La terre et le coeur

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joelausec
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La terre et le coeur

Message par joelausec »

Je ne savais pas trop où mettre cela, et finalement je me suis dit qu'il faisait peut-être partie du patrimoine de la Creuse.



La terre et le coeur



Poulidor : de Masbaraud-Mérignat à San Remo (1/3)



L’autre jour, alors que l’on ouvrait sa radio, on put entendre l’interview de ce joueur de football qualifié un temps de chouchou de Domenech, et considéré assez souvent par les journalistes comme l’un de ces footballeurs intelligents (les autres apprécieront...)Nul n’échappe aux clichés, voilà notre interviewé s’engouffrer dans le lieu commun consistant à croire que de tout temps, du moins avant 1998, les sportifs français cultivaient l’image d’éternels perdants. Sans doute n’avait-il jamais entendu parler des Prost, Hinault, Olympique de Marseille et "barjots" de handball.



Et pour défendre sa thèse, notre interviewé de citer le nom de Raymond Poulidor, celui auquel le sobriquet d’éternel second colle aujourd’hui encore à la peau comme la guigne autrefois lors de sa conquête vaine vers le maillot jaune. Notre ami footballeur adepte du mythe du perdant français ignorait sans doute que si Poulidor fut battu, ce fut souvent par Anquetil qui était lui-même... français. Peu amateur de clichés réducteurs et après s’être assuré qu’aucun article n’avait jamais paru sur "Poupou" dans Sportvox (du moins à notre connaisssance), on se décidait à rétablir la vérité et casser le lieu commun.



Le 15 avril 1936 naît Raymond Poulidor, le cinquième enfant de Maria et Martial Poulidor. C’est aussi le cinquième garçon de cette famille limousine de métayersinstallés à Masbaraud-Mérignat sur la terre qu’ils cultivent pour le propriétaire.



Durant son enfance, consciencieux et appliqué, Raymond est un excellent élève; il réussit haut la main son certificat d’études. Malheureusement il ne peut réaliser son rêve de poursuivre plus avant ses études, ses parents trop pauvres ne pouvant subvenir à cette éducation. La rage au coeur, Raymond doit se résigner; il sera paysan, comme ses frères et ses parents avant lui. Le jeune garçon se consacre aux travaux de la maison et de la ferme et profite de son temps libre pour se consacrer au vélo.



1952: Raymond a 16 ans. C’est l’année de ses premières courses. A Saint-Moreil, juché sur le vélo qu’il areçu comme cadeau quelques temps auparavant, il termine à la sixième place, battu seulement au sprint sur la ligne d’arrivée. Son frère Henri remporte la course. Puis surviennent les premières victoires peu après. Raymond ne rechigne pas devant les efforts: en plus des courses qu’il effectue sur les routes bosselées du Limousin, le creusois d’origine modeste doit également se rendre sur les lieux de la course et en repartir en vélo, faute de moyen de locomotion.



Après que sa famille eut été une nouvelle fois obligée de déménager au gré des changements de propriétaires de la terre, il obtient finalement de son père de pouvoir consacrer plus de temps au vélo. Ses progrès sont alors fulgurants: en 1956 se tient l’annuel Bol d’Or des Monédières. Les grands animateurs du Tour de France disputé un mois plus tôt sont là, y compris Raphaël Géminiani et Louison Bobet. De toute la région affluent les spectateurs; ils ne seront pas déçus: Poulidor seul tient tête à Bobet avant de le distancer quelques instants plus tard sous les applaudissements de la foule. Géminiani s’impose en vainqueur, Poulidor est sixième.Les bonnes places s’accumulent et voilà bientôt "la Pouliche" gagnant plus d’argent que ses parents.



Raymond a maintenant 20 ans, c’est l’heure du service militaire; il quitte à regret la compétition alors qu’il vient de remporter une course avec plus de huit minutes d’avance sur un professionel. Départ aussi de sa région pour Poulidor qui pour l’occasion prend le train pour la première fois de sa vie. Dès son retour, il remonte sur son vélo par tout temps, dans l’espoir de retrouver un physique d’athlète abîmé par les deux ans 1/2 qu’auront duré son service.



Suite à une rencontre avec Bernard Gauthier, ancien vainqueur de la Vuelta, Raymond est introduit auprès de l’ancien champion et désormais directeur sportif de l’équipe Mercier, Antonin Magne, qui lui donne sa chance parmi les professionnels. Magne reste ébloui par l’aura du jeune homme: "Je ressentais un choc bizarre. Le personnage accrochait. Ce jeune homme d’allure sportive et rude (...) respirait la santé et la droiture. Un sourire intimidé creusait des fossettes sur son visage où je lus beaucoup de loyauté, beaucoup de fermeté aussi". (Antonin Magne, Poulidor et moi)



Les débuts du Creusois chez les pros (1960)sont impressionnants, mais l’inexpérience et la malchance lui jouent des tours: il ne peut disputer Milan-San Remo faute de posséder des papiers d’identité, ignore qu’il faut couvrir deux tours sur une piste de vélodrome lors d’arrivées -ce qui lui coûte une victoire-, est victime d’une crevaison près de l’arrivée d’un championnat du monde alors qu’il fait partie du groupe de tête....



1961 voit cette fois Poulidor inscrire son nom au palmarès de Milan San Remo, l’une des plus fameuses classiques. Papiers d’identité en poche, il distance les grands favoris, dont Van Loy. Peu de temps après, au championnat de France, il marque à nouveau les esprits en distançant son futur rival, le champion Anquetil, et battant sur la ligne d’arrivée le fidèle coéquipier de ce dernier, Stablinski. Poulidor est champion de France!



Le destin rattrape le paysan creusois: le tour de France se dispute cette année encore par équipes nationales; l’équipe de France est menée par Anquetil et ne peut se permettre d’intégrer un autre leader de cette trempe, de peur de remettre en cause son organisation. Poupou restera chez lui. Malchanceux Poulidor en 1962, une fois de plus: il se fracture le bras quelques jours avant le début du Tour. Bien que présent à l’épreuve malgré ce handicap, il ne peut défendre ses chances. Qu’importe, Raymond fait admirer sa classe et sa combativité, remontant peu à peu jusqu’à la troisième place du classement général. Le fabuleux courage du cycliste à la main cassée a forcé l’admiration du public qui lui offre une véritable ovation sur le podium à Paris.



1963 voit Poulidor devenir le premier français à remporter la Flèche Wallonne. Cette victoire lui permet de s’adjuger par la même occasion le Week-End Ardennais.Au tour de France, Poupou va faire les frais de son enthousiasme et de sa trop grande envie de bien faire: il brûle ses forces dans le premier grand col de l’étape Val d’Isère-Chamonix, le Grand Saint-Bernard, et manque sa musette au ravitaillement de la mi-course. Poulidor, bientôt rattrapé, perd huit minutes sur son principal adversaire, Anquetil, qui n’en demandait pas tant. Malgré l’écart irrattrapable qui le sépare du rêve jaune, Poulidor termine le Tour 1963en se hissant jusqu’à la huitième place.



Toutefois, tous ont pu observer les progrès de Raymond:plus puissant, plus aérodynamique sur sa machine, le creusois négocie aussi mieux les trajectoires. Ces nettes améliorations ont même fait de lui l’un des seuls hommes à pouvoir rivaliser avec le champion Anquetil lors des épreuves contre la montre, épreuves au cours desquelles le normand forgeait ses succès. Désormais, Anquetil sait que les chronos ne garantiront plus automatiquement ses succès et qu’il devra se battre sur tous les fronts et à tous les instants s’il veut encore tenir tête à l’obstination sans faille de Poulidor. Le Tour 1964 s’annonce indécis et promet un duel d’une ampleur jamais vue.





Poulidor : 1964 (2/3)



L’ambiance est à la fête en ce mois de juin 1964 pour le cyclisme français: il tient en Anquetil et Poulidor les deux plus grands champions du moment, ceux-là mêmes qui contribuent à faire du cyclisme le sport numéro un du moment en France. Il faut dire que depuis l’apparition des sponsors et l’ouverture que donne la télévisionau public, lesanimateurs du Tour sont devenu des héros pour ces hommes et ces femmes qui suivent leurs exploits sur le petit écran. Si Anquetil, véritable machine à gagner, collectionne les victoires et se retrouve l’objet d’un grand soutient, le public voue une admiration sans bornes à "Poupou", son rival si souvent malheureux, loué pour son abnégation, sa loyauté, et les émotions qu’il procure au public en usant si souvent son corps aux limites de ses forces, faisant fi des douleurs.



Anquetil vainqueur difficile du Giro et Poulidor victorieux dans le même temps de la Vuelta, soit les deux plus grandes courses par étapes après la Grande Boucle, telle est la situation des deux hommes dans ce milieu d’année 1964. Le Tour, épreuve reine du calendrier, offreaux deux plus grands cyclistes du moment l’occasion de s’affronter dans l’un des plus grands duels du sport, duel qui devait partager le coeur de la France et connaître son apothéose sur les pentes du Puy de Dôme.



A l’occasion du tour d’Espagne, Poupou, en plus des grands progrès effectués l’année précédente, venait de faire preuve d’un sens tactique qui lui fit sans doute défaut par le passé. Restant dans l’ombre pendant plus de deux semaines, il s’empare du maillot Amarillo à seulement trois jours de l’arrivée, en remportant l’étape contre la montre menant les coureurs à Valladolid. En ce début de saison, il a ainsi prouvé qu’il était à même de rivaliser avec Anquetil dans les épreuves d’effort individuel. Plus encore, lors de Paris-Nice, peu avant son accident dans le chrono de Bastia où il dut se résoudre à l’abandon, un pointage lui donnait près de trois minutes d’avance sur son rival. De bon augure pour la suite.



Deux champions, deux français, en France, sur la plus grande course du monde, voilà qui promet. L’événement tient à lui seul la Une de toute l’actualité. Sur la route, le duel tant attendu aura lieu après Besançon. Le paletot est alors sur les épaules de Rudy Altig, coéquipier d’Anquetil. Au classement, ce dernier et Poulidor sont déjà au coude à coude. Dans l’étape Thonon les Bains-Briançon, c’est le génial grimpeur espagnol Bahamontès qui l’emporte et se présente comme l’un des favoris. MaisPoulidor ne sait qu’une chose, la plus importante: Il est en position de force par rapport à Anquetil qu’il devance désormais d’une minute.Qu’importe les autres. C’est malheureusement le moment que choisit la poisse pour se rappeler au bon souvenir du coureur limousin: à Monaco, comme quelques années plus tôt lors d’une arrivée sur un vélodrome, Poupou oublie qu’il faut couper la ligne d’arrivée deux fois! Après l’avoir franchie une première fois en tête, il relâche son effort mais comprend son erreur en voyant ses adversaires poursuivre leur route. Le temps de se relancer, il est déjà trop tard, Anquetil vient de remporter l’étape, empochant au passage les précieuses secondes de bonification...



Lors de Andorre-Toulouse, alors qu’Anquetil, après l’épisode célèbre du méchoui lors de la journée de repos, semble au plus mal, la course change d’âme et le vainqueur du tour d’Italie, en course pour un doublé Giro-Tour réalisé seulement par Coppi, revient sur un Poulidor qui pour une fois s’est sans doute montré trop peu entreprenant, ne sachant pas profiter pleinement de la défaillance du normand. La chance est passée pour Poulidor: une roue voilée entraîne une perte de temps conséquente que Poupou ne rattrapera jamais. Pis encore, à Toulouse, n’ayant pu rejoindre le groupe de tête qu’il formait, il accuse un retard de deux minutes. Vexé par ce nouveau coup du sort, Poupou déploie l’étendue de sa classe dès le lendemain à Luchon. L’orgueilleux creusois à la force décuplée par les embûches qu’il a connues se venge en portant un coup formidable à tous ses adversaires. Il remporte haut la main l’étape, devançant Anquetil d’ 1’43’’. Au classement général, Poupou est troisième à neuf secondes de son compatriote.



Que faire quand les éléments sont contre vous à chaque fois que vous touchez au but? Voilà Peyrehorade-Bayonne, un nouveau contre la montre: apparemment, les deux français partent sur un pied d’égalité puisqu’à une première partie de parcours constituée de lignes droites plates favorables à Anquetil répond une seconde partie plus accidentée, faite d’incessantes montées et descentes semblables à celles qu’empruntait Raymond sur les routesde sonenfance. Une nouvelle crevaison et une mauvaise coordination des mécaniciens fausse à nouveau la course, au grand désappointement de Poupou, pourtant habitué aux caprices du destin. Le paysan loyal ne demandait pourtant qu’une lutte dans les règles, où pouvoir s’affronter d’égal à égal avec son rival. L’occasion lui sera donnée, cette fois sans devoir se frotter aux caprices du destin, dans un duel livré à Anquetil, etqui devait consacrer la légende de ces deux champions hors normes.



Et pourtant, ce 12 juillet 1964, exténué par les efforts consentis depuisle début du Tour, Poupou ne peut répondre aux accélérations de Bahamontès et Jimenez, partis dès le début du col du Puy de Dôme. Mais Poulidor le sait et le répète depuis le début du Tour, partout où se trouvera la menace d’Anquetil, il sera là pour se dresser sur sa route et le vaincre loyalement. Les deux espagnols échappés, les deux français se retrouvent bien vite au coude à coude, grimpant côte à côte sur l’étroite route, se frôlant à de multiples reprise, liés tels des siamois. C’est une question de suprématie, Anquetil s’essaye à une lutte psychologique avec son adversaire; toujours côte à côte avec Poulidor, il s’avance de quelques centimètres, comme pour imprimer le rythme et imposer sa supériorité. C’est mal connaître le courage et l’orgueil dulimousin qui se replace contre luidans une symétrie parfaite puis tente à son tour de dominer le quadruple vainqueur du Tour. rien n’y fait; poussés au bout d’eux-mêmes par leur fierté, les deux hommes dans l’interminable montée, sont d’égale force, physique et mentale. Oublié Bahamontès, oublié Jimenez, oubliés aussi les incidents de Poupou, il ne reste plus que les deux champions, acclamés par une foule de 500 000 personnes. Mais la symétrie se détend, puis se brise, Anquetil perd quelques centimètres, quelques mètres, ne peut plus suivre le rythme d’un Poulidor pourtant tout aussi épuisé qui rallie l’arrivée en troisième position. De la gloire, de l’admiration, voilà ce qu’auront gagné ces deux champions ce jour-là. C’est beaucoup, mais pour Poulidorpas assez pour gagner le tour, il ne peut enlever le maillotcouleur de victoireà son rival pour 14 secondes.Les deux hommes se livreront encore un duel indécis lors de l’ultime contre la montre ramenant les coureurs rescapés à Paris. Bien que rivalisant à nouveau avec le spécialiste des chronos, Poulidor perd 21 secondes, en partie surla dernière partie du parcours, extrêmement propice au maillot jaune. Anquetil, désormais seul quintuple vainqueur du Tour, déclarera, terriblement éprouvé: "Je suis heureux qu’au cours de cette dernière étape, tout ait été limpide, et qu’aucun incident n’ait entravé la marche de l’un et de l’autre. Ma fierté est d’avoir battu un très grand champion dans le Tour le plus difficile que j’ai connu".





Poulidor : "l’éternel Poupou" (3/3)



Poupou ne gagnera jamais le Tour, pas plus qu’il ne portera un jour le maillot jaune. L’avènement d’un nouveau champion d’exception -le cannibale Eddy Merckx- et la poisse légendaire l’en empêcheront.



Poisse en 1968, alors que la configuration de la course le met en position idéale pour la victoire finale et qu’il dispose d’une équipe oeuvrant pour lui, Poulidor est renversé par une moto. Ausculté par les médecins, il continue malgré d’atroces souffrances et participe tant bien que mal à l’étape du lendemain avant de finalement se résoudre à l’abandon, tiraillé par une douleur surhumaine. De retour à Limoges, Poulidor passe de nouveaux examens. Les docteurs limougeaux sont abasourdis par la décision de leurs homologues du Tour d’avoir laissé Poulidor continuer l’épreuve malgré sa chute: il souffre d’une double fracture de l’os frontal! Poisse aussi en 1973, avec une nouvelle chute à la clef dans le Portet d’Aspet, qui l’oblige à un nouvel abandon. Son deuxième seulement sur les quatorze tours de France qu’il disputera.



La carrière de Poupou fut encore riche en événements, si riche qu’on ne pourrait les conter tous en unseul article. Parmi eux, on notera l’aide qu’il apporta à Roger Pingeon en 1967. Victime d’une terrible défaillance, Poulidor sait qu’il ne peut plus gagner le Tour. Il se sacrifie donc et met tout son talent -avec succès- au service de Pingeon pour lui permettre de remporter le Tour. Poupou, dans ce rôle chevaleresque du coureur désintéressé de son propre sort pour venir en aide à un autre cycliste, gagne encore en popularité, comme avant lui René Vietto etCharles Pélissier, tous deux sacrifiant leurs chances pour Magne et Leducq de nombreuses années plus tôt.



Il serait réducteur de ne voir Poulidor qu’à travers cette image: le paysan creusois réalise en 1973 et 1974 un fabuleux doublé,remportant successivement deux Paris-Nice en battant les deux fois le cannibale Eddy Merckx en personne, pourtant immense favori et auteur en cette année 1974 d’un doublé Vuelta-Tour de France.



Incroyable vainqueur de la course au soleil à 38 ans, Raymond aura pourtant vu de tout temps le maillot jaune du tour de France lui glisser entre les doigts. Battu de six secondes lors du prologue de 1967 par Errandonea et de deux dixièmes de seconde par Zoetemelk, toujours dans un prologue, en 1973.



En 1976, pour son dernier tour de France, Poupou démontre son extraordinaire longévité en se hissant une nouvelle fois sur le podium, à 40 ans. Il y reçoit de la foule massée sur les Champs Elysées le dernier hommage de sa carrière de sportif,ou presque*.Poupou, adversaire successif de deux des plus grands cyclistes de tous les temps, Anquetil et Merckx, vainqueurs chacun de cinq tours de France, aura vu ses 14 participations à la plus grande épreuve cycliste du monde se solder par 8 podiums (trois fois 2e et cinq fois 3e).Au 25 décembre 1977, jour de la fin de sa carrière, Raymond Poulidor avait obtenu 189 victoires.



Modeste et pudique, Poupou n’en était pas moins doté d’un farouche sens de l’honneur; Antonin Magne, son premier directeur sportif,disait de lui:" Raymond Poulidor a eu toutes les vertus du champion, et en particulier celle de ne jamais pactiser avec tout coureur étranger à notre groupe. Ses résultats, il ne les a jamais obtenus avec le concours d’adversaires complaisants, car Raymond Poulidor a toujours eu l’orgueil que les victoires soient son oeuvre".



De nos jours, près de trente ans après la fin de sa carrière, Raymond Poulidor reste l’un des plus célèbres sportifs de France. Aujourd’hui encore, nombreuxparmi ceux qu’il faisait rêver racontent à leurs enfants ou petits enfants l’histoire de ce singulier cycliste à la simplicité et à la gentillesse communicatives.



*Nommé Chevalier de la Légion d’Honneur en 1973, Raymond Poulidor est, en juin 2003,élevé au grade d’Officier de la Légion d’Honneur



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chef_joseph
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Message par chef_joseph »

:D Très bel hommage amplement mérité :D j' apprécie beaucoup :D
" A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ! "
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