, soit pendant sur les épaules
Les hautes coiffes normandes pourraient dériver du hennin médiéval
Mais il y aurait plutôt similitude de formes, car trop de siècles les séparent les uns des autres
En revanche au XIVème siècle, la similarité du chapeau que porte la " Rustique de Bresse" avec le traditionnel brelot bressan, laisse perplexe.
De même, la coiffe appelée " frontière" en Savoie, avec sa corne qui avance sur le front, n'est pas sans rappeler la coiffe de Catherine de Médicis
Les innombrables coiffes sont, en fait, le résultat de l'invention des femmes elles-mêmes , se surpassant dans les travaux de montage, assemblage et ornementation
Jusqu'au XVIIIème sècle, les femmes des classes supérieures ont porté des coiffes qui évoluaient avec la mode, en fins tissus, ornées de flots de dentelles et de rubans
C'est après la Révolution, avec la fin des lois somptuaires, que les coiffes vont s'épanouir et se diversifier dans le monde rural, alors qu'elles disparaissent de la garde-robe des femmes élégantes.Une plus grande richesse des campagnes, l'affirmation d'une identité des bourgs et des villages vont permettre la multiplication des coiffes et des bonnets ornés
Les coiffes se sont portées jusqu'au début du XXème siècle, puis se sont trouvées en concurrence avec la mode des villes qui laissait les cheveux libres ou proposait le port du chapeau
Elles disparaissent plus ou moins rapidement selon les régions. Dans le Centre, elles sont encore très présentes en 1900, mais en 1920, elles ne sont plus portées que par les vieilles femmes
Au moment de la Seconde Guerre Mondiale, en Bretagne, toutes les Lorientaises portent encore leur petite coiffe plate.
La coiffe est l'élément le plus individualisé du costume, variant de village en villageet parfois même de hameau en hameau.
Aujourd'hui les quelques "pains de sucre " bigoudens encore portés font le bonheur des médias.
Les dernières coiffes portées, l'ont été par des femmes de milieux modestes
Les lingères et repasseuses de fin, les dentellières et brodeuses ont disparu
Seuls quelques groupes folkloriques s'attachent à la préservation de ce savoir-faire
En même temps qu'elle est création individuelle, la coiffe est un signe d'appartenance
Elle donne l'origine géographique, le milIeu social.
Elle témoigne aussi du genre de vie : maîtresse de ferme, servante, artisane ou femme de pêcheur
- Marie
- Blé mur
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la Creuse en habits !!!
LA FABRICATION DES COIFFES
L' essor des classes aisées se diversifient beaucoup jusqu'à la fin du 18ème siècle, celles des classes les plus défavorisées changent peu
Au 19ème siècle, les coiffes disparaissent dans les huates classes, remplacées par le chapeau et par l'intérêt porté à la coifure
Par contre elles se mulitplient et se différencient tout le costume chez les paysannes et les artisanes
La coiffe sera l'élément du costume régional qui subsistera le plus longtemps, même que quand les autres vêtements sont déjà abandonnés
Même si la robe de mariage devient urbaine, la coiffe reste régionale
La coiffe est l' élément le plus individualisé du costume régional d'autrefois, différente de village à village, de hameau en hameau
Leur fabrication pouvait varier considérablement d'un modèle à l'autre
On a répertorié 3000 coiffes différentes en France
Selon les régions, la fabrication des coiffes relève d'une confection domestique ou artisanale
Leur grande diversité s'accompagne d'une morphologie qui peut varier considérablement
Mais on peut noter les constantes suivantes :
La pièce la plus développée est souvent le fond
Au fond est rattachée la passe qui couvre le dessus de la tête
Un bavolet descendant vers le cou peut allonger la coiffe sur l'arrière
Les barbes ou brides se noent souvent sous le menton
Le devant de la passe est orné de volants, de ruchés ou de dentelles
Les formes vont des simples bonnets, comme la "broyaude" , à des coiffes plus élaborées comme la "frontière", héritée de Catherine de Médicis, qui avance en triangle sur le front
Cette coiffe est celel de la vallée de la Tarentaise au coeur des Alpes
Le "capuelt" des Pyrénées se présente comme une simple pièce de drap pouvant être repliée pour faciliter le portage sur la tête
Une autre coiffe complexe est celle de Saint Briac en Ille et Villaine , le "petit coq", qui rappelle pâr sa forme la crête d ' un coq et dont la toile présente un très fin plissé à l'ongle
Le simple mouchoir noué, " en cravatte " ou " en marmotte" en Limousin marquait les jours de labeur
Selon les régions les différences des coiffes des jours de fête et du quotidien sont plus ou moins marquées
La Kichenote est une coiffe de travail en région Champagne pour les vendanges par exemple
A Oléron elle est de fabrication domestique, réalisée par les femmes qui utilisaient un patron qu'elles se passaient de génération en génération et ce façonnage repésentait une demi journée de travail
LES COIFFES ET LES COSTUMES DE DEUIL
Les couleurs du deuil sont affaire de convention
Sous l' Ancien Régime, le Roi ne porte pas le deuil en nor, mais en rouge ou en violet
La Reine le porte en blanc lors d' un veuvage
C'est Anne de Bretagne qui substitue le noir au blanc dans le deuil de son premier mari Charles VIII
Dès lors le noir devient petit à petit la couleur du deuil pour toute la population
Chez les paysans, faute de richesse, pour changer de garde-robe, c'est souvent la façon de porter la coiffe qui indique le veuvage
En Loire Atalantique, le paludier de Guérande porte un chapeau à pic dont l'orientation a le même usage : pic vers l'avant pour le veuf
Le "deuil chic "au XIXème siècle
Dans l'aristocratie et la bourgeoisie, le deuil se lit très tôt à travers les couleurs des vêtements
Il se divise en grand deuil, petit deuil ou demi deuil
Pour les père, mère, grand-père, grand-mère, mari et femme : c'est le grand deuil, divisé lui-même en trois périodes variables selon le défunt, puis le demi deuil
Pou un oncle, un cousin : c'est le demi deuil
En 1899, la baronne Satff rappelle que le deuil des veuves le plus long comporte deux ans de grand deuil divisé en trois périodes
- 1ère année, très austère avec robe de laine unie, chapeau à voile tombant, châle en pointe, bas noirs, gants de suède , pas de diamants
- six mois de voiles et de lainages plus légers avec gants de soie et bijoux de jais possibles
- six autres mois avec port de dentelles autorisé mais noires et des étoffes noires et blanches ou grises
Dans l'année qui suit, les couleurs changent vers le violet, prune ou lilas
L'homme portera le deuil de sa femme pendant six mois
De décès en décès, on finissait par ne plus quitter le noir!!!!
Rappelons que les Romains portaient le deuil en blanc, les Turcs en bleu ou en violet, et les Japonnais le blanc car le noir est la couleur de la joie
Quant aux Bretonnes de Pont l' Abbé, elles portaient une petite coiffe de deuil de couleur ocre
Costume de deuIl en BRETAGNE
________________________________________
LES COIFFES ET LEURS STYLES
Les nombreuses coiffes de France témoignent d'une époque où il est de mise pour les femmes de se couvrir la tête. A chaque état social, à chaque âge de la vie correspond une coiffure particulière
On peut observer des différences sociales, temporelles et géographiques
La morphologie d'une coiffe comprend le fond rond ou carré, brodé ou non, la passe, bande d'étoffe cousue sur le devant et les barbes sur les côtés, laissées pendantes ou remontées
Une des constantes des coiffes dans toutes les régions de France est qu'elles sont surtout composées de lingerie . En linon, mousseline, volants et dentelles, elles sont blanches, contrairement aux coiffes d'Europe centrale et de l'Est qui sont plus coloréeset composées de tissus plus lourds; cette influence se fait sentir sur les coiffes alsaciennes ou franc-comtoises, aux casques de velours décorées de fil d'or et d'argent
On connait davantage les coiffes des femmes des classes supérieures au cours des siècles passés et il semble qu'elles ont davantage évoulé avec le temps, reflets d'une mode toujours changeante, mais aussi de moyens matériels plus importants, sans compter une plus grande liberté vis à vis des lois somptuaires toujours détournées
Ces lois codifient le port du vêtement : richesse des tissus, nombres de rangs de dentelle autorisés... En regard les coiffes paysannes ne sont qu'un simple morceau de linge,soit noué sur le devant, soir pendant sur les épaules
A partir du XVIIème sièclen on vout appraître une mise en forme plus complète
Au XVIIIème siècle, les élégantes portent des coiffes et des coiffures extravagantes mais de courte durée
Au début du XIXème siècle, elles disparaissent dans les classes supérieures et se diversifient dans les régions où le costume demeure porté par les paysannes et les artisanes
Certaines coiffes régionales rappellent des plus anciennes : la coiffe dorée du pays de Caux en Normandie évoque le hennin médiéval. La rustique de Bresse au XVIè siècle avait déjà un chapeau à étages, alors que la coiffe traditionnelle de la Bresse est toujours le brelot, architecture de feutre et de dentelles noires à plusieurs étages
La coiffe appelée "frontière" en Tarentaise se rapproche de la coiffe de deuil de Catherine de Médicis avec son avancée pointue sur le front
Le costume traditionnel n'est pas figé
La coiffe bigouden en forme de pain de sucre s'est élevée au cours du XXè siècle , à l'opposé, celle de Cancale a diminué et celles des Sables d'Olonne a suivi l'évolution du costume avec le développement du tourisme
Le tour de France des coiffes commence par la Bretagne
C'est la province la plus riche, chaque village ou presque ayant son costume et sa coiffe
Une très ancienne coiffe plissée à l'ongle est le "petit coq" de Saint Biac en Ille et Villaine
Les coiffes de Pont -l'Abbé et de Pont-Aven sont davantages connues
En Savoie, outre la "frontière" de Tarentaise, on trouve en Maurienne des coiffes dont le fond est garni de paillettes multicolores, tandis qu'elles s'ornent sur le front d'un rang de dentelle dressé
En Lorraine, elles sont de lingerie blanche et la "halette" ou la "quichenotte" se portent pour travailler dans les champs
En Alsace et en Franche-Comté, elles sont plus riches avec velours et broderies
Les différences religieuses se marquent dans les couleurs des grands noeuds verts ou rouges ou écossais
Le grand noeur noir devient le symbole de la perte des territoires après la guerre de 1870
En Provence, la coiffe de lingerie est souvent recouverte du grand chapeau de paille à la niçoise
En Auvergne et en Limousin, on trouve de grandes coiffes de toile et la "barbichet"
Dans la Creuse, le chapeau "païole" de paille jaune et en Auvergne, de nombreux petits chapeaux mi-urbains, mi-régionaux comme le plus connu, celui du Velay, le chapeau "à l'ombrage"
Les Pyrénées ont le "capulet" et la vallée de Bethmalepose sur la coiffe des jours ordinaires la "serviette de messe" pliée en deux
Le centre de la France a d'innombrables coiffes de lingerie aux fonds brodés et la ville de Tours s'est fait une spécialité de cette broderie blanche avec des roses et des feuillages
En Poitou, la coiffe est soutenue par une architecture de carton comme en Vendée
En Normandie, depuis le XIXè siècle, on trouve de hautes coiffes sur une armature de laiton avec de larges rangs de dentelles
Et sans oublier, les coiffes de Champagne et celles du Nord ", le "soleil de Boulogne"
Toutes ces coiffes reflètent la société locale mais restent une recherche d'élégance individuelle et originale
L' essor des classes aisées se diversifient beaucoup jusqu'à la fin du 18ème siècle, celles des classes les plus défavorisées changent peu
Au 19ème siècle, les coiffes disparaissent dans les huates classes, remplacées par le chapeau et par l'intérêt porté à la coifure
Par contre elles se mulitplient et se différencient tout le costume chez les paysannes et les artisanes
La coiffe sera l'élément du costume régional qui subsistera le plus longtemps, même que quand les autres vêtements sont déjà abandonnés
Même si la robe de mariage devient urbaine, la coiffe reste régionale
La coiffe est l' élément le plus individualisé du costume régional d'autrefois, différente de village à village, de hameau en hameau
Leur fabrication pouvait varier considérablement d'un modèle à l'autre
On a répertorié 3000 coiffes différentes en France
Selon les régions, la fabrication des coiffes relève d'une confection domestique ou artisanale
Leur grande diversité s'accompagne d'une morphologie qui peut varier considérablement
Mais on peut noter les constantes suivantes :
La pièce la plus développée est souvent le fond
Au fond est rattachée la passe qui couvre le dessus de la tête
Un bavolet descendant vers le cou peut allonger la coiffe sur l'arrière
Les barbes ou brides se noent souvent sous le menton
Le devant de la passe est orné de volants, de ruchés ou de dentelles
Les formes vont des simples bonnets, comme la "broyaude" , à des coiffes plus élaborées comme la "frontière", héritée de Catherine de Médicis, qui avance en triangle sur le front
Cette coiffe est celel de la vallée de la Tarentaise au coeur des Alpes
Le "capuelt" des Pyrénées se présente comme une simple pièce de drap pouvant être repliée pour faciliter le portage sur la tête
Une autre coiffe complexe est celle de Saint Briac en Ille et Villaine , le "petit coq", qui rappelle pâr sa forme la crête d ' un coq et dont la toile présente un très fin plissé à l'ongle
Le simple mouchoir noué, " en cravatte " ou " en marmotte" en Limousin marquait les jours de labeur
Selon les régions les différences des coiffes des jours de fête et du quotidien sont plus ou moins marquées
La Kichenote est une coiffe de travail en région Champagne pour les vendanges par exemple
A Oléron elle est de fabrication domestique, réalisée par les femmes qui utilisaient un patron qu'elles se passaient de génération en génération et ce façonnage repésentait une demi journée de travail
LES COIFFES ET LES COSTUMES DE DEUIL
Les couleurs du deuil sont affaire de convention
Sous l' Ancien Régime, le Roi ne porte pas le deuil en nor, mais en rouge ou en violet
La Reine le porte en blanc lors d' un veuvage
C'est Anne de Bretagne qui substitue le noir au blanc dans le deuil de son premier mari Charles VIII
Dès lors le noir devient petit à petit la couleur du deuil pour toute la population
Chez les paysans, faute de richesse, pour changer de garde-robe, c'est souvent la façon de porter la coiffe qui indique le veuvage
En Loire Atalantique, le paludier de Guérande porte un chapeau à pic dont l'orientation a le même usage : pic vers l'avant pour le veuf
Le "deuil chic "au XIXème siècle
Dans l'aristocratie et la bourgeoisie, le deuil se lit très tôt à travers les couleurs des vêtements
Il se divise en grand deuil, petit deuil ou demi deuil
Pour les père, mère, grand-père, grand-mère, mari et femme : c'est le grand deuil, divisé lui-même en trois périodes variables selon le défunt, puis le demi deuil
Pou un oncle, un cousin : c'est le demi deuil
En 1899, la baronne Satff rappelle que le deuil des veuves le plus long comporte deux ans de grand deuil divisé en trois périodes
- 1ère année, très austère avec robe de laine unie, chapeau à voile tombant, châle en pointe, bas noirs, gants de suède , pas de diamants
- six mois de voiles et de lainages plus légers avec gants de soie et bijoux de jais possibles
- six autres mois avec port de dentelles autorisé mais noires et des étoffes noires et blanches ou grises
Dans l'année qui suit, les couleurs changent vers le violet, prune ou lilas
L'homme portera le deuil de sa femme pendant six mois
De décès en décès, on finissait par ne plus quitter le noir!!!!
Rappelons que les Romains portaient le deuil en blanc, les Turcs en bleu ou en violet, et les Japonnais le blanc car le noir est la couleur de la joie
Quant aux Bretonnes de Pont l' Abbé, elles portaient une petite coiffe de deuil de couleur ocre
Costume de deuIl en BRETAGNE
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LES COIFFES ET LEURS STYLES
Les nombreuses coiffes de France témoignent d'une époque où il est de mise pour les femmes de se couvrir la tête. A chaque état social, à chaque âge de la vie correspond une coiffure particulière
On peut observer des différences sociales, temporelles et géographiques
La morphologie d'une coiffe comprend le fond rond ou carré, brodé ou non, la passe, bande d'étoffe cousue sur le devant et les barbes sur les côtés, laissées pendantes ou remontées
Une des constantes des coiffes dans toutes les régions de France est qu'elles sont surtout composées de lingerie . En linon, mousseline, volants et dentelles, elles sont blanches, contrairement aux coiffes d'Europe centrale et de l'Est qui sont plus coloréeset composées de tissus plus lourds; cette influence se fait sentir sur les coiffes alsaciennes ou franc-comtoises, aux casques de velours décorées de fil d'or et d'argent
On connait davantage les coiffes des femmes des classes supérieures au cours des siècles passés et il semble qu'elles ont davantage évoulé avec le temps, reflets d'une mode toujours changeante, mais aussi de moyens matériels plus importants, sans compter une plus grande liberté vis à vis des lois somptuaires toujours détournées
Ces lois codifient le port du vêtement : richesse des tissus, nombres de rangs de dentelle autorisés... En regard les coiffes paysannes ne sont qu'un simple morceau de linge,soit noué sur le devant, soir pendant sur les épaules
A partir du XVIIème sièclen on vout appraître une mise en forme plus complète
Au XVIIIème siècle, les élégantes portent des coiffes et des coiffures extravagantes mais de courte durée
Au début du XIXème siècle, elles disparaissent dans les classes supérieures et se diversifient dans les régions où le costume demeure porté par les paysannes et les artisanes
Certaines coiffes régionales rappellent des plus anciennes : la coiffe dorée du pays de Caux en Normandie évoque le hennin médiéval. La rustique de Bresse au XVIè siècle avait déjà un chapeau à étages, alors que la coiffe traditionnelle de la Bresse est toujours le brelot, architecture de feutre et de dentelles noires à plusieurs étages
La coiffe appelée "frontière" en Tarentaise se rapproche de la coiffe de deuil de Catherine de Médicis avec son avancée pointue sur le front
Le costume traditionnel n'est pas figé
La coiffe bigouden en forme de pain de sucre s'est élevée au cours du XXè siècle , à l'opposé, celle de Cancale a diminué et celles des Sables d'Olonne a suivi l'évolution du costume avec le développement du tourisme
Le tour de France des coiffes commence par la Bretagne
C'est la province la plus riche, chaque village ou presque ayant son costume et sa coiffe
Une très ancienne coiffe plissée à l'ongle est le "petit coq" de Saint Biac en Ille et Villaine
Les coiffes de Pont -l'Abbé et de Pont-Aven sont davantages connues
En Savoie, outre la "frontière" de Tarentaise, on trouve en Maurienne des coiffes dont le fond est garni de paillettes multicolores, tandis qu'elles s'ornent sur le front d'un rang de dentelle dressé
En Lorraine, elles sont de lingerie blanche et la "halette" ou la "quichenotte" se portent pour travailler dans les champs
En Alsace et en Franche-Comté, elles sont plus riches avec velours et broderies
Les différences religieuses se marquent dans les couleurs des grands noeuds verts ou rouges ou écossais
Le grand noeur noir devient le symbole de la perte des territoires après la guerre de 1870
En Provence, la coiffe de lingerie est souvent recouverte du grand chapeau de paille à la niçoise
En Auvergne et en Limousin, on trouve de grandes coiffes de toile et la "barbichet"
Dans la Creuse, le chapeau "païole" de paille jaune et en Auvergne, de nombreux petits chapeaux mi-urbains, mi-régionaux comme le plus connu, celui du Velay, le chapeau "à l'ombrage"
Les Pyrénées ont le "capulet" et la vallée de Bethmalepose sur la coiffe des jours ordinaires la "serviette de messe" pliée en deux
Le centre de la France a d'innombrables coiffes de lingerie aux fonds brodés et la ville de Tours s'est fait une spécialité de cette broderie blanche avec des roses et des feuillages
En Poitou, la coiffe est soutenue par une architecture de carton comme en Vendée
En Normandie, depuis le XIXè siècle, on trouve de hautes coiffes sur une armature de laiton avec de larges rangs de dentelles
Et sans oublier, les coiffes de Champagne et celles du Nord ", le "soleil de Boulogne"
Toutes ces coiffes reflètent la société locale mais restent une recherche d'élégance individuelle et originale
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