Boussac

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Marie
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Boussac

Message par Marie »

Si votre balade vous amène jusqu'à Boussac, prenez le temps de découvrir ce village. Une promenade à pieds, vous fera découvrir de jolies maisons, dont une, à tourelles, et surtout son magnifique château. Celui-là même où George Sand séjourna et dans lequel on découvrit la célèbre tapisserie de la dame à la licorne.



Ce château mérite le détour et que l'on s'y attarde. Avant d'en découvrir l'intérieur, je vous invite à en découvrir l'extérieur, et passer tout en bas du rocher sur lequel il est construit.

Un petit chemin en pente vous emmènera, tout en bas, jusqu'à un moulin, là, la petite Creuse, y coule, le bruit de sa cascade est rafraichissante l'été. Prenez entre le moulin et le rocher, un petit sentier vous emmenera, jusqu'au pied du château, stupéfiant. Vous traverserez la creuse pour arriver sur la route.



Ensuite, l'intérieur, il y a tout au lond de l'année des expositions, cette année, des tapisseries d'Aubusson et des peintures sur soie. De nombreuses collections, vous sont aussi montrées au cours de la visite...

Et au détour des couloirs, vous entrerez dans la chambre de George Sand, qui sut si bien décrire la région, dans son premier roman " Jeanne", (en vente à l'accueil)...

Sa fenêtre donne sur le mont barlot et Toulx ste Croix... Je ne vous dis pas tout, à vous de découvrir ce joli lieu. J'ai mis moi même 4 ans, avant de le visiter. Mais hier, j'y suis allée avec une amie, nous avions une guide pour nous seules, ainsi nos nombreuses questions ont eut des réponses, et nous sommes revenues enchantées.....
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nadja
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Message par nadja »

L'amie c'est moi ! :wink: tu as bien écrit Marie et pour les anecdotes nous avons vu des étrangers en train de construire un barrage ! heureusement que grand méchant loup n'était pas là ! nous avons appris qu'un café littéraire va bientôt ouvrir à " la Toile d'Araignée "
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Marie
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Message par Marie »

une lettre de George Sand ( source: société des sciences de la Creuse)



Boussac (Creuse), 20 septembre.



On dit que récapituler ses maux porte malheur. Cela est vrai pour nous aujourd'hui. La variole s'est déclarée foudroyante, épidémique autour de nous; nous avons renvoyé les enfants et leur mère, et aujourd'hui force nous est de les rejoindre, car le fléau est installé pour longtemps peut‑être, et nous ne pouvons vivre ainsi séparés. Nous voilà fuyant quelque chose de plus aveugle et de plus méchant encore que la guerre, après avoir tenté vainement d'y apporter remède ; hélas ! il n'y en a pas ; le paysan chasse le médecin ou le voit arriver avec effroi. Partons donc ! Une balle n'est rien, elle ne tue que celui qu'elle frappe, mais ce mal subit qu'il faut absolument communiquer à l’être dévoué qui vous soigne, a votre enfant, à votre mère, à votre meilleur ami !... Il faut donc alors mourir en se haïssant soi‑même, en se maudissant., en se re­prochant comme un crime d'avoir vécu une heure de trop 1



La chaleur est écrasante, la sécheresse va recommencer ; elle n'a pas cessé ici, dans ce pays granitique, littéralement cuit. Nous couchons dans une petite auberge très propre; abondance de plats fortement épicés, pas d'eau potable. Le pays est admirable quand même. La couleur est morte sur les arbres, mais les belles formes et les beaux tons des masses rocheuses bravent le manque de parure végétale. Les bestiaux épars, cherchant quelques brins d'herbe sous la fougère, ont un grand air de tristesse et d'ennui; leurs robes sont ternes, tandis que les flancs dénudés des collines brillent au soleil couchant comme du métal en fusion. Le soleil baisse encore, tout s'illumine, et les vastes brûlis de bruyère forment à l'horizon des zones de feu véritable qu'on ne distingue plus de l'embrasement général que par un ton cerise plus clair. Sommes‑nous en Afrique ou au coeur de la France ? Hélas c'est l'enfer avec ses splendeurs effrayantes où l'âme navrée des souvenirs de la terre fait surgir les visions de guerre et d'incendie. Ailleurs on brûle tout de bon les villages, on tue les hommes, on emmène les troupeaux. Et ce n'est pas loin, ce qu'on ne voit pas encore ! Ce magnifique coucher de soleil, c'est peut‑être la France qui brûle à l'horizon !
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Marie
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Boussac

Message par Marie »

Boussac, 28 septembre.



Nous sommes rentrés ici ce matin pour apporter du linge et des provisions là notre hôte Sigismond, installé depuis quelques jours comme sous‑préfet, tandis que nous occupons avec sa femme et ses enfants sa maison de Saint‑Loup, à sept lieues de Boussac. Il espérait que la paix mettrait une fin prochaine à cette situation exceptionnelle, et qu'après avoir fait acte de dévouement il pourrait donner vite sa démission et retourner a ses champs pour faire ses semailles et oublier è jamais les splendeurs du pouvoir. Il n'en est point ainsi, le voilà rivé à une chaîne : il ne s'agit plus de faire activer les élections et de faire respecter la liberté du vote; il s'agit d'organiser la défense et de maintenir l'ordre en inspirant la confiance. Il serait propre à ce rôle sur un plus grand théâtre, il préfère ce petit coin perdu où il a réellement l'estime et l'affection de tous; mais comme il s'ennuie d'être là sans sa famille ! C'est une âme tendre et vivante à toute heure. Aussi nous lui promettons de lui ramener tout son clan, et puisqu'il est condamné à cet exil, de le partager quelques jours avec lui. Sa femme et ma belle-­fille s'occupent donc de notre prochaine installation à Boussac, et je prends deux heures de repos sur un fauteuil, car nous sommes parties de bonne heure, et depuis quelques nuits une toux nerveuse opiniâtre m'interdit le sommeil.



II fait très chaud aujourd'hui, le ciel est chargé d'un gros orage. La chambre qui m'est destinée est celle où je me trouve. C'est la seule du château qui ne soit pas glaciale, elle est même très chaude parce qu'elle est petite et en plein soleil. J'essaye d'y dormir un instant les fenêtres ouvertes; mais ma somnolence tourne à la contemplation. Ce vieux manoir des seigneurs de Boussac, occupé aujourd'hui par la sous‑préfecture et la gendarmerie, est un rude massif assez informe, très élevé, planté sur un bloc de roches vives presque à pic. La Petite‑Creuse coule au fond du. ravin et s'enfonce â ma droite et à ma gauche dans des gorges étroites et profondes qui sont, avec leurs arbres mollement, inclinés et leurs prairies sinueuses, de véritables Arcadies. En face, le ravin se relève en étages vastes et bien fondus pour former un large mamelon cultivé et couronné de hameaux heureusement groupés. Un troisième ravin coupe vers la gauche le flanc du mamelon, et donne passage à un torrent microscopique qui alimente une gentille usine rustique, et vient se jeter dans la Petite‑Creuse. Une route qui est assez. étroite et assez propre pour figurer une allée de jardin anglais passe sur l'autre rive, contourne la colline, monte gracieusement avec elle et se perd au loin après avoir décrit toute la courbe de ce mamelon, que couronne le relèvement dit Mont Barlot avec sa citadelle de blocs légendaires, les fameuses pierres Jaumâtres. C'est là qu'il faut aller, la nuit de Noël, pendant la messe, pour surprendre et dompter l'animal fantastique qui garde les trésors de la vieille Gaule. C'est là que les grosses pierres chantent et se trémoussent à l'heure solennelle de la naissance du Christ; apparemment les antiques divinités étaient lasses de leur règne, puisqu'elles out pris l'habitude de se réjouir de la venue du Messie, à moins que leur danse ne soit un frémissement de colère et leur chant un rugissement de malédiction. Les légendes se gardent bien d'être claires ; en s'expliquant, elles perdraient leur poésie.



Le tableau que je contemple est un des plus parfaits que j'aie rencontrés. II m'avait frappée autrefois lorsque, visitant le vieux château, j’étais entrée dans cette chambre; alors inhabitée, autant que je puis m'en souvenir. Je ne me rappelle que la grande porte‑fenêtre vitrée, ouvrant sur un balcon vertigineux dont la rampe en fer laissait beaucoup à désirer. Je m'assure aujourd'hui qu'elle est solide et que l'épaisse dalle est à l'épreuve des stations que je me promets d'y faire. Y retrouverai‑je l'enchantement que j'éprouve aujourd'hui ? Cette beauté du pays n'est‑elle pas due à l'éclat cuivré du soleil qui baisse dans une vapeur de pourpre, à l'entassement majestueux et comme tragique des nuées d'orage qui, après avoir jeté quelques gouttes de pluie dans le torrent altéré, se replient lourdes et menaçantes sur le mont Barlot? Elles ont l'air de prononcer un refus implacable sur cette terre qui verdit encore un peu, et qui semble condamnée à ne boire que quand le soleil et le vent l'auront tout à fait desséchée ; entre ces strates plombées du ciel, les rayons du couchant se glissent en poussière d'or. Les arbres jaunis étincellent; puis s'éteignent peu à peu à mesure que l’ombre gagne; une rangée de peupliers trempe encore ses cimes dans la chaude lumière et figure une rangée de cierges allumés qui expirent un par un sous le vent du soir. Là‑bas, dans la fraîche perspective des gorges, les berges des pâturages brillent comme l'émeraude, et les vaches sont en or bruni. Là‑haut, les pierres Jaumâtres deviennent aussi noires que l'Érèbe, et on distingue leurs ébréchures sur l'horizon en feu. Tout près du précipice que je domine, les maisonnettes montrent discrètement leurs toits blonds à travers les rideaux de feuillage; des travaux neufs de ponts et chaussées, toujours très pittoresques dans les pays accidentés, dissimulent leur blancheur un peu crue sous un reflet rosé, et projettent des ombres à la fois fermes et transparentes sur la coupure hardie des terrains. A la déclivité du ravin, sous le rocher très âpre qui porte le manoir, la terre végétale reparaît en zones étagées où se découpent de petits jardins enclos de haies et remplis de touffes de légumes d'un vert bleu. Tout cela est chatoyant de couleur, et tout cela se fond rapidement dans un demi‑crépuscule plein de langueur et de mollesse.



Je me demande toujours pourquoi tel paysage, même revêtu de la magie de l'effet solaire, est inférieur a un autre que l'on traverse par un temps gris et morne. Je crois que la nature des accidents terrestres a rendu ici la forme irréprochable. Le sol rocheux ne présente pas de gerçures trop profondes, bien qu'il en offre partout et ne se repose nulle part. Le granit n'y a pas ces violentes attitudes qui émeuvent fortement dans les vraies montagnes. Les bancs, quoique d'une dureté extrême, ne semblent pas s'être soulevés douloureusement. On dirait qu'une main d'artiste a composé à loisir, avec ces matériaux cruels, un décor de scènes champêtres. Toutes les lignes sont belles, amples dans leur développement; elles s'enchaînent amicalement. Si elles ont à se heurter, elles se donnent assez de champ pour se préparer par d'adorables caprices à changer de mode. La lyre céleste qui a fait onduler ici l'écorce terrestre a passé du majeur au mineur avec une science infinie. Tout semble se construire avec réflexion, s'étager et se développer avec mesure. Quand il faut que les masses se précipitent, elles aiment mieux se laisser tomber; elles repoussent l'effroi et se disposent pour former des abris au lieu d'abîmes. L'oeil pénètre partout, et partout il pé­nètre sans terreur et sans tristesse. Oui, décidément je crois que, de ce château haut perché, j'aurai sous les yeux, même dans les jours sombres, un spectacle inépuisable.



Tout s'est éteint, on m'appelle pour dîner. Je n'ai pas dormi, j'ai fait mieux, j'ai oublié... Il faut se souvenir du « Dieu des batailles », prêt à ravager peut‑être ce que le Dieu de la création a si bien soigné, et ce que l'homme, son régisseur infatigable, a si gracieusement orné! Maudit soit le kabyre ! Allons‑nous recommencer l'âge odieux des sacrifices humains ?
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nadja
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Message par nadja »

Trèsjeune G Sand connut la région puisqu'elle fréquentait déjà le château de Boussac en compagnie du baron Dudevant et que trois notables de Boussac devaient déposer dans son procès en divorce.

Souventelle parcourait à cheval les bruyères désertes de Toulx Sainte Croix et des Pierres Jaumâtres ; de ses rêveries naquit Jeanne (1844)



Elle peint ainsi le décor :



Dans les montagnes de la Creuse, en tirant vers le Bourbonnais et le pays de Combraille, au milieu du site le plus pauvre, le plus triste, le plus désert qui soit en France, le plus inconnu aux industriels et aux artistes, vous voudrez bien remarquer, si vous y passez jamais, une colline haute et nue, couronnée de quelques roches qui ne frapperaient guère votre attention, sans l'avertissement que je vais vous donner. Gravissez cette colline ; votre cheval vous portera, sans grand effort, jusqu'à son sommet ; et là vous examinerez ces roches disposées dans un certain ordre mystérieux, et assises, par masses énormes, sur de moindres pierres où elles se tiennent depuis une trentaine de siècles dans un équilibre inaltérable. Une seule s'est laisséechoir sous les coups des premières populations chrétiennes ou sous l'effortdu vent d'hiver qui gronde avec persistance autour de ces collines dépouillées de leurs antiques forêts.
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Marie
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Message par Marie »

La visite du chateau vous coûtera 10€, mais gardez précieusement votre ticket d'entrée! Si l'envie vous prend de revenir le visiter, avec des amis ou seul, c'est gratuit, pour l'année...

Et, si comme moi, vous n'avez pas tout vu, ou oublié des choses, la seconde visite sera aussi, intéressante que la première...
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joelausec
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Message par joelausec »

Marie a écrit :La visite du chateau vous coûtera 10€, mais gardez précieusement votre ticket d'entrée! Si l'envie vous prend de revenir le visiter, avec des amis ou seul, c'est gratuit, pour l'année...

Et, si comme moi, vous n'avez pas tout vu, ou oublié des choses, la seconde visite sera aussi, intéressante que la première...

Il est nominatif le ticket? Sinon je passe le récupérer chez toi avant ma visite :wink:
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chef_joseph
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Message par chef_joseph »

:mdr: Moi , j' ai le ticket de G S !!! pour dire qu'ils resservent les tickets !!! :mdr:
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Milie
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Message par Milie »

moi je perd tout ! tant pire ! :lol:
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lucane
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Message par lucane »

Au pays de Boussac



Les amateurs d’authenticité trouveront à travers les 13 communes du Pays de Boussac le calme et la douceur du bocage, un, patrimoine exceptionnel, la force du granit dans des demeures solides bâties pour l’éternité.



La forêt de Favant à Bord Saint Georges fut exploitée par des fendeurs sous Louis XIV et le premier empire, puis au XVIIè siècle, elle alimenta des verreries aujourd’hui disparues. Ce viillage est entièrement regroupé autour de son église. Remanié et reconstruit, cedt édifice est dédié à Saint Georges terrassant le dragon. A l’intérieur une superbe statue le représente.



Lavaufranche est le seul village de la région sans église, ni cimetière. L’importance historique et architecturale de la commanderie Hospitalière de l’Ordre de Malte fondée en 118O y a traversé les siècles.



Leyrat zone frontière entre la Marche et le Bourbonnais, est un petit village à 425m d’altitude chargé d’histoire. Nombre de châteaux et mottes castrales témoignent des guerres entre les deux provinces. L’église est du XIIe siècle, la nef a été refaite et lambrissée.



Malleret Boussac situé sur la Petite Creuse offre des sites remarquables et paisibles : la fontaine miraculeuse « la Bonne Font » église classée du XIIe siècle et la Chapelle de Champeix.



Nouzerines serait le point de départ de la seconde croisade selon la légende. Lors de la fête patronale, en mai une procession part de l’église de pur style roman pour rejoindre le lavoir Saint clair, digne d’intérêt Les modillons sculptés de factgure archaïque à l’extérieur valent le détour..
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ANANKE
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En parlant de commanderie...

Message par ANANKE »

LES TEMPLIERS

Après la prise de Jérusalem par les croisés, en 1099, la Ville sainte devient la principale destination de pèlerinage. Mais les routes qui y mènent sont loin d’êtres sûres. Les musulmans qui n’acceptent pas la présence des chrétiens, leur tendent des embuscades, sans parler des brigands qui en veulent simplement à leur argent.

Un seigneur champenois, Hughes de Paynes, décide alors de créer, en 1118 un nouvel ordre de chevalerie, Les Pauvres Chevaliers du Christ. Cet ordre radicalement différent de tous les précédents sera composé de moines-soldats. A la fois religieux et chevalier, ses membres, prononceront les vœux monastiques : foi, obéissance, chasteté, pauvreté, mais au lieu de vivre uniquement dans la prière, ils porteront les armes et protégeront les fidèles se rendant sur le tombeau du Christ.

Le roi de Jérusalem, Baudoin II, leur accorde le droit de s’installer dans la Ville sainte, à l’intérieur d’un bâtiment proche des ruines du Temple de Salomon d’où le surnom qui leur est resté, les Templiers. Leur succès est immédiat. Ces chevaliers intègres et redoutables, portant une chasuble blanche décorée d’une croix rouge, défendent efficacement les routes de Jérusalem. Les dons affluent de la part des nobles, pélerins et des souverains eux-mêmes. C’est la période de la gloire du Temple.

La perte de la Palestine, reconquise par Saladin, l’un des plus illustres souverains du Moyen-âge musulman, va tout changer. A partir de 1291, les Templiers sont obligés de se replier dans les nombreux châteaux et commanderies, une commanderie était un monastère appartenant à un ordre religieux et militaire du Moyen Âge. Placée sous la responsabilité d'un commandeur ou précepteur, elle était le lieu de vie d'une communauté de frères. Elle se trouvait au centre d'un domaine foncier sur lequel était bâti des fermes. Châteaux et commanderies qu’ils ont achetés partout en Europe. Ayant perdu leur raison d’être originelle, ils se reconvertissent dans une autre activité : la banque. Ils prêtent aux bourgeois, aux seigneurs et même aux rois. Ils entreposent les richesses des uns et des autres dans leurs châteaux qui deviennent de véritables coffres-forts. Ils inventent même la pratique de la lettre de change : une personne voulant envoyer une somme dans un pays lointain la dépose dans une commanderie proche et les Templiers, grâce à une simple lettre, font payer la somme par une commanderie du pays concerné. Ainsi sont évités les dangereux transports de fonds.

Bien entendu, pour toutes ces opérations, les membres de l’ordre prélèvent un pourcentage et leur richesse, déjà considérable au départ, ne cesse de s’accroître. Les Templiers finissent par devenir une énorme puissance financière, ne dépendant de personne, pas même du pape. C’est plus que n’en peut supporter le roi de France Philippe le Bel, qui décide leur élimination.

Le 13 octobre 1307, au cours d’une opération policière sans précédent dans l’histoire, ses soldats arrêtent simultanément tous les Templiers. Dès l’aube ce matin du 13 octobre, C’est d’ailleurs ce vendredi 13 qui sera à l’origine d’une croyance populaire, de bon ou de mauvais présage, qui persiste encore aujourd’hui , toutes les polices et les gens d’armes de France et de Navarre, ont investi près de trois mille demeures sur l’ensemble du territoire, pour en arrêter tous les occupants. En fin de journée, l’opération est terminée et il est encore impossible de connaître le nombre exact de ces arrestations. Elles continueront plus tard, dans toute l’Europe, jusqu’à la fin de l’année. Lors du Concile de Vienne, le 20 mars 1312, l’Ordre est dissout, et leurs biens sont confisqués, ses membres traduits devant des tribunaux de l’Inquisition, l'Inquisition est à cette époque une juridiction d’exception établie pour représenter l'autorité judiciaire du pape sur une région donnée, interrogés sans relâche, torturés, ils avouent les fautes les plus invraisemblables, comme la pratique de la sodomie, l’adoration d’une idole satanique nommée Baphomet, etc.

Beaucoup sont exécutés dont le Grand Maître Jacques de Molay, brûlé vif comme hérétique et relaps, ce dernier monte sur le bûcher en compagnie de Geoffroy de Charnay précepteur de l’ordre du Temple pour la Normandie à Paris le 18 mars 1314, à la pointe de l’île de la Cité, Cet îlot devait son nom aux nombreux juifs qu’on y avait fait brûler. Ce jour-là, il va maudire ses tortionnaires, pour leur « traîtrise du vendredi 13 ». En effet, la veille, le 12 Octobre 1307, Jacques de Molay assistait aux obsèques de Catherine de Valois, belle sœur du roi, pendant lesquelles, il porta même un des « Cordons du Poêle », honneur suprême, Autrefois, tenir les cordons du poêle, c'était tenir les cordons reliés au drap funéraire qui recouvrait le cercueil.

La Mémoire populaire retiendra la mort du pape Clément V, à Roquemaure du Gard, dans la nuit du 19 au 20 avril 1314, puis celle de Philippe le Bel, dans les six mois qui ont suivi, comme le prévoyait la malédiction de Jacques de Molay .

« Pape Clément, roi Philippe, Chevalier Guillaume, avant qu'il soit un an, je vous cite à comparaître au tribunal de Dieu ! Maudit ! Maudit ! Soyez maudits jusqu'à la septième génération ! »

Mais où est passé leur trésor? C’est la question qui se pose depuis des siècles. :chut:
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lucane
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Message par lucane »

:roll: Je le dirais pas ! :pfuit: :lol:
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Thierry
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Boussac

Message par Thierry »

Boussac sous un ciel bien étrange, bleu nuit, bleu profond, moutonneux, un ciel qui parle le langage de la solitude et invoque les entités célestes parfois menaçantes pour le rêveur impressionnable...



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lucane
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Message par lucane »

Waouh ! j'ai jamais vu Boussac comme ça ! très chouette cette photo !
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Thierry
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Boussac la nuit....

Message par Thierry »

Pour toi Lucane et les autres aussi :D C'est pas tout à fait la même aux niveau éclairage car le ciel change très vite... Et ma position aussi sans doute, je me souviens avoir travaillé différents angles. L'an dernier je crois mais ma mémoire..., effectivement... :aie: :aie: :aie:



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Thierry
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Boussac la nuit....

Message par Thierry »

Pour toi Lucane et les autres aussi :D C'est pas tout à fait la même aux niveau éclairage car le ciel change très vite... Et ma position aussi sans doute, je me souviens avoir travaillé différents angles. L'an dernier je crois mais ma mémoire..., effectivement... :aie: :aie: :aie:



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Message par Liliane »

Belle photo Thierry. Ambiance inquiétante !

J'aime mieux la première, le contraste entre l'éclairage "chaud" et le ciel.
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Message par chef_joseph »

:pfuit: :pfuit: Admiratif devant le travail du Maître !! Merci Thierry !
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Message par Liliane »

Encore mieux la dernière ! On voit plus le ciel.
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Thierry
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Partage

Message par Thierry »

C'est une joie pour moi de vous faire partager ces photos et d'autant puisque se ressent votre amour de cette belle région dans vos échanges... :D

A travers votre forum et vos posts vous m'avez donné l'envie de poursuivre mes "pérégrinations" photographiques. Il y a des lieux à ne pas manquer, assurément !

Je vais bientôt bouger et si vous êtes d'accord vous joindre de nouvelles photos. J'aime le neuf et les photos actuelles sont déjà anciennes pour moi :) La vie c'est maintenant et maintenant est toujours la première fois, toujours nouveau... :D

Comme j'aime commenter "un chouia" mes photos, je puise dans vos "docs" régionales. Encore merci. :jm: Sur la route je ne prends pas toujours le temps de me renseigner...
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Marie
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Message par Marie »

belle photo thierry, merci

Continues tu as du talent :D
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lucane
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Message par lucane »

Toutes sont magnifiques ! le ciel est écrasant dans la dernière ! ben dis donc ca change des photos habituelles ! :top: j'aime bien ce que tu dis ! chaque moment est un maintenant que l'on voudrait fixer surla pellicule mais le flux de temps continu c'est la vie !
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chef_joseph
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Message par chef_joseph »

Une question au photographe :



Emploies-tu un filtre quelconque ?? ou bien alors tes photos sont elles travaillées ensuite ??
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Thierry
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Salut à tous !

Message par Thierry »

Bonjours à tous... et toutes, évidemment/certes :mdr:



Bonjour à Marie donc et puisque nous ne nous connaissions pas encore ! :D

Vous savez, je suis allé voir certains de vos liens, blog en construction et ceux qui roulent déjà comme celui des moutons qui me parle vraiment, un vrai poète ici...



Vous ne m'avez pas répondu mais puis-je ou non mettre un lien de votre forum sur mes sites ? Je n'ai pas de forum perso et le votre me plaît bien..



Je n'utilise pas de filtre non mais un logiciel de retouche photo comme Capture NX De Nikon. En fait je suis toujours en train d'apprendre... Sans prétention sauf que j'aime la photo et les partager aussi, le partage, la vie quoi derrière tout ça... Photographier ou écrire c'est du partage, le contraire est faux.



Lucane, je ne sais pas pourquoi tu dis que le flux du temps continue, le temps c'est l'horloge, la graduation, le mesurable mais l'instant lui est éternel, non ?

Alors le temps oui a son propre flux mais sans identification à ce flux, au temps de l'horloge donc, la vie est éternelle, et éternité veux dire renouvellement et beauté, amour, vie, partage ! :jm:
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chef_joseph
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Salut à tous !

Message par chef_joseph »

Thierry a écrit :


Je n'utilise pas de filtre non mais un logiciel de retouche photo comme Capture NX De Nikon. En fait je suis toujours en train d'apprendre... Sans prétention sauf que j'aime la photo et les partager aussi, le partage, la vie quoi derrière tout ça... Photographier ou écrire c'est du partage, le contraire est faux.



:jm:


Okay à présent je comprends mieux ! Merci!
" A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ! "