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La petite Fadette
Après la Mare au diable et françois le Champi c’est le troisième roman champêtre de George Sand.
Ce roman illustre le grand dessein d George Sand : enseigner le respect de Dieu, de la nature, de la sagesse, de l’amour.
« Ô prisonniers, ô agonisants ! captifs et vaincus de toutes les nations, martyrs de tous les progrès ! il y aura toujours dans le souffle de l’air que la voix humaine fait vibrer, une harmonie bienfaisante qui pénètre vos âmes d’un religieux soulagement. » Préface écrite pour sa future petite Fadette.
En attendant les temps qu’elle espère pour l’humanité George Sand choisit de se retirer aux champs et de revenir comme elle le dit à ses bergeries. Le vieux rêve de Rousseau renaissait au sein du vieux Berry.
A Nohant elle écoutera de nouveau la voix du « chanvreur » qui lui avait naguère conté l’histoire du Champi. Elle décide de dédier ses histoires à ses « amis prisonniers » : « puisqu’il nous est défendu de leur parler politique nous ne pouvons que leur faire des contes pour les distraire ou les endormir.
Je dédie celui-ci en particulier à Armand…
elle ne dit pas le nom en entier de telles précautions indiquent bien le climat ambigu qui régnait alors :
L’atmosphère de guerre civile régnait le 18 mai 1848, George Sand quitte Paris effrayée du spectacle qu’elle vient d’observer dans la capitale., déchainement de violence. La publication des brochures politiques « Bulletins de la République » l’a compromet assez gravement. Elle se sent menacée.
Elle explique qu’elle écrit ces sortes de fadaises qui ne lui coûtent guère de fatigue morale seulement une certaine fatigue physique.
Aimant les paysans elle trouvait près d’eux des joies simples et sereines. Leur courage tenace, leur prudence leur sagesse fondée sur une longue expérience méfiants pour avoir appris que le danger est partout dans l’existence de l’homme et que les belles paroles cachent trop souvent un piège.