PATOIS DU LIMOUSIN
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PATOIS DU LIMOUSIN
CLIDE CLIOTSES ERPOSICI GNORLA GOGUE TSABRETAERER
veux dire :
exposition histoire amusante barrière joueur de cornemuse cloche boudin
à vous de trouver la signification exacte ?
veux dire :
exposition histoire amusante barrière joueur de cornemuse cloche boudin
à vous de trouver la signification exacte ?
PATOIS DU LIMOUSIN
Une manifestation folklorique (GNORLA TSABRETAERER) et gastronomique (GOGUE), doublée d'une exposition (ERPOSICI), à côté d'une église (CLIOTSES), avec des barrières (CLIDE) pour contenir la foule ????
Où ça ?
Où ça ?
BOULEAU / bètou n,o bètoulaïdo
BOULEVERSER / Dèvirer
BOUQUET / bouquet
BOURBIER / gauler
LE PATOIS LIMOUSIN DE fERNAND MOURGUET
"Moun paubrè viei, avéquè quèlès édéïès qu'est sègur què n'i auro pus dègu què parloro lu Limousi, un'jour o l'autrè. (N'i èn o què nè sè prénèn pas per n'importo qui !). Mè tabè !
" Mon pauvre vieux, avec ces idées il est sûr qu'il n'y aura plus personne qui parlera le Limousin un jour ou l'lautre. Il y en a qui ne se prennent paés pour n'importe qui !) moi aussi !
Propos de l'auteur suite à une déclaration trouvée sur Internet le concernant : "Il vaut mieux cent personnes qui parlent occitan que cent mille personnes qui parlent patois)"
BOULEVERSER / Dèvirer
BOUQUET / bouquet
BOURBIER / gauler
LE PATOIS LIMOUSIN DE fERNAND MOURGUET
"Moun paubrè viei, avéquè quèlès édéïès qu'est sègur què n'i auro pus dègu què parloro lu Limousi, un'jour o l'autrè. (N'i èn o què nè sè prénèn pas per n'importo qui !). Mè tabè !
" Mon pauvre vieux, avec ces idées il est sûr qu'il n'y aura plus personne qui parlera le Limousin un jour ou l'lautre. Il y en a qui ne se prennent paés pour n'importe qui !) moi aussi !
Propos de l'auteur suite à une déclaration trouvée sur Internet le concernant : "Il vaut mieux cent personnes qui parlent occitan que cent mille personnes qui parlent patois)"
lucane a écrit : BOULEAU / bètou n,o bètoulaïdo
BOULEVERSER / Dèvirer
BOUQUET / bouquet
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LE PATOIS LIMOUSIN DE fERNAND MOURGUET
"Moun paubrè viei, avéquè quèlès édéïès qu'est sègur què n'i auro pus dègu què parloro lu Limousi, un'jour o l'autrè. (N'i èn o què nè sè prénèn pas per n'importo qui !). Mè tabè !
" Mon pauvre vieux, avec ces idées il est sûr qu'il n'y aura plus personne qui parlera le Limousin un jour ou l'lautre. Il y en a qui ne se prennent paés pour n'importe qui !) moi aussi !
Propos de l'auteur suite à une déclaration trouvée sur Internet le concernant : "Il vaut mieux cent personnes qui parlent occitan que cent mille personnes qui parlent patois"
Je ne parle ni patois ni occitan, la langue que j'ai la prétention de parler, c'est le Limousin (la LANGUE limousine). Pour moi, l'occitan (au singulier) n'existe pas et n'a jamais existé, il y a DES Occitans (des langues occitanes), comme le Provençal, l'Auvergnat, le Limousin, le Gascon et quelques autres. Ces langues sont assez différentes pour ne pas être fondues en une seule, comme voudraient le faire les zoccitanistes zintégristes, mais assez proches (de part leur origine commune : le latin populaire) pour permettre à ceux qui pratiquent l'une d'entre elles de communiquer avec ceux qui en pratiquent une autre. J'ai pu converser avec des Auvergnats et des Provençaux, sans recours au Français, et on s'est très bien compris. En cas d'incompréhension passagère (certains mots sont très différents d'une langue à l'autre), il suffisait de reformuler la phrase d'une autre manière, et on finissait par se comprendre.
C'était mon coup de gueule contre les occitanistes de salon
- chef_joseph
- Vieux crouton
- Messages : 8675
- Enregistré le : dimanche 20 mai 2007 15:27
- Localisation : Vallée de la grande Creuse/Bordelais/
Et alors jipé éclare ma lanterne ! que penses tu de Fernand Mourguet et de son patois limousin ? c'est compliqué à comprendre tout cela ! ce que défend Fernand Mourguet c'est pas l'occitan c'est bien le patois limousin ! ou alors c'est quoi ?
Dictionnaire de Fernand Mourguet
"La lecture d’écrits en langue Limousine, allant d’un patois plus ou moins localisé à un occitan plus ou moins « normalisé » m’a souvent dérouté, et je ne suis pas le seul ! Dérouté en particulier sur le plan orthographique. On a l’impresion que chaque auteur utilise une orthographe bien à lui, reposant sur un fond commun il est vrai. Cela entraîne nécessairement une compréhension parfois difficile des mots, une prononciation hasardeuse.
Alors une idée m’est venue, je me disais qu’il était possible d’écrire un petit quelque chose sur le sujet à condition d’adapter les aspects phonétiques des mots patois dans une orthographe, certes la plus convenable possible mais surtout, dans une prononciation et une intonation comprises par tout pratiquant de la langue francaise.
Article défini
Le = lu
La = lo
Les = lous (masc.)
Lès, las (fém.)
Article indéfini
Un = un’
Une= uno
Des = daus (masc.)
Dè lès, dè las (fém.)
Les uns = lous un’s
Les autres = lous autreis
Article partitif
Du = dau
De la = dè lo
Des = daus (masc.)
Adjectif
Démonstratifs
Ce = queu
Cet = quèl
Cette = quèlo
Ces = quis (masc.)
Ces = quèlès (fém.)
Possessifs
Mon = moun
Ton = toun
Son = soun
Ma = mo
Ta = to
Sa = so
Mes = mous, mas, mès
Tes = tous, tès
Ses = sous, sès
Notre = notrè, notro
Votre = votrè, votro
Leur = lur, lur
Nos = notrés (è fém)
Vos = votrés (‘’ ‘’)
Leurs = lurs
Patois de l’ancien temps
N’io maï dè vieis d’aqui, dè quèlo fameuso annaido dous milo, qu’aimarian mié lègir lu patuei dau « Galètou » o bè queu dè « Panazô », après lu vér loutèm auvi, què dè lègir dè l’Occitan daus sabènts ».
« Il y a davantage de vieux d’ici, de cette fameuse année deux mille, qui aimeraient mieux lire le patois du « Galètou » ou celui de « Panazô », après l’avoir longtemps entendu, que de lire de l’Occitan plus ou moins académique ».
« Le Galétou », était une revue populaire patoisante en vogue que, pour ma part, j’ai lue dans les années quarante-cinquante. Quant à lui, andré DEXET dit Panazô, il avait animé de nombreuses émissions de radio à Limoges après la guerre, dans un patois populaire, avant de devenir un écrivain régional reconnu.
M. Edouard CHOLET écrivain plein d’humour « Lâ gnorlâ de Lingamiau » ( 9e édition de 1932) chantre d’un patois authentique . Le vocabulaire, l’orthographe, la grammaire de ce livre sosnt de la fin du 19e siècle et diffèrent du patois de ma jeunesse, mais il est possible d’y reconnaître une « école de patoisants » qui s’est perpétuée…
« Lingamiau » peut se traduire littéralement « langue à miel » ; je laisse au lecteur le soin de définir l’expression à sa guise, après qu’il ait lu deux chapitres et un extrait de ce livre, « lâ gnorlâ de Lingamiau qui ressemble à un chef d’œuvre dans sa catégorie.
Livre : LA GNORLA DE LINGAMIAU
Auteur : CHOLET EDOUARD (LINGAMIAU)
Editeur : Ducourtieux, limoges - Parution en 1924
Un lien que Frédric avait mis sur un site sur Le Patois creusois de Fresselines
Quelques réflexionssur le langage
[Vous devez être enregistré et connecté pour voir les liens]
Comme l'a bien souligné Jules MAROUZEAU dans son livre "Une enfance" (le meilleur ouvrage sur la Creuse et la paysannerie creusoise), les sentiments ne s'exprimaient pas.
La pauvreté du langage en ce domaine est significative. Ce n'est pas que la dure vie de nos campagnes excluait la tendresse, l'amitié et même l'amour, non plus que la tristesse, mais une sorte de "tabou" implicite interdisait la manifestation de ce qui semblait sans doute une faiblesse, une vulnérabilité qu'il était préférable de dissimuler.
Nombre de femmes, cependant, à la manière des pleureuses antiques, clamaient leur désolation, sincère ou feinte, au décès d'un proche. Mais cela ne durait que le temps exigé par la bienséance et la tradition. Le mort mis en terre, le travail reprenait le dessus.
La litote, autre forme de langage citée par J. MAROUZEAU, s'inscrit sûrement dans ce contexte. On affirmait souvent par la négation du contraire:
· co fiè pas frâye = il fait chaud [il ne fait pas froid]
· co fiè pas chau = il fait froid [il ne fait pas chaud]
· ou z'é pas vilain = il est beau [il n'est pas laid]
· co viè pas mal = ça va bien [ça ne vas pas mal]
etc.
Dictionnaire de Fernand Mourguet
"La lecture d’écrits en langue Limousine, allant d’un patois plus ou moins localisé à un occitan plus ou moins « normalisé » m’a souvent dérouté, et je ne suis pas le seul ! Dérouté en particulier sur le plan orthographique. On a l’impresion que chaque auteur utilise une orthographe bien à lui, reposant sur un fond commun il est vrai. Cela entraîne nécessairement une compréhension parfois difficile des mots, une prononciation hasardeuse.
Alors une idée m’est venue, je me disais qu’il était possible d’écrire un petit quelque chose sur le sujet à condition d’adapter les aspects phonétiques des mots patois dans une orthographe, certes la plus convenable possible mais surtout, dans une prononciation et une intonation comprises par tout pratiquant de la langue francaise.
Article défini
Le = lu
La = lo
Les = lous (masc.)
Lès, las (fém.)
Article indéfini
Un = un’
Une= uno
Des = daus (masc.)
Dè lès, dè las (fém.)
Les uns = lous un’s
Les autres = lous autreis
Article partitif
Du = dau
De la = dè lo
Des = daus (masc.)
Adjectif
Démonstratifs
Ce = queu
Cet = quèl
Cette = quèlo
Ces = quis (masc.)
Ces = quèlès (fém.)
Possessifs
Mon = moun
Ton = toun
Son = soun
Ma = mo
Ta = to
Sa = so
Mes = mous, mas, mès
Tes = tous, tès
Ses = sous, sès
Notre = notrè, notro
Votre = votrè, votro
Leur = lur, lur
Nos = notrés (è fém)
Vos = votrés (‘’ ‘’)
Leurs = lurs
Patois de l’ancien temps
N’io maï dè vieis d’aqui, dè quèlo fameuso annaido dous milo, qu’aimarian mié lègir lu patuei dau « Galètou » o bè queu dè « Panazô », après lu vér loutèm auvi, què dè lègir dè l’Occitan daus sabènts ».
« Il y a davantage de vieux d’ici, de cette fameuse année deux mille, qui aimeraient mieux lire le patois du « Galètou » ou celui de « Panazô », après l’avoir longtemps entendu, que de lire de l’Occitan plus ou moins académique ».
« Le Galétou », était une revue populaire patoisante en vogue que, pour ma part, j’ai lue dans les années quarante-cinquante. Quant à lui, andré DEXET dit Panazô, il avait animé de nombreuses émissions de radio à Limoges après la guerre, dans un patois populaire, avant de devenir un écrivain régional reconnu.
M. Edouard CHOLET écrivain plein d’humour « Lâ gnorlâ de Lingamiau » ( 9e édition de 1932) chantre d’un patois authentique . Le vocabulaire, l’orthographe, la grammaire de ce livre sosnt de la fin du 19e siècle et diffèrent du patois de ma jeunesse, mais il est possible d’y reconnaître une « école de patoisants » qui s’est perpétuée…
« Lingamiau » peut se traduire littéralement « langue à miel » ; je laisse au lecteur le soin de définir l’expression à sa guise, après qu’il ait lu deux chapitres et un extrait de ce livre, « lâ gnorlâ de Lingamiau qui ressemble à un chef d’œuvre dans sa catégorie.
Livre : LA GNORLA DE LINGAMIAU
Auteur : CHOLET EDOUARD (LINGAMIAU)
Editeur : Ducourtieux, limoges - Parution en 1924
Un lien que Frédric avait mis sur un site sur Le Patois creusois de Fresselines
Quelques réflexionssur le langage
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Comme l'a bien souligné Jules MAROUZEAU dans son livre "Une enfance" (le meilleur ouvrage sur la Creuse et la paysannerie creusoise), les sentiments ne s'exprimaient pas.
La pauvreté du langage en ce domaine est significative. Ce n'est pas que la dure vie de nos campagnes excluait la tendresse, l'amitié et même l'amour, non plus que la tristesse, mais une sorte de "tabou" implicite interdisait la manifestation de ce qui semblait sans doute une faiblesse, une vulnérabilité qu'il était préférable de dissimuler.
Nombre de femmes, cependant, à la manière des pleureuses antiques, clamaient leur désolation, sincère ou feinte, au décès d'un proche. Mais cela ne durait que le temps exigé par la bienséance et la tradition. Le mort mis en terre, le travail reprenait le dessus.
La litote, autre forme de langage citée par J. MAROUZEAU, s'inscrit sûrement dans ce contexte. On affirmait souvent par la négation du contraire:
· co fiè pas frâye = il fait chaud [il ne fait pas froid]
· co fiè pas chau = il fait froid [il ne fait pas chaud]
· ou z'é pas vilain = il est beau [il n'est pas laid]
· co viè pas mal = ça va bien [ça ne vas pas mal]
etc.
lucane a écrit :Et alors jipé éclare ma lanterne ! que penses tu de Fernand Mourguet et de son patois limousin ? c'est compliqué à comprendre tout cela ! ce que défend Fernand Mourguet c'est pas l'occitan c'est bien le patois limousin ! ou alors c'est quoi ?
J'avoue que je ne connaissais pas l'œuvre de Fernand Mourguet. Il semble qu'on défende la même chose, mais qu'on ne lui donne pas le même nom ; moi, c'est le mot "patois" qui me gêne. Je le trouve, peut être à tort, péjoratif. Je préfère "le parler limousin", "le dialecte limousin", et pourquoi pas "la langue limousine", voire "l'occitan limousin", mais, au fond, on parle de la même chose.
Là où je ne suis pas d'accord avec Fernand Mourguet, c'est sur l'écriture phonétique du "patois", qui se réfère à la prononciation du français. Bien sûr, ça semble faciliter la lecture de la langue et la rendre accessible à un plus grand nombre de gens, mais ça ne tient pas compte des différences de prononciation, parfois énormes, du même mot dans deux villages limousins parfois distants de quelques km seulement. Si le français s'écrivait phonétiquement, un Lillois et un Marseillais auraient du mal à lire le même bouquin...
Mais je vais quand même me procurer les 3 tomes de Fernand Mourguet
- chef_joseph
- Vieux crouton
- Messages : 8675
- Enregistré le : dimanche 20 mai 2007 15:27
- Localisation : Vallée de la grande Creuse/Bordelais/
Pour ma part , dans ce que j' appelle patois de nos ancêtres,
j' ai rarement vu des écrits !! Donc c'était un langage transmis de bouche à oreille !!
Et l' oreille jouant quelques fois des tours , les sons , terminaisons ou autres ont parfois été transformés !!
Et je ne pense pas que,( du fait de ne pas l' écrire), les ancêtres s'embarrassaient trop avec la conjugaison et les accords, la grammaire
et l'orthographe pour un langage oral , je reste rêveur
Les écrits ont été faits à partir de l' oral, comme nous le faisons nous -même pour essayer de sauver ce patois !!
Hein Cathy ???
j' ai rarement vu des écrits !! Donc c'était un langage transmis de bouche à oreille !!
Et l' oreille jouant quelques fois des tours , les sons , terminaisons ou autres ont parfois été transformés !!
Et je ne pense pas que,( du fait de ne pas l' écrire), les ancêtres s'embarrassaient trop avec la conjugaison et les accords, la grammaire
et l'orthographe pour un langage oral , je reste rêveur
Les écrits ont été faits à partir de l' oral, comme nous le faisons nous -même pour essayer de sauver ce patois !!
Hein Cathy ???
" A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ! "
"Orthographe phonétique intégrale ?
Certains ont regretté que je ne sois pas allé plus loin dans cette orthographe qu'ils avaient utilisée au temps de leur jeunesse dans les années cinquante.
On peut bien croire qu j'avais réfléchi longuement à la question sans pouvoir m'y résoudre : écrire lu "tsé" ou "tché" pour le chien à la place du "chè" ou encore "tchavao" pour le cheval que l'on écrit "chavau" ? cela ne me paraissait pas convenable.
Cependant dans le premier tome, en particulier en son début, beaucoup de mots à l'écriture phonétique intégrale, mis entre parenthèses à la suite du mot écrit normalement en patois, ont donné la bonne phonétique. Des mots à ne pas écrire justement
Et queu "h" ! què trono bién suvèn au mié d'un"mot occitan n'o pas dreit dè cita én début dè mot.
M'èn vau vous dirè quauquorè. Si èn bourrant fort sur quauquo pointo d'èn un' gros marteu et què quo siguéssio sur votrè det, vous hunlèr dè doulour ! Aleidoun, lu "h" vous faï miér èndurar quèlo doulour...; et par far lu lou : hou ! hou ! hou !
L'orthographe flottante ou fluctuante
La porte ouverte à la pagaïe ? Certes pas, puisqu'il est toujours possible de codifier..., d'autant que je m'applique à être fidèle à mon écriture. Fernand Mourguet (Vive le patois limousin)
Joseph ROUX lui même (tête de file du mouvement réformateur de la langue limousine à la fin du 129e siècle ce Malherbe Limousin le démontre bien (que la graphie d'une langue peut évoluer) écrivant à vingt ans de distance
"Pendant que la cieuta vesino
Dous Papos éro lou séjou...
20 ans plus tard
Mentre que la ciutat vezina
Dels Papas, era lou sejourn..."
Certains ont regretté que je ne sois pas allé plus loin dans cette orthographe qu'ils avaient utilisée au temps de leur jeunesse dans les années cinquante.
On peut bien croire qu j'avais réfléchi longuement à la question sans pouvoir m'y résoudre : écrire lu "tsé" ou "tché" pour le chien à la place du "chè" ou encore "tchavao" pour le cheval que l'on écrit "chavau" ? cela ne me paraissait pas convenable.
Cependant dans le premier tome, en particulier en son début, beaucoup de mots à l'écriture phonétique intégrale, mis entre parenthèses à la suite du mot écrit normalement en patois, ont donné la bonne phonétique. Des mots à ne pas écrire justement
Et queu "h" ! què trono bién suvèn au mié d'un"mot occitan n'o pas dreit dè cita én début dè mot.
M'èn vau vous dirè quauquorè. Si èn bourrant fort sur quauquo pointo d'èn un' gros marteu et què quo siguéssio sur votrè det, vous hunlèr dè doulour ! Aleidoun, lu "h" vous faï miér èndurar quèlo doulour...; et par far lu lou : hou ! hou ! hou !
L'orthographe flottante ou fluctuante
La porte ouverte à la pagaïe ? Certes pas, puisqu'il est toujours possible de codifier..., d'autant que je m'applique à être fidèle à mon écriture. Fernand Mourguet (Vive le patois limousin)
Joseph ROUX lui même (tête de file du mouvement réformateur de la langue limousine à la fin du 129e siècle ce Malherbe Limousin le démontre bien (que la graphie d'une langue peut évoluer) écrivant à vingt ans de distance
"Pendant que la cieuta vesino
Dous Papos éro lou séjou...
20 ans plus tard
Mentre que la ciutat vezina
Dels Papas, era lou sejourn..."
chef_joseph a écrit :Et je ne pense pas que,( du fait de ne pas l' écrire), les ancêtres s'embarrassaient trop avec la conjugaison et les accords, la grammaire
et l'orthographe pour un langage oral , je reste rêveur
Pas sûr... J'ai souvent entendu des Anciens employer l'imparfait du subjonctif
"aurio faugu qué vinguesso", "il aurait fallu que je vinsse", et pas "que je vienne".
Je ne garantis pas qu'ils avaient conscience d'employer l'imparfait du subjonctif, mais ils l'employaient naturellement.
Véiqui vèngu lu jour
Véiqui vèngu lu jour
Nous vam nous maridèr
Après lu tèm daus amours
Nous vam nous aparièr
Tè l'avio bè toujours dit,
Qu'est vraï moun boun ami,
Qu'un'jour tu couéjariais
Coumo mè, prés dè moun couta
Quantè tu tournarai sadou
Tu n'èntrarai pas din'meijou
lo mèttraï lu varrouéi,
Coumtaraï lous clios dè lo porto
Tè foudro nèr rouflèr
Sur lu tapou dè blad
O bè sur lous callaus
Qu'est boun per lous sadoulauds
refrain :
Sègué-tu, badau, sègué-tu nigaud
Sègué-tu naîtro grando vieillo
Sègué-tu badau, sègué-tu nigaud,
Sègué-tu, paubro banturlo ? (banturle ! connaissais pas cette injure ! )
Véiqui vèngu lu jour
Nous vam nous maridèr
Après lu tèm daus amours
Nous vam nous aparièr
Tè l'avio bè toujours dit,
Qu'est vraï moun boun ami,
Qu'un'jour tu couéjariais
Coumo mè, prés dè moun couta
Quantè tu tournarai sadou
Tu n'èntrarai pas din'meijou
lo mèttraï lu varrouéi,
Coumtaraï lous clios dè lo porto
Tè foudro nèr rouflèr
Sur lu tapou dè blad
O bè sur lous callaus
Qu'est boun per lous sadoulauds
refrain :
Sègué-tu, badau, sègué-tu nigaud
Sègué-tu naîtro grando vieillo
Sègué-tu badau, sègué-tu nigaud,
Sègué-tu, paubro banturlo ? (banturle ! connaissais pas cette injure ! )
- chef_joseph
- Vieux crouton
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Jipé 87 a écrit :chef_joseph a écrit :Et je ne pense pas que,( du fait de ne pas l' écrire), les ancêtres s'embarrassaient trop avec la conjugaison et les accords, la grammaire
et l'orthographe pour un langage oral , je reste rêveur
Pas sûr... J'ai souvent entendu des Anciens employer l'imparfait du subjonctif
"aurio faugu qué vinguesso", "il aurait fallu que je vinsse", et pas "que je vienne".
Je ne garantis pas qu'ils avaient conscience d'employer l'imparfait du subjonctif, mais ils l'employaient naturellement.
Je suis en partie d'accord
Mais je pense avoir entendu les 2:
Aurio fagu que vinguesso
Aurio fagu que vingué ou que vingue !!
" A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ! "
Posté le: Dimanche 01 Février 2009 18:52 Sujet du message:
--------------------------------------------------------------------------------
Lulu coeur perdu !
Aï bè trop d'énnuéis
J'ai bien trop d'ennuis
Per esser plasènto
Pour être aimable
Si nè risè pus
Si je ne ris plus
N'èn ai bè lu dreit :
J'en ai bien le droit
Lo charchè moun coeur
Je cherche mon cœur
Coumo n'énouceinto,
Comme une imbécile
Et quo mè tourmènto
Et ça me tourmente
Lju charchè pertout
Je le cherche partout
E nè lu trobè pas
Et je ne le trouve pas
C'est de qui ?
PS : banturlo = idiot du village
--------------------------------------------------------------------------------
Lulu coeur perdu !
Aï bè trop d'énnuéis
J'ai bien trop d'ennuis
Per esser plasènto
Pour être aimable
Si nè risè pus
Si je ne ris plus
N'èn ai bè lu dreit :
J'en ai bien le droit
Lo charchè moun coeur
Je cherche mon cœur
Coumo n'énouceinto,
Comme une imbécile
Et quo mè tourmènto
Et ça me tourmente
Lju charchè pertout
Je le cherche partout
E nè lu trobè pas
Et je ne le trouve pas
C'est de qui ?
PS : banturlo = idiot du village
les paroles sont de Jean Rebier
Fernand Mourguet done dans son dictionne un échantillon de chansons,
"celles que nous chantions dans la décennie des années cinquante, en particulier nous les copains, copines de l'époque. L'échantillon en question a des origines évidemment antérieures à ces années là et parfois remontent très loin.
Je m'exprimerais en tant que "parolier," non pas que je sois l'auteur de ces chansons mais simplement en porte parole du patois d'alors, de chez nous et de plus loin partois que j'essaie de maintenir et de metre à jour.
Il existait au moyen âge un art musical limousin, créé non par les serfs, ces miséreux parmi lesquels nous trouverions pas mal de nos ascendants, oui nous sommes nous aussi des descendants d'esclaves , mais crée et développé par les gens qui avaient de l'instruction. Les troubadours ont exprimé la poésie de ce temps là ; les serfs rabaissés au rang de bêtes de somme ont porté plus ou moins cette poésie dans leur coeur, car c'était eux aussi des hommes.
Quand à savoir si une chanson est "purement" limousine, la réponse semble incertaine dans bien des cas, vu les flux migratoires incessants au cours des âges. L'inspiration consciente ou inconsciente d'un poète emprunte à celles des autres, plus ou moins.
La trasmission orale n'a pas arrangé les choses mais au fond les a peut être enrichies." F Mourguet
Fernand Mourguet done dans son dictionne un échantillon de chansons,
"celles que nous chantions dans la décennie des années cinquante, en particulier nous les copains, copines de l'époque. L'échantillon en question a des origines évidemment antérieures à ces années là et parfois remontent très loin.
Je m'exprimerais en tant que "parolier," non pas que je sois l'auteur de ces chansons mais simplement en porte parole du patois d'alors, de chez nous et de plus loin partois que j'essaie de maintenir et de metre à jour.
Il existait au moyen âge un art musical limousin, créé non par les serfs, ces miséreux parmi lesquels nous trouverions pas mal de nos ascendants, oui nous sommes nous aussi des descendants d'esclaves , mais crée et développé par les gens qui avaient de l'instruction. Les troubadours ont exprimé la poésie de ce temps là ; les serfs rabaissés au rang de bêtes de somme ont porté plus ou moins cette poésie dans leur coeur, car c'était eux aussi des hommes.
Quand à savoir si une chanson est "purement" limousine, la réponse semble incertaine dans bien des cas, vu les flux migratoires incessants au cours des âges. L'inspiration consciente ou inconsciente d'un poète emprunte à celles des autres, plus ou moins.
La trasmission orale n'a pas arrangé les choses mais au fond les a peut être enrichies." F Mourguet
- chef_joseph
- Vieux crouton
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- tiston
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chef_joseph a écrit : Pour ma part , dans ce que j' appelle patois de nos ancêtres, j' ai rarement vu des écrits !!
Et je ne pense pas que,( du fait de ne pas l' écrire), les ancêtres s'embarrassaient trop avec la conjugaison et les accords, la grammaire
et l'orthographe pour un langage oral , je reste rêveur
Les écrits ont été faits à partir de l' oral, comme nous le faisons nous -même pour essayer de sauver ce patois !!
Oui mais vous n'êtes pas sans savoir qu'il exista des trobadors qui écrivaient "le patois", c'est-à-dire l'occitan, dès le 12ème siècle, et que cette langue s'écrivait de la même façon de Limoges à Nice (et même au-delà)... Que par ailleurs les actes administratifs de nos régions ont longtemps été écrit en occitan, et pas n'importe comment! L'orthographe occitane s'est perdue pendant quelques siècles, certes, mais si nos ancêtres n'écrivaient pas le patois, c'est qu'ils n'écrivaient pas tout court! Ensuite, Mistral, provençal, a avec ses copains du félibrige réinventé une orthographe normalisée, qui a été adopté par nombre de poètes limousins du 19ème siècle. Mais cet orthographe comoprtait quelques lacunes à rendre les particularités de tous les dialectes, selon certains, dont Alibert, qui créèrent au 20ème siècle une orthographe occitane plus proche de celle des trobadors et écrits anciens. C'est cette orthographe que nous sommes des milliers à utiliser aujoud'hui, et sans aucune difficulté (ça s'apprend en quelques semaines, c'est plus facile que l'orthographe française!) et ça permet de lire tous les dialectes de Limoges à Pau et de Bordeaux à Nice... si chacun écrit "à sa sauce", on le voit ici, à 30 km de distance on ne peut pas lire l'autre...
- chef_joseph
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