Mythes et croyances

Les traditions, us et coutumes, contes et légendes, vieux outils...
Règles du forum
L'écriture doit être lisible, compréhensible, le langage SMS est bien évidement proscrit.

Il est également demandé aux membres d'éviter les messages et les titres de messages en majuscules, pour permettre une meilleure lisibilité sur le forum.

Les liens publicitaires sont aussi à proscrire. Bien sûr, vous pouvez poster un lien vers un autre site Internet. Mais les liens répétitifs ou volontairement ajoutés afin de détourner la navigation des membres du site seront automatiquement supprimés.
Avatar du membre
Marie
Blé mur
Blé mur
Messages : 1624
Enregistré le : mardi 12 juillet 2005 14:40
Localisation : poitou et limousin le we

Mythes et croyances

Message par Marie »

Voici ce que j'ai trouvé en cherchant des infos sur les croix en Creuse, qui a entendu parler de ces pratiques?



Dans les fermes du Limousin on peut remarquer les croix peintes à la chaux sur les portes des étables, bergeries, porcheries, voire de l'habitat. On peut constater aussi que pour interdire l'accès d'une jachère, d'un chaume, les cultivateurs plantent une croix en paille montée sur pieu et supports au milieu du champ à protéger. Ces croix dites d'interdits sont une sorte de barrage, d'interdiction à tout ce qui nuit et protègent des maux. Cet article présente divers exemples de croix tracées dans divers contextes (naissance, baptême, mariage, Chandeleur, Saint-Jean, Noël, alimentation, animaux et récoltes, bâtiment en réparation, orage, diables, sorcières et loups, maladies, jeu, etc.) puis quelques dictons et légendes.
Avatar du membre
popo
Blé en herbe
Blé en herbe
Messages : 446
Enregistré le : vendredi 25 décembre 2009 18:56
Localisation : evaux les bains

Mythes et croyances

Message par popo »

sujet a debat



demande a connaitre
Avatar du membre
chef_joseph
Vieux crouton
Vieux crouton
Messages : 8675
Enregistré le : dimanche 20 mai 2007 15:27
Localisation : Vallée de la grande Creuse/Bordelais/

Mythes et croyances

Message par chef_joseph »

A découvrir aussi !! Allez Marie ! Expose !
" A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ! "
Avatar du membre
Marie
Blé mur
Blé mur
Messages : 1624
Enregistré le : mardi 12 juillet 2005 14:40
Localisation : poitou et limousin le we

Mythes et croyances

Message par Marie »

Je n'ai rien de plus là dessus, c'est pour cela que je pose la question: qui en sait plus sur ce sujet?



Allez messieurs on se creuse un peu la cervelle svp :aie:
Avatar du membre
joelausec
Décédé
Décédé
Messages : 9815
Enregistré le : mardi 21 juin 2005 17:21
Localisation : En Aquiteigne!

Mythes et croyances

Message par joelausec »

Marie a écrit :
Allez messieurs on se creuse un peu la cervelle svp :aie:

Ah bon? et si une madame a une réponse, je censure?
Avatar du membre
Marie
Blé mur
Blé mur
Messages : 1624
Enregistré le : mardi 12 juillet 2005 14:40
Localisation : poitou et limousin le we

Mythes et croyances

Message par Marie »

Joel tu te sens visé? :roll: ce n'est pas à toi que je m'adresse mais à popo et cj qui me demandent de développer le sujet :aie:



J'ai posé la question de savoir si quelqu'un a des infos, relis..



J'ai trouvé "un semblant de réponse" mais c'est un livre qui est copié, a t'on le droit de faire un copié collé" et de le mettre ici?

Je ne voudrai pas apporter des écrits illégalement.
Avatar du membre
joelausec
Décédé
Décédé
Messages : 9815
Enregistré le : mardi 21 juin 2005 17:21
Localisation : En Aquiteigne!

Mythes et croyances

Message par joelausec »

envoie en MP et je vois de quoi il s'agit, mets moi le lien où tu as trouvé le livre. S'il y a un copyright dessus, rien n'interdit d'en révéler la teneur, autant en faire un copier coller mot à mot.
Avatar du membre
joelausec
Décédé
Décédé
Messages : 9815
Enregistré le : mardi 21 juin 2005 17:21
Localisation : En Aquiteigne!

Mythes et croyances

Message par joelausec »

Ce livre etant relativement ancien, il n'est plus protege par la loi sur les droits d'auteur et appartient ii present au domaine public

Il ne devrait pas y avoir de problème, avec ma bénédiction. :wink:

S'il devait y avoir le moindre problème d'ayant-droits, merci de contacter l'administrateur de ce forum.
Avatar du membre
Marie
Blé mur
Blé mur
Messages : 1624
Enregistré le : mardi 12 juillet 2005 14:40
Localisation : poitou et limousin le we

Mythes et croyances

Message par Marie »

voilà un extrai du livre dont j'ai corrigé certaines fautes, je n'ai pas pu tout déchiffrer désolé..



ANCIENS USAGES

SORCIERS ET REBOUTEURS — MENEURS DE LOUPS

VIELLES ET MUSETTES

JEUX DU TEMPS PASSE — LES FEES

LES NOCES — LES SORTS



PAR



Francis PEROT



INTRODUCTION



L'homme ne vit pas seulement de pain disait de Lescure, mais surtout de surnaturel et de merveilleux : c'est son pain quotidien, pain d’imagination et de sentiment dont il nourrit sa pensée. C'est la vie de derrière comme l’avait dit Pascal, et dans laquelle il trouvait un abri, du repos, des consolations contre les ennuis et les amertumes de la vie de devant.



La recherche du surnaturel est innée chez tous les peuples. Quels sont les pays qui n'ont point leurs contes, leurs récits d'autre fois ? Partout, on retrouve les sorciers, les magiciens, les fades, les meneurs de loups.

La superstition a fait irruption dans les châteaux comme dans les chaumières.

Faibles ou puissants, ignorants ou savants, elles impressionnent tous les esprits, et les Rois du beau royaume de France étaient plus avides du surnaturel que le plus ignorant de leurs sujets.



Le Folklore est, ce nous semble, la quintessence de l’esprit intérieur du peuple, il est le petit cote de son existence familiale ; il est le franc-parler comme le franc-penser populaires ; il est aussi l’expression des croyances religieuses, de la foi, de l’amour, de la crainte, de la superstition de toute une nation, de tout un peuple.



La grande histoire est établie, on lui a restitué ce que la critique d'autrefois avait négligé de lui attribuer ; les documents ont remplacé les hypothèses, et c'est pour cette raison que la fiction pour toujours se pare de sa sceur ainde, a cherche un refuge afin qu'elle puisse reconquérir ses droits a la vie ; le Folklorisme est né de ce besoin, car il a son passé et ses archives, et si elles ne sont point classées sur les rayonnages poussiéreux d'un dépôt, elles sont tout au moins religieusement conservées dans l’esprit et le cœur du peuple, elles ont bravé les révolutions, tant l’âme du peuple ne peut être détruite.



Plusieurs revues ont recueilli ces souvenirs, ces coutumes d'antan, leur but est de les généraliser; le Folklore d'une province les localise; mais pour l’établir ce n'est ni dans les archives, ni dans les bibliothèques provinciales qu'il faut les rechercher; non, il faut les arracher a ceux qui les possèdent; l’expression n'est point exagérée, le rustique montagnard ne livre point ses traditions si facilement.



Nous vivons a une époque ou tout se matérialise ; les mœurs, les habitudes d'autrefois se transforment complètement, c'est un monde nouveau qui pousse sur l’ancien.

Les vieux usages disparaissent pour toujours, il n'est que temps d'en recueillir les débris. Depuis plus de cinquante années, nous les avons rassemblés patiemment, un à un, nous les avons groupés, et ce sont eux que nous présentons aujourd'hui, dans le livre bien modeste de Folklore Bourbonnais. Nous les donnons tels que nous les avons trouvés. Notre rôle est celui d'un chercheur qui met en lumière ce qu'il est allé découvrir au fond d'une mine; nous avons fouillé le cœur populaire, et nous allons raconter ce qu'il nous a dit.







Nous ne donnons qu'un extrait de tout ce que nous avons recueilli ; c'est quatre volumes comme celui-ci qu'il nous est fallu pour établir in-extenso le Folklore Bourbonnais, tel que nous le possédons.



Nous pensons donner à la suite de ce premier volume : Proverbes et Dictons du Bourbonnais ; Noëls et Chansons populaires, avec airs notes ; Contes et légendes qui nous sont particuliers. Cet ensemble formera tout ce que le Folklore de notre province peut fournir.



Nous avons adopté Tordre alphabétique, lequel, en supprimant un index, rend plus facile les recherches.





Abeilles. Si un essaim quitte sa ruche, les femmes l'y ramènent en frappant sur des poêlons, des chaudrons, pendant des heures entières.



Quand une personne vient à mourir ou se trouve un rucher, on le couvre d'une bande d'étoffe noire qui doit y rester quarante jours, afin que les abeilles portent le deuil (i).



Pour établir un rucher prospère, il faut le placer dans la pièce de terre la plus rapprochée de l’église. En plaçant le rucher le plus près du Bon Dieu, les abeilles y demeureront plus attachées.



Quand il se célèbre un mariage dans la ferme on réserve une part de pâtisseries sucrées, pour que les abeilles prennent part a la noce.



(i) cet usage se retrouve en Bretagne. Voir Eybert dTork, et Herard de Tours.







Agriculture. L’épouvantail

Pour empêcher les pies et les corbeaux de dévaster les champs ensemences on accroche la dépouille d'un corbeau à une longue perche, ceux qui tenteraient de venir verront le sort qui leur est réserve.



On habille aussi des mannequins de paille, écartant les bras, coiffes d'un vieux chapeau, et une longue gaule dans chaque extrémité des bras, afin d’épivacer les pies, les geais, les corbeaux et les pigeons ; il arrive aussi que l’on plante l’un de ces mannequins au-dessus d'une meule de blé.



Graines et sentences, Toutes les menues graines doivent être semées durant la semaine sainte et de préférence le vendredi-saint; c'est la fermière qui doit semer les graines potagères.



Dans beaucoup de paroisses, on a conserve l’usage de porter au curé une portion des grains qui vont être semés, afin qu'il bénisse cette semence qui est mélangée à la totalité des grains.



II y avait aussi la messe des semences, qui se disait à un jour convenu, les laboureurs y apportaient un petit sac de blé à bénir.



A la première poignée de grains que le semeur jette en terre il ne manque pas de réciter quelques formules de prières.



A SUIVRE........ :top:
Avatar du membre
mjo
VIP
VIP
Messages : 4668
Enregistré le : samedi 06 octobre 2007 14:10
Localisation : Le Sec Commune du Donzeil

Mythes et croyances

Message par mjo »

Abeilles :. Si un essaim quitte sa ruche, les femmes l'y ramènent en frappant sur des poêlons, des chaudrons, pendant des heures entières.

Quand une personne vient à mourir ou se trouve un rucher, on le couvre d'une bande d'étoffe noire qui doit y rester quarante jours, afin que les abeilles portent le deuil.


Cela se faisait chez mes grands parents, petite j'y ai participé!



Epouvantail:

On habille aussi des mannequins de paille, écartant les bras, coiffes d'un vieux chapeau, et une longue gaule dans chaque extrémité des bras, afin d’épivacer les pies, les geais, les cor- beaux et les pigeons ;


Cela se fait encore dans notre village!



Continue stp Marie.
Fais de tes rêves une réalité et de ta vie un rêve.
Avatar du membre
Marie
Blé mur
Blé mur
Messages : 1624
Enregistré le : mardi 12 juillet 2005 14:40
Localisation : poitou et limousin le we

Mythes et croyances

Message par Marie »

Dans la montagne, le laboureur réserve dans son champ une petite place dans laquelle il y place cinq petites croix afin que son champ soit à l'abri des Aurisses (i).



Alcool. On a conserve, surtout dans le voisinage de vieux châteaux en ruine, la tradition sur la manière dont s'obtenait l’alcool, pour la préparation des teintures, des alcoolatures, spécifiques a cette partie du moyen-âge.



Le vin était chauffé dans de larges chaudières au-dessus desquelles on étendait des peaux de mouton, quand elles étaient imprégnées de vapeurs, on les tordait au-dessus de récipients, puis on recommençait, et c'est ainsi que l'alcool était obtenu. Pour les alcoolatures on faisait subir une seconde évaporation au premier produit obtenu; et c'est précisément dans cette alcoolature que les châtelaines faisaient macérer la fameuse sauge médicinale,

Panacée universelle, qui formait la base des teintures de cette époque.



(i) Orages, Fcrrieres, La Prugne, le Mayet, Cha- tel'Moutagne, etc.



Alun. Pour conjurer la sciatique, il suffit de porter un morceau d*alun de rocher dans la poche gauche de son gilet, et de se ceindre les reins avec un tour de ficelle neuve dite de Montargis.



L'alun préserve encore de la morsure des serpents, mais il faut que ce soit le sorcier qui le place lui-même avec sa main droite dans la poche gauche du gilet, en y ajoutant une prière spéciale.



Alliance (bague). Une femme qui perd son alliance, considère cette perte comme devant lui porter malheur; elle mourra la première, son mari ensuite puis ce sera le tour de ses enfants.



Quant le tirage au sort était en usage, les jeunes conscrits pour obtenir un bon numéro se procuraient l’alliance d'une femme veuve et dont la conduite était irréprochable. Certaines femmes louaient leur alliance pour cette occasion, et parfois un bon prix.



Ane
. II suffit de faire embrasser la tète d'un jeune âne, entre les deux oreilles, par les petits enfants, pour que ceux-ci, soient préservés des convulsions.



On fait croire aux enfants que les ânes portent la croix sur leur dos, depuis que Jésus-Christ a fait son entrée Jérusalem, le jour des Rameaux, monte sur un âne.



L'Année de la peur. Quelques personnes ont encore conservé le souvenir de la grande peur, qu'ils tenaient de leurs parents, et qui se manifesta depuis le mois de juillet, jusqu'au mois d'aout 1789. Plusieurs curés ont consigné cet événement dans les registres paroissiaux de cette époque ; et ce sont ces notes, qui, pour la plupart, nous ont fourni le sujet d'une notice sur ce sujet (i).



Antéchrist.
Epithète des plus injurieuses que l’on entend parfois dans les campagnes pour qualifier un méchant, un fourbe.



Araignées
. Quand elles sont nombreuses, c'est un signe de pluie.



Araignée du matin, cause du chagrin, l’araignée du soir donne l’espoir.



(i) Vannee de la grande pew en BoiirbonnaiSy en

Auvergne, en Bourgogne. Marcigny. Derost, impri-

meur 1907. In- 12 dc 35 pages.





La vue de trois araignées ensemble présage une bonne journée.



Un métayer d'lzeure, allant conduire deux vaches à la foire de Moulins nous disait :

« / vendrai mon bequiau aisement,fai vu co ma- tin trois grousse araignees qu'etions ansambe.



la suite demain...........
Avatar du membre
catseyes
Blé mur
Blé mur
Messages : 2141
Enregistré le : vendredi 02 novembre 2007 10:29
Localisation : betete(23)et Bernes sur oise(95)

Mythes et croyances

Message par catseyes »

Merci marie de ce temps passé :top: :top:

vraiment très agréable de remonter le temps :wink:
"ne t'en vas pas au dehors, rentres en toi-même,
au cœur de la créature habite la vérité"
St Augustin
Avatar du membre
juilliette23
Blé en herbe
Blé en herbe
Messages : 124
Enregistré le : dimanche 20 avril 2008 18:39
Localisation : Rocher bleu
Contact :

Mythes et croyances

Message par juilliette23 »

mjo a écrit :Abeilles :

Quand une personne vient à mourir ou se trouve un rucher, on le couvre d'une bande d'étoffe noire qui doit y rester quarante jours, afin que les abeilles portent le deuil.


Cela se faisait chez mes grands parents, petite j'y ai participé!

.


Chez moi le fils ainé (celui qui reprenait la ferme et donc le rucher) prévenait les abeilles en leur disant :

"Abeilles ! Gentilles abeilles ! Ecoutez -moi : votre ancien maître est mort, je suis désormais votre nouveau maître, faîtes du miel pour moi !".



Voilà pourquoi j'avais demandé la traduction en patois
[Vous devez être enregistré et connecté pour voir les liens]" onclick="window.open(this.href);return false;
[Vous devez être enregistré et connecté pour voir les liens]" onclick="window.open(this.href);return false;

On est de son enfance comme on est d'un pays. (A. de Saint Exupéry)
Avatar du membre
Marie
Blé mur
Blé mur
Messages : 1624
Enregistré le : mardi 12 juillet 2005 14:40
Localisation : poitou et limousin le we

Mythes et croyances

Message par Marie »

Arc en ciel. — Les enfants prétendent couper l’arc en ciel en deux ou trois tronçons, en mettant dans le creux de leur main un peu de salive, puis un de leurs cheveux, sur lequel ils frappent autant de coups qu'il leur plait de diviser l’arc en ciel.



Aubépine. Si pendant un orage, on a pu se refugier sous cet arbrisseau, la foudre ne vous frappera point, car le feu du ciel, ne touche point l’aubépine, ce sont ses branches épineuses qui ont été tressées pour faire la couronne d'épines de Jésus-Christ, au jour de sa passion.



Aurore BOREALE.
C'était en 1870, l’année terrible!! Une aurore boréale persista plus de trois mois, le ciel était en feu chaque soir, depuis 5 heures, jusque vers neuf heures.

Dans la campagne les gens en furent atterrés, le pressentiment d'un grand malheur hantait les esprits. C'est la guerre disait-on, c'est le sang de nos soldats, qui coule déjà dans le ciel (i); Nos campagnards avaient raison !







(i) F. Perot. Les Phénomènes atmosphériques observes en Bourbonnais depuis les temps anciens,

Moulins, Auclaire, igoS, in-8« de yb pages.









Bague. Une petite fille disait a sa mère : I veu z'une bague coum' celle de la Touenette.



I en ai point, dit la mère; — moue jen veu répondit sa fille; — eh bien si t'en veu z'une, va la cri, i en a zune sou la queue d' t'on chien qu'e à ta mezure



Balai.
Quand les gens de la campagne s'absentent pour aller travailler aux champs, ils placent le balai en travers de leur porte, comme pour en interdire l'entrée aux esprits malfaisants.



Le premier soin d'une mariée entrant pour la première fois dans sa maison, est de la balayer devant toute la noce, afin de montrer qu'elle sera bonne ménagère.



Bannée. II y a encore les bans de vendanges qui sont donnes par le maire de la commune, et personne ne peut commencer a vendanger avant que la Bannée soit annoncée par la cloche de l’église. Cette ancienne coutume avait été établie pour faciliter la perception des dimes.



Baptêmes. Si le petit enfant que l'on porte au baptême ne pousse aucun cri pendant la cérémonie, c'est qu'il aura un caractère doux, mais indolent; s'il pleure bruyamment, il saura faire ses affaires.



II faut bien se garder de manger une dragée avant que le baptême ait eu lieu, car l'enfant resterait muet, si on commettait cette imprudence.



Baragots et Bedrins.
II y a toujours eu rivalité entre les gens de la plaine et ceux des coteaux; elle existe encore entre les habitants de Bessay, de Varennes et au-delà sur la rive droite de l' Allier, et ceux de Monetay, de Chatel-de-Neuvre, établis sur les sommets de la rive gauche. C'est au point qu'un Baragot, pays d'en haut, n'aurait jamais voulu prendre pour sa compagne, une femme du pays d'en bas, une Bedrine.

Nous avons établi les causes de cette rivalité dans un travail spécial (i), et qui tient à ce que depuis un temps immémorial, les habitants des plateaux se croient encore supérieurs à ceux des plaines. Ce qui parait le plus singulier, c'est la paix.







Belettes.
La rencontre de ce petit animal est un présage malheureux. Mais pour le détourner, il suffi d'invoquer le saint que l’on affectionne le plus. II y a même des prières spéciales, contre la rencontre des belettes.



Berceuses. Elles sont aussi singulières que nombreuses, nous les donnerons avec les chansons dans le prochain volume ; Nuits et Chansons. Le ton plaintif et langoureux, ainsi que les singulières formules de ces berceuses les rendent intéressantes. Nous citerons seulement l' une d'elles que nous avons recueillie à Mont-





^^Bl BalUcra tu gwin Baixle (i) I



^^^^r^ Baillera lu Irc&iou



^^^K Siste t'cDlcnd bailler cncor {-j/ois).



^^H Baillera-tu gwinBardc



^H Bailleia-tu



^^^V Bergères. à saint-Désire, les bergères ne



^^^Knanquenl pas d'aller au Pelennage annuel de



^^^^sainte-Agathe, pour s'y divenir d'abord, ct y



^^^^Kire henir une baguette de coudrier qui leur



^^^Uervira a gardi^i- et conduire surement leurs



^^^^troupeaus ; elles ne redoutcront pas, non plus.



^^^la rencontre des loups.









^^^Bétail., Depuis !e 25 décembre, des que les cloches annonçant la messe de minuit se font entendre jusqu'au premier Janvier; il faut que ni femme, ni fille ne couse, ni ne file, ni ne rapetasse son linge, car le bétail de la ferme il deviendrait boiteux.
Avatar du membre
chef_joseph
Vieux crouton
Vieux crouton
Messages : 8675
Enregistré le : dimanche 20 mai 2007 15:27
Localisation : Vallée de la grande Creuse/Bordelais/

Mythes et croyances

Message par chef_joseph »

Marie a écrit :Arc en ciel. — Les enfants prétendent couper l’arc en ciel en deux ou trois tronçons, en mettant dans le creux de leur main un peu de salive, puis un de leurs cheveux, sur lequel ils frappent autant de coups qu'il leur plait de diviser l’arc en ciel.


Moi-même j' ai pratiqué ce geste , sans utiliser de cheveu , mais en fixant l' arc en ciel à l'endroit où l'on désire voir les coupures !

Et ça Marche !!! :wink: :wink:
" A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ! "
sabrina
Blé en herbe
Blé en herbe
Messages : 371
Enregistré le : samedi 14 mars 2009 11:04
Localisation : dun le palestel

Mythes et croyances

Message par sabrina »

merci beaucoup Marie, c est trés interressant et beau travail :top:
Avatar du membre
Marie
Blé mur
Blé mur
Messages : 1624
Enregistré le : mardi 12 juillet 2005 14:40
Localisation : poitou et limousin le we

Mythes et croyances

Message par Marie »

Beurre. Autrefois, an l'obtenait dans une baratte en bois, de forme ronde, rétrécie au sommet, un manche muni d'une rondelle était agité pendant des heures. Cette vieille baratte généralement employée a disparu,



Le beurre était vendu sous forme de petits cylindres qui s'élargissaient aux deux extrémités. Aujourd'hui, il se vend en livres de forme allongée, rayé

Longitudinalement et orne d'encoches entre les raies, produites a l’aide de l’extrémité d’un couteau, il est des fermières qui sont très habiles à mouler le beurre. En Bourgogne, le beurre est moule à l’aide de moules circulaires ornes suivant le désir de l’acheteur.



Bœufs, Taureaux, VACHES. On dit familièrement que deux bœufs au joug est une pratique aussi ancienne que le monde.

A Saint-Menoux, le 12 juillet, les troupeaux des cinq grands domaines de la paroisse, sont amènes devant l’Eglise pour y recevoir la bénédiction du curé



Pour que les bœufs s'habituent d'être ensemble au joug, il faut les lier, pour la première fois, le mercredi qui suit la pleine lune.



Quand une paire de bœufs amenés de la foire sont mis à l’écurie, il faut les y faire entrer a reculons, afin qu'ils soient préservés des sorts.



Si le fermier vend un veau, il prend la précaution de lui faire avaler du poil de la queue de sa mère, afin que celle-ci n'ait pas de chagrin d'en être séparée.



Pour faire reconnaitre leur maitre des animaux, il faut les faire virer dans l’étable et les en faire sortir à reculons.

On ne mène point boire les animaux à l’abreuvoir le jour de l’an, car si une pie les y voyait, ces animaux et tous ceux de la ferme auraient des maladies contagieuses.



Les bœufs ne se lient point les grands jours de fête, ainsi qu'à la chandeleur ni le mercredi des Cendres, le Vendredi-Saint, le jour des morts, on a aussi l’habitude de chômer le 8 septembre.



La nuit de Noel, au moment de l’élévation, tous les animaux parlent ensemble, le plus souvent pour dire du mal de leur maitre; et pour qu'ils ne soient point trop médisants, on a le soin de leur doubler leur ration de nourriture.



Bouillon d'onze heures. II est encore une croyance chez les gens de campagne qui consiste à croire que les pauvres incurables que l’on envoie à l’hôpital, reçoivent le coup de grâce qui les fait passer de vie a trépas à l’aide d'une dragée qui les foudroie. Ne serait-ce point une survivance de l*apio egel des romains, breuvage fourni par Tache^ et qui était administré dans les cas désespérés ?





La Bourrée. Danse très pittoresque particulière au Bourbonnais, au Charolais et à l’Auvergne. La musique aux cadences de laquelle les danseurs se rangent sur deux files, est douce, simple et naïve, elle est enjouée, très animée surtout au moment o^ la musette donne le signal de bichaillerie : les embrassades.



Cette danse faisait les délices de Madame de Sevigne quand elle prenait les eaux à Vichy ou à Bourbon-l’Archambault; « je voudrais la voir danser a Versailles; c'est la chose la plus sur- prenante du monde, des paysans, des paysannes; une oreille aussi juste que vous... J'en suis folle... »



Elle se danse encore aux noces, au jour des Brandons, ou les parents laissent seuls leurs enfants,

Ouessse V jou de Brandons^ filles et gargons y sont a Vabandon !



Bracelet magique.
Ce talisman procure le bonheur, la chance de gagner à toutes les loteries, et de faire sauter la banque dans les jeux de hasard. II est nécessaire qu'il soit prépare par un bon sorcier. Le père Vincent de Neuilly avait la réputation de les savoir bien faire ; nous avons pu en obtenir la formule exacte.





Prendre, dit le père Vincent, soi-même une anguille, la laisser mourir hors de l’eau ; prendre le sang d'un vautour, le fiel d'un taureau égorge par des chiens; le sang et le fiel sont introduits dans la peau de l’anguille, on en ficelle les deux extrémités avec de la corde de pendu. On dépose cette peau pendant 15 jours sous du fumier chaud de cheval, puis on la fait sécher dans un four chauffe avec de la fougère male, cueillie la veille de la Saint- Jean. On partage ensuite cette peau en plusieurs morceaux, qui formeront chacun un talisman.

Sur chaque morceau le sorcier écrit lui-même avec une plume de corbeau trempée dans du sang de crapaud : H. O. L. Y.



Chaque talisman est enveloppe dans une toile que le sorcier porte à son bras gauche. II peut opérer des merveilles ; tout sorcier qui a la dignité de sa profession doit posséder un bracelet magique.
Avatar du membre
Marie
Blé mur
Blé mur
Messages : 1624
Enregistré le : mardi 12 juillet 2005 14:40
Localisation : poitou et limousin le we

Mythes et croyances

Message par Marie »

Braie, Braye, Braguette. La culotte, et pour qualifier un homme mal vetu, on dit que c'est un brayaut, (Le bassin houiller de Gommentry, Bezenet,Vicy).



Brandons.
Le Figot. Feux qui sont allumes dans la campagne le dimanche qui suit le mardi gras. La brandonnée se commence d'abord par promener des torches de paille autour des arbres fruitiers pour en détruire les nids de chenilles. Au retour, on s'attable pour y manger les Bignons pate frite dans le poêle, on les appelle aussi Sanctaux, et pendant que les vieux boivent et mangent autour d'un bon feu, la jeunesse va danser dans la grange.



C'est les Brandons, on y laisse à l’abandon Les Ji lies et les garçons



Le figot est un véritable bucher lève dans la cour du château, la châtelaine y met le feu, on danse autour, puis on va a la cuisine manger les sanciaux. On mesure la richesse d châtelain à l’importance du Figot. Quand celui-ci est consumé, on danse la bourrée, puis les filles traversent la place du Figot encore rouge de charbons ardents, si elles réussissent a le traverser, elles se marieront dans l’année.



C'est autour du Figot, que se font les déclarations d'amour, et plus d'un mariage a te conclu autour des flammes (i).



(i) F.Perot. Les traditions culturelles du centre

de la Gallic, Lc culte du feu. Le Politicon, pour





La Bredinoire. On désigne en Bourbonnais sous le nom de Bredin, un pauvre d'esprit, un simple, souvent un idiot.



A Saint-Menoux, existe encore dans l’Eglise le tombeau de ce saint, homme qualifie de grand esprit, et dont le culte est encore très vivace dans cette bourgade, c'est une masse de pierre creusée, avec couvercle; un trou assez grand pour y passer la tête a été ménagé sur un c6te, il est supporte par deux colonnes romanes.



On y conduit les pauvres affliges disgracies par l'esprit, et si l’on invoque avec foi, en se mettant la tête dans le bredinoire l’esprit revient, on est guéri.



Le Burloir. Instrument, porte-voix, particulier à la montagne bourbonnaise ; il est forme d'un tube avec embouchure et pavillon fourni par une branche de fayard (hêtre). II sert encore à annoncer aux fideles les offices de la semaine sainte, pendant les jours ou les cloches restent muettes, le sacristain monte au clocher et annonce les offices avec le burloir.



L’instruction diplomatique supérieure. 1902. Protocole VIII-IX. Lyon, Jevain. Ed. g. in-4*.



II sert aussi a un usage par trop profane, on donne avec les burloirs le charivari a des mariés qui convolent trop rapidement en secondes noces, ou bien k ceux dont la réputation a donne lieu a certaines critiques.





Cartes et tarots
. La croyance est grande encore et les tireuses de cartes en sont pas prés de disparaitre, tant la confiance qui leur est accordée est grande.



On trouve cette femme à la ville, A la campagne, sa réputation est faite, et sa clientèle aussi, elle est surtout consulté par beaucoup de campagnards lui attribuent tant de science et tant de savoir.

Carnavai leis iille! Cctie a la iultat til jeu, et quarante sous est un oracle plus sur.



Dans beaucoup de paroisses, les cure por ue manehe ferme assurance que leu II de tarot dans sa long er les cartes, et c'est pour ceite genre i part, vidgtsous po

pour le grand. fait les ur le pe- celui-ci ;

gei

te 1

IS oni la

e grand

qu'ilsait ???????????





Ceinture. Elle est très employée par les sorciers et les rebouteux, une simple serviette leur suffit, pourvu qu'ils la placent eux-mêmes sur la partie du corps affecté. Ce doit être la, une survivance de la ceinture druidique, mise en lumière par Pline l’ancien.



En l’appliquant, le sorcier dit : ceinture, préserve ce malade. II y a quelques années encore des femmes du canton d'Escurolles portaient une ceinture triangulaire en laiton, et qui n'était autre chose que la tradition de la ceinture d’airain des neuf prophétesses de l’ile de Sein, elle était aussi le serre-taille que portaient les femmes de l’Auvergne.



Cent domaines. II est encore de tradition ici, qu'un propriétaire ne peut posséder plus de 99 domaines, et que l’Etat deviendrait le propriétaire du 1oo s'il lui prenait fantaisie de l'acheter. On cite même deux propriétaires du Bourbonnais, dont l'ambition serait de posséder cent domaines, n'en ayant chacun que 99.



La Terre de l’Aage, sur le territoire de montlugon comprenait avant la révolution 99 domaines et un château qui avait 365 ouvertures.



La Chance
. Dans l’idée sentimentale du peuple, la chance existe, elle est une main insaisissable, de là ces qualificatifs d'être poursuivi par la chance; il a de la chance au jeu, etc.. II aura toujours de la chance car il est né coiffe (nez coiffe). Ne sous une mauvaise étoile, il n'aura jamais de chance. La chance va toujours aux chanceux, comme l'eau va a la rivière :



« Au hasard du succès, sacrifions des soins,

Et s'il se poursuit encore a rompre noire chance ».



(Molière. L’Etourdi).



Chandelle DE Noël.
En i855, il se vendait encore chez les épiciers des faubourgs et de la campagne, des chandelles de Noel, au prix de trois sous la pièce; elle était peinte et bariolée de toutes les couleurs. Exclusivement réservée pour la veillée de Noel, on ne I’ allumait qu'aux premiers coups de la cloche annonçant la messe de minuit. On l'éteignait après le réveillon.

Soigneusement rangée dans T

L’armoire, on ne l’allumait qu'au moment des orages, et la maison ou elle brulait, était à l'abri des effets de la foudre.



Chandelle. « Fo pas bruler co chaudelle pre les deux bouts, » signifie faire des économies.



Quand trois chandelles sont allumées ensemble dans une maison, on dit que cela porte malheur.



Chansons. Nous publierons les chansons populaires du Bourbonnais, avec airs notes, dans notre prochain ouvrage : Noëls et chansons du Bourbonnais, La musique comma les paroles en sont très pittoresques; celles de la montagne sont les plus particulièrement typiques par leur caractère lent et plaintif.



II était temps de les recueillir, ces vieux refrains de nos pères que le café-concert a fait oublier!



Chardon. Ancien emblème des Dues de Bourbon, qui figure sur leurs jetons, comme sur les monuments qu'ils ont fait édifier k Moulins, en Auvergne, en Beaujolais.



Les enfants cueillent la fleur du chardon quelques semaines avant la distribution des prix, ils en coupent la partie fleurie jusqu'a l’enveloppe verte du calice extérieur puis ils les rangent dans un petit sac. Trois jours avant la distribution des prix ils sortent ce chardon; s'il a fleuri, la petite fille est assurée d'avoir des prix.

Le chardon est le fléau des terras, le laboureur des bords de la Loire sait que les chardons ne repousseront plus dans ses champs, s'il parvient a les labourer entre les deux Bonne-Dame, et en récitant avec croyance certaines formules.



Les Charghrods
. Village dépendant de la paroisse du Chatel-Montagne, il doit son nom à une ancienne tribu d'origine antique et étrangère qui s'y est établie depuis un temps immémorial. Leur clan est loin d'être aussi intéressant à étudier que celui des Pions, dont nous allons parler (voir ce nom).



Ils ont cependant conservé certains usages, notamment celui de la Sainte Quine, c'est un fétiche forme d'une buche de sapin carbonisée, et entortillée dans de sordides guenilles. Ce fétiche est la négation de toute divinité, et aussi de tout principe moral et religieux, c'est pour- quoi les Charghrods, ont pour la plupart une conscience à eux, faite a l’image de la Sainte- Quine.





Charmes. Identification des effets des philtres dont la base est l’arsenic mélangé avec le suc de certaines plantes, notamment la mandragore et les solanées.



Nos sorciers et nos sorcières du Bourbonnais, ont la prétention de connaitre la manière de composer tous les charmes, cela est plus un épouvantail qu'une bonne raison. Tous se disent en possession des charmes les plus secrets de l’amour et autres. Avec ces charmes les sorciers deviennent même audacieux, le bénéfice qu'ils en retirent est la plus grande conviction qu'ils ont de leur valeur.



Pour charmer un fusil, le sorcier perce un petit trou dans la crosse, il y verse trois gouttes d'eau bénite en invoquant trois fois Saint-Hubert; puis rebouche le trou. Arme de ce fusil, le gibier tombera aux pieds du chasseur même du plus maladroit.



D'autres ont la spécialité de charmer les chancres, les plaies, les entorses, La différence du charme avec les autres pratiques de sorcellerie, c'est que celui-ci ne consiste uniquement qu'en des prières ou des formules magiques, sans avoir besoin de toucher le malade.



Pour le chancre, il est ordinairement réservé aux sorciers. Si c'est un enfant, elles lui ouvrent la bouche en récitant une ou plusieurs formules, une incantation, le chancre est guéri.



Charmer et conjurer sont presque synonymes; dans la conjuration c'est un saint qui est invoque, et qui doit supporter le mal que l’on conjure. Les sorciers conviennent eux-mêmes qu'il n'est pas charitable de leur part de faire endurer à un saint le mal et les souffrances qu'ils enlèvent à un Chrétien,



Nous donnerons au mot Prières, celles qui sont les plus usitées dans les charmes et les conjurations.



Le sorcier a le pouvoir de charmer les hommes, les animaux, les objets, de même qu'il donne ou enlevé les Sorts,

Durant les siècles précédents, des procès étaient intentés aux sorciers que leur pouvoir rendait capables d'ensorceler les hommes comme les bêtes ; ils étaient ordinairement condamnes à mort ; nous possédons le procès de Michel, sorcier et menuisier à Moulins, instruit par l’éminent Gaulmyn; qui a été roue en place publique de Greve a Paris, en 1623 (i).



Oraison pour charmer les brulures dite parle Père Berre-la-Mission, sorcier connu dans tout le Bourbonnais.



Après avoir asperge d'eau bénite les parties brulées et s'être signe trois fois, ii récite a genoux la formule suivante :



Bon Saint-Simon

Que descendez du haut des monts, Appr' etez moy d' St' eau pure que guarit toutes les brulures.



La Chasse de Saint-Hubert.
Durant les nuits noires et glacées de l’hiver, on peut entendre vers les minuits un vent impétueux au- dessus des grands bois, les chiens aboient, les loups hurlent avec eux, le piétinement des chevaux, les coups de fouet redoublent; c'est la chasse de Saint-Hubert qui se fait au-dessus des nuages. Personne ne bouge dans les maisons dans la crainte que Satan ne fasse arrêter sa chasse.



La Chasse gayere.
On l’entend souvent dans les montagnes ; c'est la chasse des anciens seigneurs qui passe au-dessus des vieux châteaux démantèles. Malheur où elle passe, les arbres sont arraches, les toits des maisons enlevés,
Avatar du membre
juilliette23
Blé en herbe
Blé en herbe
Messages : 124
Enregistré le : dimanche 20 avril 2008 18:39
Localisation : Rocher bleu
Contact :

Mythes et croyances

Message par juilliette23 »

Marie a écrit :
La Chasse de Saint-Hubert. Durant les nuits noires et glacées de l’hiver, on peut entendre vers les minuits un vent impétueux au- dessus des grands bois, les chiens aboient, les loups hurlent avec eux, le piétinement des chevaux, les coups de fouet redoublent; c'est la chasse de Saint-Hubert qui se fait au-dessus des nuages. Personne ne bouge dans les maisons dans la crainte que Satan ne fasse arrêter sa chasse.


Mon arrière-grand-mère appelait "La Chasse de nuit" ces nuits de fin d'automne/début décembre. Il s'agirait en fait des passages de grues.
[Vous devez être enregistré et connecté pour voir les liens]" onclick="window.open(this.href);return false;
[Vous devez être enregistré et connecté pour voir les liens]" onclick="window.open(this.href);return false;

On est de son enfance comme on est d'un pays. (A. de Saint Exupéry)
Avatar du membre
Marie
Blé mur
Blé mur
Messages : 1624
Enregistré le : mardi 12 juillet 2005 14:40
Localisation : poitou et limousin le we

Mythes et croyances

Message par Marie »

Les cloches des églises sonnent toutes seules et à toute volée, les loups hurlent à faire peur, et la crainte retient les chiens au chenil. Cette chasse effrénée est conduite par les âmes des mourants. Et parfois le paysan terrifié, voit apparaitre un bras humain, une jambe pantelante, qui sont jetés par la cheminée.



Tiens, leur crie Satan, voila ta part pour la chasse gayere ! ! ! Et voila ce qu'on raconte à la croix des Chiers, chez Pion, chez Geranton et chez Gail, la haut, au faite des montagnes de fayards (i).



Soudain la chasse s'arrête devant la hutte d'un charbonnier. Aide-moi, lui dit Satan, je te ferai bonne part. Le pauvre homme habitue a lui, répond : tu sais bien Noiraud Cornu, que si le charbonnier a le corps noir, qu'il a l’âme blanche, va sonner chez les Sarrazins et les CharghVods, ils te vendront leur âme pour pas cher, puis, se signant trois fois, la meute rouge, les cavales noires, vont s'abattre à plat ventre sur la Pierre-des-fées.



Et tous les ans, la chasse passe et repasse a la Prugne, kàSaint-Preist, aussi, le cure va chaque fois bénir le charbonnier et sa cabane âpres la chasse gayere.
Avatar du membre
Marie
Blé mur
Blé mur
Messages : 1624
Enregistré le : mardi 12 juillet 2005 14:40
Localisation : poitou et limousin le we

Mythes et croyances

Message par Marie »

C'est l’apprentissage des braconniers ils suivent la chasse gayere, c'est la qu'ils pactisent avec Satan et à chaque coup de fusil, le gibier est la, abondant pas une seule fois son coup a raté.



A Ussel, le chasseur pour être heureux va tirer trois balles, à minuit, sur la croix d'un calvaire qui subsiste encore, trois gouttes de sang s'en échappent, i1 les revole dans le canon de son fusil, celui-ci est charme pour toujours.



Un vigneron d'Etroussa voulut en faire au- tant, il manqua son coup; il fut pris d'un tremblement et de convulsions, pendant prés de 40 ans il trembla nuit et jour, il mourut en 1861.

Un Ghantelois, dont le nom est loin d'être oublie, charma son fusil avec le sang d'une croix qu'il traversa d'une balle; on le fuit encore, et il mène une vie de désespéré.



En Bourbonnais, si l’on met un roitelet seul à la broche, celle-ci, tournera d'elle-même.



Trophées de chasse. On pouvait encore voir, cloués sur les portails des vieux veneurs, des cuisseaux de chevreuil, des pattes de sanglier, les piqueurs se contentent de les clouer aujourd'hui sur la porte des remises. Plus de vingt siècles se sont écoules, sans que cet usage pratique par les Gaulois, ait entièrement disparu.



Chats
. Tuer un de ces animaux porte malheur.



Pour les empêcher de retourner dans leurs anciennes maisons, il suffit de leur graisser les pattes avec du beurre.



II ne faut pas qu'un chat traverse une rivière, ce serait une cause de la mort dans l’année, de la personne qui le possède.



Quand une personne reçoit un chat, et que pour le recevoir il faut traverser une rivière même un ruisseau, soit en barque ou sur un pont, il faut jeter une pièce de monnaie dans l’eau ; si on oubliait de le faire, la personne qui a reçu l’animal mourrait avant que l'année soit terminée.



Quand un chat se passe une patte au-dessus de l'oreille, il pleuvra le lendemain ; mais s'il se frotte la tête et les oreilles avec ses deux pattes, c'est un signe qu'il y aura plusieurs vi- sites dans la maison ce jour-la.



Chaussures
. C'est un signe de malheur quand on change une chaussure du même pied.



Il en est de même pour les bas, on doit bien se garder de mettre à gauche celui qu'on portait la veille à droite.



Chauve-souris.
C'est encore un épouvantail pour les enfants, on leur impute d'être des animaux malfaisants, d'être l'oiseau préféré des sorciers, et dont la présence facilite la préparation des philtres.



Chenilles
. On dit communément que les chenilles qui ne sont pas mortes avant la Fête-Dieu, ne font plus aucun mal passe cette fête.



Le Chevau-Fug a M0NTLU90N. Dans cette ville, autrefois l’une des dix-sept chatellenies du Bourbonnais, on y pouvait voir chaque année le renouvellement d’une bien ancienne coutume qui n'a cesse qu'en 1819 (i), et qui consistait en une procession organisée par les jeunes gens de la ville; montes sur des chevaux de carton peint, et costumes en guerriers du

Moyen âge ; ils se rendaient le lundi de la Pentecôte au bourg d'Argenty, en simulant des combats, puis de retour a Montlugon après une parade donnée sur l'esplanade du château, et une copieuse collation que les RR. PP. Cordeliers offraient aux confrères du Chevau-Fug, ceux-ci se rendaient a Notre-Dame, et faisaient le simulacre de faire boire leur monture dans les bénitiers et de leur faire manger l’avoine préparée en abondance sur le maitre-autel de la vieille église.



Cette coutume avait été établie pour perpétuer le siège soutenu par Montlu9on en 1171 contre les Anglais, et que Philippe-Auguste ne put reprendre qu'en 1188.



La réglementation de cette fête patriotique et religieuse fut refaite à nouveau en 1430.



« Qui la Ray Lanchio,

Ambais sou tri tounniaux !



C'est en chantant ce refrain que les confrères parcouraient les rues de Montlugon, cette réjouissance de toute la ville et des campagnes avoisinantes, a beaucoup d'analogie avec la fête des fous qui se célébrait à la même époque a Aix.



Ce n'est qu'en 1869, que les pauvres Chevau-Fug, de bois et de carton, furent descendus des greniers de l’hôtel-de-ville pour y subir le dernier des outrages, on les brula en place publique a la grande stupéfaction des habitants réunis autour de cet autodafé.



(i) Le Ghevau-Fug a M0NTLU90N. Lecture faite à la Sorbonne en 1898, par F. Perot. Paris, Bulletin historique et philologique, Impr. nationale, Décembre 1898.





Chevres.
Une croyance très persistante parmi le peuple, qui suppose que les enfants nourris par des chèvres seraient hystériques, mal endurants, dévergondés, et très enclins à l’amour.



Chiens.
Pour habituer un chien k suivre un nouveau maitre, ii suffit de le faire coucher une nuit sur les habits que porte celui-ci.



Pour faire passer le lait des chiennes, on leur fait porter un collier forme d'un nombre im- pair de morceaux de bouchons de liège coupes transversalement. L
Avatar du membre
Marie
Blé mur
Blé mur
Messages : 1624
Enregistré le : mardi 12 juillet 2005 14:40
Localisation : poitou et limousin le we

Mythes et croyances

Message par Marie »

Est-ce que vous aimez? je continue?
Avatar du membre
mjo
VIP
VIP
Messages : 4668
Enregistré le : samedi 06 octobre 2007 14:10
Localisation : Le Sec Commune du Donzeil

Mythes et croyances

Message par mjo »

Oui s'il te plait Mary, merci.
Fais de tes rêves une réalité et de ta vie un rêve.
Avatar du membre
catseyes
Blé mur
Blé mur
Messages : 2141
Enregistré le : vendredi 02 novembre 2007 10:29
Localisation : betete(23)et Bernes sur oise(95)

Mythes et croyances

Message par catseyes »

mais oui continue :top: :top:
"ne t'en vas pas au dehors, rentres en toi-même,
au cœur de la créature habite la vérité"
St Augustin
Avatar du membre
popo
Blé en herbe
Blé en herbe
Messages : 446
Enregistré le : vendredi 25 décembre 2009 18:56
Localisation : evaux les bains

Mythes et croyances

Message par popo »

oui marie continue c est bcp boulot prend ton temps
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message